[osorojo] Mes critiques en 2011

[osorojo]

Je vais essayer d'en voir d'autres de sa part, du coup tu me titilles avec Polytechnique

En tout cas, ouais, une belle surprise. J'avais été intrigué par vos critiques que j'avais pas vraiment lues (j'aime ne rien savoir d'un film avant de le voir) et je sais pas pourquoi j'arrivais pas à me convaincre de le mettre. Et ce soir, hop, la motive et bim dans ta face !

[Scalp]

Avis a ceux qui aime ce film, il a besoin d'un 9 pour entrer dans le top.

[Alegas]

MAGNUM FORCE | Le 357 c'est pour les taffioles | 8.5/10

Second opus de la saga Dirty Harry, Magnum Force reprend les mêmes ingrédients qui a fait le succès de son prédécesseur pour nous servir un film presque aussi jouissif que ce dernier. Evidemment la découverte de l’inspecteur n’est plus aussi délicieuse étant donné qu’on le connait déjà, mais il a toujours pour lui le charisme qu’avaient insufflé à son personnage la paire Siegel / Eastwood. Dommage toutefois qu'ils perdent un peu de son côté carrément batard, mais bon on nous file une asiat qui en veut à la place, on va dire que ça compense

Le script est pour le coup vraiment bon, on se laisse carrément prendre par cette histoire limite vigilante où des policiers servent aux criminels ce que la justice aurait du leur offrir. Tous les acteurs sont à leur place dans cette pure production qui sent bon les années 70, de sa BO jusqu’à l’ambiance qu’elle dégage.

Certains scènes sont juste terribles et contribuent à renforcer cette présence propre à l’inspecteur Callahan comme par exemple toute la séquence qui met en scène le détournement d’un avion par des terroristes. Callahan finit le ménage en dégommant un gars derrière une cloison, c’est pas sans rappeler certains fps bien troussés et ça fout carrément la pêche ! On ne peut également pas parler de séquences qui claquent sans évoquer la compétition de tir où s’affrontent le chef des bad guy et notre wild Harry. C’est clairement bien foutu, pas de temps mort, juste dans l’efficace, à l’image du film d’ailleurs, qui comme son ainé, ne se perd pas en futilité et nous sert juste ce que l’on attend, des courses poursuites, des gunfights (la piscine ! ) et des persos couillus qui ne font pas de concession.

Magnum Force, c’est pas aussi bon que Dirty Harry, mais c’en est pas loin et c’est tout aussi jouissif !

[Heatmann]

c'est decider je vais me refaire la serie , vue que j ai jamais toucher encore a mon coffret BR tu ma bien donner envie , en plus a part les 2 premier, les autre je les ai vue qu une fois

[osorojo]

Héhé ! Jme suis fait les 5 en une semaine, et j'ai carrément pris mon pied. Le premier est au dessus, c'est clair mais franchement, même les autres ils passent sans souci, c'est du bon trip sans prise de tête, y a bon quoi

Le 3 il tape bien aussi, un peu à part étant donné que l'action est délocalisée. Je l'avais vraiment apprécié également, critique sous peu ^^

[osorojo]

Dans les ténèbres | Rédemption à coup de cachetons | 7.5/10

Ne connaissant finalement que les films assez récents du cinéma d’Almodovar (avec et après tout sur ma mère), je me suis décidé à me faire un petit cycle pour découvrir sa filmographie. J’ai commencé avec Dans les ténèbres, l’un de ses premiers films. J'ai été véritablement étonné par la liberté avec laquelle Almodovar ose clamer haut et fort ce qu’il pense en s’amusant de la bonne moralité avec un punch envoutant.

Ainsi Dans les ténèbres pose la majeure partie de son action au sein d’un couvent dont on va suivre, à travers les yeux d’une jeune femme qui s’y réfugie, la vie des bonnes sœurs qui y vivent. Des sœurs à la tchatche assassine qui vont se révéler à l’opposé de l’image que l’on s’en fait. En effet, on est loin du mantra esprit sain corps sain, chacune à son petit vice, l’aidant à supporter une vie pas forcément excitante. Et là est la force du film et de l’univers que Pablo Almodovar peuple avec une galerie de personnages hauts en couleurs, qui ont tous leur chic pour nous émouvoir et nous faire rire. Univers décalé également, que ce soit dans les décors où les situations mises en scène. Cette séquence finale où les sœurs s’extasient devant la performance de leur réfugiée chanteuse, aidée par un chœur sous acide est à l’image des premiers films de Pablo Almodovar, bien barré et en même temps très touchant.

