ACROSS THE UNIVERSE-------------------------------------------
Julie Taymor (2007) |
7/10 Bon ben surprise plutôt bonne pour ce film que je ne connaissais pas, même pas de nom.
Across the Universe est un film assez original qui réussit habilement à raconter une histoire d'amour avec en toile de fond un panorama des 60s tout en casant près d'une quarantaine de références aux chansons des Beatles, que ce soit dans les dialogues, le nom des personnages, ou directement en adoptant la forme de la comédie musicale lors de scènes chantées. Autant dire que l'hommage est forcément très appuyé, casse-gueule même car les chanson dictent le récit, et je suis donc plutôt impressionné par le boulot de la réalisatrice qui s'en sort plutôt bien (forcément faut aimer les Beatles - ce qui est mon cas-) d'autant plus que certaines scènes partent gentiment en vrille, avec des délires visuels plutôt bien gaulés. Les chansons sont bien placées, réarrangées pour l'occasion et ça fait franchement plaisir de redécouvrir quelques pépites.
Pour le coup je n'ai donc globalement rien à redire sur la forme, au contraire; on n'est certes pas très loin du kitsch parfois, mais la réalisatrice assume, ça fait plaisir, et son talent réussit habilement à faire passer la pilule. Sur le fond par contre, même si les comédiens réussissent à donner une très belle énergie à leurs personnages (ce sont notamment eux-mêmes qui interprètent les chansons) l'histoire est quand même globalement assez fade. Les 2 tourtereaux ne sont pas le couple du siècle, leur histoire n'est pas ultra touchante et l'illustration de l'époque est parfois un peu trop clichée. Avec ce cahier des charges de vouloir caser un maximum de chansons des fab bour, développer une histoire prenante relevait franchement du miracle. Et c'est donc seulement grâce à un rythme et une mise en scène bien tenus qu'on évite de bailler devant une storyline pas très novatrice.
Assez joli, bien fait, on se prend facilement au petit jeu de chanter avec les comédiens du film, et globalement même si l'histoire s'oublie assez vite et que le gros gâteau de Julie Taymor est quelque peu indigeste, on passe malgré tout un bon moment (Mais bon faut aimer les Beatles et les films doucement barrés).