[elpingos] Mes Critiques en 2011

[francesco34]

Ouais Chinatown j'ai jamais vraiment accroché non plus....
Par contre Rosemary's Baby c'est génial

[elpingos]

L'ANGLAIS
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Steven Soderbergh (1998) | 7.5/10

Film noir, nonchalant et lumineux, L'Anglais est un bon exemple du cinéma de Soderbergh. Une réalisation placide qui s'appuie sur des histoires simplettes et classe, un mélange classique et arty qui fait la part belle aux belles gueules. Dans l'Anglais on suit littéralement Terence Stamp en mission punitive à Los Angeles pour retrouver le meurtrier de sa fille. Ici nulle question de gunfight (ça tabasse à l'ancienne) ou de dialogues à la Tarantino (c'est plutôt du cockney ici), l'essentiel du film repose sur le charme nostalgique que dégage ce père endeuillé et sorti de prison, costume noir, chevelure argent et regard perçant, sorte de bad boy old school. Son enquête flegmatique mais implacable va le conduire dans les hauteurs d'Hollywood dans la villa d'un autre "ancien", Peter Fonda, sourire ultra bright et bling bling à la Séguéla. Leur affrontement aura donc forcément de la gueule, voir ses 2 acteurs jouer au chat et à la souris est un des gros plaisirs de ce film qui remonte aux origines d'un cinéma à l'ancienne (avec en plus quelques idées de réal sympa; bonne musique éthérée, ralentis et montage éclaté, et puis un petit flashback savoureux qui reprend les images d'un vieux film avec un Stamp jeune..) Si le scénario n'est pas la perle que l'on aurait pu attendre, la sincérité de ce petit jeu tranquille sous le soleil californien a franchement la classe (sans oublier non plus de ne pas se prendre au sérieux), tout comme ces acteurs mis en scène avec une belle élégance. Soderbergh fait certes du neuf avec des vieux. Mais il le fait bien.

[Scalp]

tout l'absence de talent de Soderbergh saute aux yeux ici.

[elpingos]

Moi j'aime ces plans feutrés et ce rythme lancinant. C'est franchement pas à jeter ce film, loin de là...

[Logan]

De Soderbergh sans ces anciens y a Kafka qu'a l'air vraiment bien, je l'ai en DVD je ferais une review dans quelques semaines je pense quand je l'aurais vu.

[elpingos]

Pas vu.. Mais ça me branche bien tiens.

[Logan]

Bah franchement ca sent la structure film noir en prenant l'univers post apo à la Dark city en NB moi je suis preneur aprés c'est Soderbergh donc je suis toujorus méfiant mais ca va il était pas encore dans ses délires à cette époque donc ca passera je pense. En plus y a plein de gens bien dans le casting.

[Eikichi Onizuka]

A BITTERSWEET LIFE
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Kim Jee-Woon (2005) | 7/10

A Bittersweet life est le 3e film que je vois de ce réal., (après Le Bon, La brute .. et J'ai recontré le diable) et donc je m'attendais à mieux sans doute, tellement les deux que j'ai cités m'ont franchement fait forte impression. Niveau réalisation, rien à dire, c'est magnifique. Que ce soit les compositions des plans, avec souvent des petits détails en arrière plan, des cadrages super propres et variés avec de belles idées, les scènes de baston (super chorégraphies de bout en bout avec des idées originales, le coup de la patinoire ou de l'évasion de Sunwoo des entrepôts), les dialogues, scènes de conduite.. Tout çà ça touche au grandiose franchement. Après J'ai rencontré..., ça me confirme que Kim Jee-Woon fait partie des très grands.
Le problème de ce film parce qu'il y en a c'est au niveau du fond... Ok on nage en plein revenge movie avec un formalisme à la western... Ça se veut donc efficace et emphatique. Ok là dessus... Mais le problème vient du côté franchement anodin de tout ce déchaînement de violence dont les tenants et aboutissants tiennent sur 2 lignes :

Sunwoo doit surveiller la meuf du patron. Il lui ment parce qu'il la trouve belle quand elle joue du violoncelle. Le patron veut le buter, lui, son super employé. Ça rate et du coup Sunwoo va se venger et éliminer tout le monde. Il tue son patron mais à la fin il crève quand même.

Un peu simpliste tout de même... Ajouté à çà

les 2 super acolytes restant du patron qui se retrouvent qu'avec des couteaux pour se battre, laissant forcément le champ libre à Sunwoo avec son flingue. Et puis le gars avec son bob et ses lunettes que Sunwoo laisse en vie (alors que pourtant il fait pas trop dans le détail).. Faut pas être surpris après de le voir revenir à la fin avec ses potes...