Ce qui est aussi intéressant et constitue la force de ce film c’est également ce côté acerbe qui habille chaque scène. La bonne sœur écrivain exploitée par sa propre sœur, la relation ambigue existante entre le prêtre et une autre bonne sœur, l’attrait de la mère supérieure pour les filles qu’elle aide ou encore tout cette critique sans concession de la religion. Toutes ces thématiques font du film une œuvre finalement très dense jusqu’à en devenir un véritable cri contre le monde religieux et la moralité qui y est associée.

Jolie découverte, beau moment, Dans les ténèbres commence de belle façon un cycle qui me réserve, j’en suis sur, de chouettes surprises.

[Dunandan]

L'INSPECTEUR HARRY NE RENONCE JAMAIS | Crochet shopping pour Harry | 6/10

Clairement en dessous de ses deux prédécesseurs, ce troisième volet des aventures de Callahan avait pourtant la bonne idée de faire cohabiter notre macho Harry avec un partenaire féminin. Son recrutement est d’ailleurs l’une des scènes les plus marrantes, avec un dirty harry qui joue avec fun un membre de jury grincheux.

En voulant incorporer au film une critique de la politisation de la police et des arrangements faits pour donner à cette institution une bonne image, le réalisateur s’égare et perd l’impact qui faisait la force de la série. Qu'on se rassure, les réactions excessives propres à notre inspecteur qui fait parler la poudre sont quand même à l’ordre du jour, comme ce final où Harry joue de toute sa finesse pour envoyer sur orbite le bad guy du film au lance roquette.

En parlant de bad guy, ils sont ici vraiment trop faibles en charisme. Heureusement qu’ils sont prétextes à quelques scènes bien sympas, comme tout le final à Alcatraz, parce qu’ils sont vraiment légers et peinent à nous investir dans l’histoire. On se sent finalement peu concerné par leurs revendications et c’est un peu dommage, étant donné que c’est le fil rouge du film.

Reste un ensemble divertissant, sauvé par un duo amusant entre Harry et sa partenaire, même si on n’échappe pas à la caricature de la jolie fille dont on se moquait au départ qui gagnera ses galons de femme de terrain en faisant mouche deux trois fois avec son arme. Heureusement qu’on aime Harry, parce que sinon, le film est plutôt léger !

[Dunandan]

Sudden Impact | Le retour de l’inspecteur Harry | Magnum 44 iodé | 7.5/10

Callahan a dépassé les bornes et ses supérieurs ont sévi. Le voila contraint de s’exiler de San Francisco le temps d’une enquête dans une petite bourgade, San Paulo.

Réalisé par Clint Eastwood lui-même, Sudden Impact continue joliment les tribulations d’un dirty harry qui crève toujours autant l’écran. Un peu différent de ces trois prédécesseurs de par la localisation de l’histoire et la nature même de l’enquête, Harry est en cohérence avec les deux premiers films en flic au 44 nerveux et à la punchline qui tue. Tout le passage dans le bar où Harry fait son show devant les locaux est juste terrible. On retrouve l’inspecteur qu’on aime, et ça fait plaisir après un « inspecteur Harry ne renonce jamais » peu convainquant !

Le script est sobre mais sympa, la part belle est fait à la situation improbable dans laquelle est Harry en flic de la grande ville catapulté dans un petit village, où la loi règne différemment, où tout le monde se connait et les étrangers ne sont pas spécialement bienvenus. L’enquête dans laquelle il se retrouve est également plutôt sympa et un peu plus complexe que celle qui faisait le fil rouge des autres films de la saga. C’est juste dommage que Sondra Locke manque un peu de charisme pour donner à son rôle l’ampleur qu’il mérite. N’en reste pas moins qu’elle est suffisamment crédible pour que son personnage ne ruine pas l’ensemble de l’histoire et ne nous gâche pas notre plaisir lors de certaines scènes bien divertissantes et un dénouement sympa, quoiqu’un peu convenu.

