[elpingos] Mes Critiques en 2011

[Kakemono]

Je crois que c'est le Tarantino que je prend le plus de plaisir a revoir. Tout y est ciselé a la perfection, j'aime beaucoup.

[Scalp]

Best Tarantino pis c'est tout.

[Alegas]

L’ÉTRANGE NOËL DE MR. JACK
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Henry Selick (1993) | 10/10

Souvent attribué à tort à Tim Burton, qui en a seulement conçu le scénario, l'étrange Noël de Mr Jack est en fait une réalisation de Henry Selick dont le tournage, image par image aura nécessité près de 3 ans. Un projet dantesque dont le résultat final, le rendu, la qualité de la mise en scène, les idées, touchent à la perfection.
Film de Noël gothique et décalé, l'étrange Noël est surtout une très belle histoire sur la différence, les relations sociales et la portée des actes. Tour à tour merveilleux, terrifiant, touchant, drôle, il oscille entre l'esprit magique des décorations de Noël et la noirceur d'une parade funèbre d'Halloween. Son personnage principal, Jack Skellington, épouvantail dégingandé en costume rayé, se retrouve dépassé par un projet extravagant, celui de prendre les rênes de Noël, et passe alors par différentes phases de sentiments paradoxalement humains. La réussite du scénario est totale; anti-manichéenne, bourrée de trouvailles, de détails et de références, l'aventure est rythmée, dense, haletante. La métaphore est belle et le joli conte de Noël revêt rapidement des allures de conte macabre avec des personnages drôles et flippants à la fois, sans pour autant perdre de sa poésie.
La technique est un modèle du genre et on ne peut qu'admirer tout au long du film la qualité et la quantité du travail effectué sur cette stop motion. Les décors, maquettes, designs des personnages, sont splendides, rehaussés par des couleurs sombres ou bigarrées. L'étrange Noël est enfin un conte musical brillamment orchestré par un Danny Elfman qui lui aussi touche ici au génie, tant la BO et les chansons sont parfaitement dans le ton et l'esprit du film.
Une merveille donc que ce cauchemar avant Noël et sans doute l'un des plus grands film d'animation jamais réalisés.

[Alegas]

Et bim, dans le Top.

[elpingos]

Ouaip j'attendais de le revoir pour le noter.. Et donc au final c'est juste parfait comme film... (Bon après y a forcément la nostalgie de la première fois, enfant, qui compte, mais bon..)

[elpingos]

STELLA
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Sylvie Verheyde (2008) | 7,5/10

Beaucoup entendu parler à sa sortie, mais pas eu l'occasion de le voir jusqu'à hier.
Bon un film sur l'année de 6e d'une gamine de 11 ans en 1977, sans storyline particulière, ça peut vite être chiant et bourré de clichés. Heureusement grâce au talent évident de la réalisatrice et à une vraie sincérité, ce film est une perle à découvrir. Par petites touches, et avec une maîtrise surprenante, Sylvie Verheyde nous dépeint de façon sans doute autobiographique quantité de thèmes sur l'enfance : les amitiés, l'école, la vie de famille et le regard des parents, les vacances, les boums... Tout est raconté à hauteur de cette petite Stella (impressionnante Léora Barbara) et de ses questionnements, et sans pourtant révolutionner quoi que ce soit, la réalisatrice arrive à rendre son histoire drôle, émouvante, belle, triste, et jamais ostentatoire... Une variété de tons hyper bien dosée et une très belle façon de filmer. La reconstitution de l'époque est réussie, et la BO rythmée rend hommage à des tubes d'avant. Tout sonne parfaitement vrai dans ce film, qui sait pourtant rester simple en abordant une multitude de thèmes avec une extrême justesse et qui sait aller au delà des apparences. De très grandes qualités donc pour ce film qui m'a vraiment touché.

[Pathfinder]

Pour Jackie Brown, tu l'as bien mérité! On a trop souvent le mauvais gout de taper sur ce film alors que c'est le meilleur de QT!


PATHFINDER APPROVED

[elpingos]

Merci ! Je range ton approved dans ma collec. Me manque toujours le Scalp mais bon çui là je pense que je peux toujours l'attendre...

[Pathfinder]

Il est fait à l'arrache mais il a le mérite d'exister!

[alinoe]

Pour ta critique de l'Etrange Noël de Mr. Jack qui permet à ce chef d'oeuvre de rentrer dans le top 200 :

[Logan]

Il rentre en troisième position c'est nawak

(Scalp t'as pas une critique qui te démange )

[elpingos]

30e par contre dans le TOP pondéré. C'est pas volé je trouve.

[Scalp]

Il rentre en troisième position c'est nawak

(Scalp t'as pas une critique qui te démange )

Faudrait que je le revois et c'est pas gagné, mais je serais pas trop méchant, de mémoire je peux mettre 6, mais 3ème clair que c'est nawak

[francesco34]

Bah je l'ai toujours en blu-ray à revoir sur mon étagère, et je lui mettrais au moins 9 aussi.
Un des grands chef-d'oeuvres de l'animation pour moi, et un des rares où je trouve les numéros musicaux réussis (d'habitude ça me gonfle un peu le côté "comédie musicale" des animés.)

[Dunandan]

LES CHEMINS DE LA LIBERTÉ
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Peter Weir (2010) | 8/10

Très bon film d'aventures réaliste que ce Way Back. S'il manque parfois de souffle et d'une vraie profondeur sur les personnages (heureusement il sont tous incarnés à la perfection), le trek de 6500 km auquel nous convie Peter Weir vaut vraiment le détour et réserve, en plus d'images magnifiques, son lot de souffrances et d'épopée. Faut-il aimer la randonnée pédestre pour aimer ce film? Peut-être pas forcément, tant le réalisateur a su donner de l'envergure à sa caméra et une vraie profondeur à son film. S'il ne s'attache finalement que très peu aux personnages en tant qu'individus, il préfère décrire de façon minutieuse l'identité du groupe et sa tentative de survie sur cette terre hostile. Il filme avec une très belle énergie la lente marche à travers ces terribles paysages qui vont se succéder, des étendues neigeuses de la Sibérie, aux montagnes Himalayennes en passant par le désert de Gobi, point d'orgue du film. Confrontés à des conditions terribles, les corps souffrent et se transforment, alors que l'esprit est orienté inflexiblement dans une seule direction, celle de la Liberté. En épurant ainsi son récit et en faisant de cette longue marche une quête quasi primitive baignée d'images fortes et durables, Peter Weir, touche à l'essentiel. Simplement.

A noter un très bon film qui s'en rapproche fortement : Chamane.