Un peu dommage franchement.. Un film de gangster, je trouve, se doit certes d'être violent et dur dans les actes et les relations entre persos, mais il faut aussi que ces persos justement aient des motivations valables et un vrai charisme. Qu'ils soient crédibles. Là c'est ce qui fait franchement défaut au film, l'histoire a parfois du mal à tenir la route, et j'ai limite senti que le réalisateur expédiait un peu son scénar car il n'y croyait pas lui-même...
Bon je vais pas descendre le film car c'est clairement une démonstration formelle ultra impressionnante avec des scènes énormes (l'intro, le déluge, le petit dégoupillage d'humour avec les revendeurs d'armes, la scène finale dans le restau...) mais le côté revenge finalement pas très novateur (et auquel je n'ai du coup franchement pas cru avec en plus donc quelques incohérences et des petites longueurs) sur fond de bluette et de philosophie de comptoir (j'exagère je fais exprès) ben ça m'a quand même un peu gâché le film. Bon film mais pas non plus un chef d’œuvre...

[Dunandan]

Je l'ai vu une première fois il y a quelques temps, et je n'ai pas été complètement convaincu non plus. C'est beau c'est clair, mais pour moi ce n'est pas toujours suffisant. A revoir ...

[Dunandan]

HELLBOY 2
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Guillermo Del Toro (2008) | 8.5/10

Petite critique rapide de ce très bon film du réalisateur mexicain. Hellboy ça a clairement la classe car ça va à l'essentiel de ce qu'on peut attendre de ce genre de film : du spectacle, de l'envergure, une histoire intègre et et une réal en béton. Si les personnages ne sont pas ultra développés, ils le sont en tout cas sans fausse note, et c'est pour mieux laisser la place à l'histoire et à l'action, dans lesquelles transparaît tout le plaisir que semble avoir pris Del Toro. Car c'est un peu lui le héros du film, et en tout cas toute l'équipe de réal, car tout l'univers du film est véritablement passionnant, riche et inspiré. Si l'histoire possède quelques petites faiblesses (quelques clichés ici ou là dans l'histoire) les scènes de bravoure sont nombreuses et totalement maîtrisées, que ce soit dans le design, la narration, les relations entre les nombreux personnages ou la mise en scène. Si l'histoire n'est pas ultra originale, Hellboy 2 reste donc quand même un modèle du genre pour ceux qui aiment les univers fantastiques et constitue pour moi l'un des tout meilleurs films de super-héros.

[Dunandan]

TUCKER & DALE FIGHTENT LE MAL
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Eli Craig (2010) | 6.5/10

Bonne petite comédie qui brille par son efficacité et sa modestie.
En usant de références à de grands classiques, le réalisateur pour son 1er film réussit à nous embarquer dans ce quiproquo horrifique qui met en scène 2 gentils "péquenots" aux prises avec une troupe d'étudiants sous influence.
Grâce à un très bon rythme et de bonnes idées on ne s'ennuie pas une seule seconde, les gags sont bien dosés, avec un mélange de contrepied, de gore réussi et même de subtilité. C'est jamais lourdingue donc, au contraire, les acteurs sont plutôt bons, notamment Tucker & Dale qui sont pas mal touchants et même si le film ne part dans de très hautes sphères niveau scénario et réalisation, le plaisir est franchement bien présent tout au long du film, car il n'y a finalement aucune fausse note; et même si on ne rit pas aux éclats, on sourit allégrement tout au long du film car difficile de résister à ce petit jeu macabre et malin au fond des bois.
Un beau premier essai transformé de ce réalisateur.

[Moviewar]

DRAGONS
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Chris Sanders, Dean Deblois (2010) | 8/10

Pas tellement attiré par une BA en deçà finalement de la qualité du film, j'ai fait ma petite séance de rattrapage hier soir. Et finalement ce Dragons est un beau petit film d'animation pêchu et assez impressionnant sur la forme. Si le scénario n'a rien d'exceptionnel (le héros est le sempiternel ado différent qui déçoit son père, et qui n'arrive pas à se faire accepter des siens), le film se rattrape heureusement sur un traitement toujours efficace et des scènes d'action assez splendides. Le design est globalement réussi, avec un mélange de pseudo-réalisme pour les paysages et de cartoon pour les personnages. Une des réussites principales en plus est toute la partie concernant la rencontre entre Hiccup et Krokmou sur laquelle pourtant je n'aurai franchement pas parié; mais au final j'ai trouvé que les phases d'approche puis d'amitié qui se mettent en place sont franchement bien gaulées, grâce à un super travail sur le dragon notamment et un traitement général qui évite les poncifs. Le combat final, pas mal épique tient ses promesses et son issue est même assez surprenante. Dragons est donc un beau film d'animation qui traite son sujet avec efficacité : des séquences aériennes grandioses, de l'humour et une sensibilité bien dosés, un scénario qui fait le tour de la question et une aventure qui réussit à nous emporter. Du beau boulot donc qui évite les écueils de la facilité (mais je lui préfère quand même le survolté Chasseurs de Dragon).