La photo est également chouette, Clint Eastwood nous délivre quelques plans nocturnes du plus bel effet, apportant au film une ambiance graphique assez réussie.

Un quatrième opus qui n’atteint pas le niveau des deux premiers, mais qui est clairement au dessus d’un troisième épisode décevant. Harry est présent, nous rassasiant en poudre et punchline, l’histoire est plutôt sympa à suivre et la délocalisation de l’histoire apporte un peu d’exotisme ainsi que quelques situations bien marrantes.

[Scalp]

Sympa toute ces review de Dirty Harry

[Milkshake]

ça donne envie de voir Incendie toujours N°1 du top.

[osorojo]

Si tu ne l'as pas encore vu, ouais tu peux foncer, une jolie pépite à découvrir

[Alegas]

La soif du mal | Welsky | 7/10

Enfin découvert ce que beaucoup mettent sur un piédestal, La soif du mal étant sur toutes les lèvres quand on évoque des films références du film noir, ou de films tout court. Orson Welles est un grand nom du cinéma et un technicien redoutable, mais je dois dire que je sors du film avec une déception assez prononcée. J'ai en effet du mal à comprendre ce que beaucoup trouvent de génialissime dans ce film, réalisation mise à part. Alors oui, c'est quand même un gros morceau, et ouais le film est vraiment bien gaulé, avec des plans séquences, l'introduction du film à l'honneur, plutôt balaises d'un point de vue technique. La photo y est également de toute beauté, Welles donnant un max de punch à ces noir et blancs et s'amusant des ambiances où peuvent danser les ombres, choisissant des points de vue qui font souvent mouche.

Mais l'histoire est vraiment moyenne et peine à nous intéresser. En tout cas, personnellement je me suis vite demandé où le film voulait en venir, sur fond de gué-guerre américano hispanique, d'enjeux territoriaux cachés sous une enquête pour le moins excitante. Heureusement qu'Orson Welles nous propose un personnage bourré de charisme car il porte le film sur ses épaules, ses collègues ne pouvait que voir son ombre s'éclipser à l'horizon, sans aucun espoir de faire jeu égal avec lui, la voyante mise à part, mais on la voit pas beaucoup. Heston est effacé et ne convainc pas en flic incorruptible et déterminé, quant à sa femme, c'est encore pire, on aurait presque envie qu'il lui arrive des misères tant elle est agaçante, dès le début du film d'ailleurs.

Peut être que je suis passé à côté de certaines pistes, c'est fort probable, en tout cas j'attendais beaucoup plus d'une pellicule qui a si belle réputation. Heureusement que j'aime la belle photo et que Welles est un génie de la caméra, on a quand même cet aspect du film qui vaut le détour !

[Milkshake]

Non tu résume bien le film super réal (un des plus beau film noir) et une prestation de dingue de son réal (perso quand je l'ai découvert j’avais pas tilté que c'était lui avant un bon moment) mais toute l'intrigue qu'il y a autour c'est assez faible et ça l’empêche d'être un très bon film.

[osorojo]

Ok, je me demande parce que Orson Welles a la réputation de ne pas faire que dans l'accessible. Enfin, j'ai pas vu grand chose de lui, à vrai dire juste Citizen Kane mais il y a longtemps et il m'avait laissé le même sentiment. J'ai prévu de revoir ce dernier dans pas longtemps, parce qu'à l'époque où je l'ai vu, j'étais pas spécialement à fond ^^

Et puis faut dire que je me suis fait Carlito's Way juste avant et que j'en étais tombé amoureux. Donc ça m'a paru un peu fade en fait

[Milkshake]

Orson j'ai pas encore vu un film de lui qui m'a mis sur le cul, pour son époque c'est un génie d'un point de vue technique/mise en scène vu ces cadrage et mouvement de caméra en avance sur son temps mais en terme d'histoire pure je trouve pas non plus Citizen Kane irréprochable, c'est ambitieux mais il y a des plein de passages anecdotiques et la dame de shangai l'histoire est vraiment bateau de chez bateau mais il y a un final avec des miroirs de toute beauté.