[Moviewar]

Pour tes deux dernières critiques ! Tucker & Dale est une vrai bonne surprise, on ne voit pas le temps passé et les morts sont vraiment cooool

Mon coup de cœur ce Dragons, il y a très longtemps que je n'avais pas été emporté par un da comme celui-ci.

[Alegas]

CARS 2
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John Lasseter, Brad Lewis (2009) | 6/10

Bon le 1er opus ne m'avait passionné qu'un minimum. Le 2e malheureusement m'a par contre pas mal ennuyé...
Déjà un des gros défauts de la franchise Cars vient de l'absence d'intérêt pour moi d'un film qui met en scène des personnages de voitures (j'ai toujours détesté les films de la coccinelle). Voir donc tout un monde humanisé à la mode automobile est donc pour moi assez rébarbatif (j'ai du mal à comprendre l'intérêt de montrer les toilettes pour voiture et les fuites 'urinaires', les gradins pour voiture, les hôtels pour voitures, etc...) Si le 1er épisode avait pour lui d'apporter de la nouveauté et une histoire assez touchante (rapport de génération, esprit de compétition, passage à l'âge adulte), le 2e opus ne fait que recycler les caractéristiques du 1er en rajoutant une intrigue assez lourdingue entre scènes d'espionnage assez caricaturales et courses de rallye pas franchement trépidantes.
Pixar oblige, les saillies d'humour font souvent mouche et la technique est au top. L'histoire d'amitié entre Martin et McQueen tient la route, d'autant que Martin s'affirme comme un personnage principal du film (il supplante même McQueen qui est dans cet épisode l'un des personnages les plus fades de Pixar). Mais malgré cela le scénario et le suspens sont pour moi un peu trop simplistes. Ajouté à cela donc un manque d'intérêt personnel pour ces petites voitures anthropomorphisées...
Ça reste joli et divertissant, mais c'est à peu près tout (et donc pour moi le Pixar le moins bon).

[Alegas]

JACKIE BROWN
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Quentin Tarantino (1997) | 9.5/10

Revoir ce Jackie Brown est toujours pour moi un plaisir énorme. En se réappropriant un roman de Elmore Leonard (auteur très souvent adapté au cinéma) Tarantino réalisait en 1997 ce qui est sans doute son œuvre la plus personnelle mais aussi la plus maîtrisée. Jackie Brown a la forme classique de son cinéma : polar choral à la chronologie éclatée, casting riche et prestigieux, personnages iconiques de petites frappes et de flics désabusés aux dialogues et au style immédiatement cultes, BO qui remet au goût du jour des vieux tubes old school....
Tout est presque fait dans les règles de son art. Si l'on excepte cette fois son héroïne principale qui donne son nom au film, interprétée avec talent et filmée amoureusement. Le film ne cesse de s'attarder sur cette hôtesse de l'air 70s qui a atteint l'âge d'une certaine nostalgie. Car le film est avant tout une magnifique déclaration d'amour d'un réalisateur envers une actrice (et sa culture), qu'il magnifie à raison, Pam Grier, symbole d'une forme de cinéma qui appartient au passé. Tarantino prend donc le temps de développer son histoire, en s'attachant à rendre hommage à cette femme, tout en critiquant par petites touches certains symboles de la modernité. Il joue avec les époques, les styles, et livre un film fait de petits riens mais malgré tout majestueux.
Reservoir Dogs l'avait fait connaître, Pulp Fiction avait assis sa légitimité et lui avait donné une réputation sulfureuse. Jackie Brown son 3e film apparaît comme le film de la maturité. Précis, gracieux et inspiré, il transcende son style sans rien renier; son amour du cinéma transparaît complètement en plus donc de raconter une histoire finalement assez secondaire mais évidemment maîtrisée, rythmée et terriblement efficace.
Pour moi l'un de ses plus grands films.