[pabelbaba] Mes Critiques en 2011

[pabelbaba]

Le Shérif est en Prison de Mel Brooks - 1974

Hors Italie, il n'y pas tant que ça de westerns virant à la pantalonnade. Le pape du délire US s'y est mis et ça dépote. Les gags sont marrants car complètement incorrects, mais le rythme n'y est pas trop. La faute en incombe en partie au perso de Gene Wilder, qui ne sert pas l'histoire (le shérif black aurait pu être un as de la gâchette) et n'est à l'origine d'aucun gag. C'est incroyable d'avoir autant laissé son perso de côté à ce niveau, je crois que c'est un des sidekicks les plus inutiles de l'histoire!

Malgré cela les codes du western sont bien tournés en dérision (pionniers, guerres indiennes, justice, politique...) avec une micro-histoire qui tient la route. La mise en abîme finale est inutile mais les fights débilos qui la précèdent sont bien marrants. Bon, en collant Hitler et des homos dans un baston générale, ça aide.

Le film est agréable à suivre, mais est trop déséquilibré pour convaincre complètement.

6,5/10

[jean-michel]

oui! celui là il faut que je l'achète!!

[Scalp]

Comme tout bon Mel Brooks qui se mérite c'est nase.

[pabelbaba]

J'étais mort de rire devant Sacré Robin des Bois. Mais c'était y a très longtemps.

[Heatmann]

putain j aime pas les western qui on un peu d humour , ou bcp , ou juste une touche , enfin rien de pas serieux ( sauf my name is nobody , va savoir ..) et ben celui la considerer comme classic, putain j ai subit , l humour de brooks moi j y comprend rien , totalement hermetique ..

[pabelbaba]

M'étonne pas que vous m'ailliez taillé pour Prof et Rebelle...

[pabelbaba]

Le Monte-Charge de Marcel Bluwal - 1962

Voilà un petit film noir à la française qui avait tout pour plaire. Un casting de têtes connues, un pitch intéressant et la banlieue parisienne la nuit comme cadre.

Pour le casting, j'ai toujours autant de mal avec Robert Hossein, il ne m'a jamais convaincu, son jeu sonne toujours faux, jamais vraiment dans le ton, trop outré ou trop passif, ça colle rarement avec ce qu'on attend de lui. En revanche, Léa Messari s'en sort super bien. Elle joue l'immigrée italienne légèrement fatale à la perfection. La présence de Maurice Biraud est sympathique, il fait son numéro de vendeur de bagnoles, j'adore... Robert Dalban fait une assez courte apparition.

L'histoire met du temps à se mettre en place, mais pas mal d'indices sont laissés pour comprendre la supercherie. A vrai dire, on dépiste rapidement le stratagème. C'est pas désagréable, d'autant plus que ça ne tue pas complètement le suspens.

Niveau réalisation, c'est pas mal. Je ne connaissais pas Bluwal, d'après sa fiche wiki il a surtout fait de la TV. Il se sert bien du N&B et des contrastes que cela permet pour jouer avec les lumières. Ca fait plaisir de voir Asnières et Courbevoie la nuit à cette époque là, vu que je suis à côté, mais je ne vois pas l'intérêt d'autant insister sur la proximité avec les trains...

Le film n'a rien d'ultime, on a déjà fait 100x mieux et moins prévisible, mais ça reste agréable à suivre.

6,5/10

[pabelbaba]

Flemmard ce matin, on recycle.


Wild Zero de Tetsuro Takeuchi - 2000

Voilà du gros Z qui tâche!

Le pitch est simple : un fan du groupe de rock japonais Guitar Wolf, se bat contre des zombies pour sauver sa bien-aimée. Pour cela il est aidé par le Groupe, qui est lui-même poursuivi par le gérant d'un bar, légèrement échaudé de s'être fait exploser la main à coup de revolver par le chanteur dudit groupe.

L'ambiance du film est démente malgré un budget qui semble ultra serré (les FX sont cheaps mais trop). En fait le film repose plus sur ses persos et ses rebondissements. En effet, ses persos haut en couleurs sont un énorme atout : le groupe tout en rock'n roll attitude, le tenancier du bar hystérique en perruque Mireille Mathieu et mini short, la fille-armée-jusqu'aux-dents-et-qui-vient-de-nulle-part elle aussi en mini short.

Malgré une trame classique de film de zombie lambda, les rebondissements sont nombreux et défient souvent la raison. Dommage qu'il y ait quelques longueurs, car les situations les plus dingues se succèdent en allant toujours plus loin dans le nawak. Les révélations sur l'un des persos et le climax à la guitare sont de sacrés morceaux!

J'ai vraiment regardé ce film avec plaisir même si je ne suis pas un adepte des séries Z, car on est en présence d'un jusqueboutisme de qualité dans un film qui réunit action/horreur/humour et même mœurs .

8/10

[pabelbaba]

Boat People aka Passeport pour l'Enfer d'Ann Hui - 1982

Film souvent cité comme fer de lance de la Nouvelle Vague HK des 80's au même titre que les premiers Tsui Hark ou Patrick Tam, ça me titillait franchement de le voir.

On suit l'histoire d'un photo-journaliste japonais ayant couvert le conflit vietnamien et y revenant après la victoire des communistes. Forcément, le film datant de 1982, c'est une grosse charge contre le pouvoir et ses appareils. Néanmoins le discours n'est pas trop surligné, on nous montre surtout le quotidien d'une famille pauvre dont le journaliste s'est pris d'affection. Donc de ce côté ça passe. Ce qui est rigolo, c'est que les fameux "boat people" ne sont pas du tout le centre de l'intrigue, ils interviennent seulement à la fin de l'histoire.

Niveau mise en boîte, comme dans les autres films de la réalisatrice que j'ai pu voir, on sent le désir de bien faire : un petit mouvement circulaire autour d'un personnage qui reste coi, prise de vue en plongée, cadres englobant la fenêtre à partir duquel la séquence est tournée. Mais c'est assez irrégulier, le soin n'est pas constant.

Hong Kong oblige, on ne nous épargne rien. Les persos explosent, brûlent ou ce font maltraiter plein cadre. A part une exécution hors champ, tout est montré. Ca donne un ton un peu outrancier au film qui n'était pas forcément nécessaire, ça décrédibilise en partie le discours. C'est d'autant plus dommage que les acteurs n'en font pas trop et restent assez juste. A noter d'ailleurs que c'est le second film d'Andy Lau qui a un rôle plutôt consistant.

Aujourd'hui je ne sais pas trop à qui ce film s'adresse, on connaît tous les horreurs du communisme et cinématographiquement il a peu d'intérêt.

6/10

[pabelbaba]

Les Anges de la Nuit aka State of Grace de Phil Joanou - 1990

Les panoramas ont du bon, ils m'ont permis de découvrir ce film dont je n'avais jamais entendu parler. Le cast sur l'affiche est alléchant, sachant qu'il y aussi Turturro . C'est l'énorme point fort du film. L'interprétation est aux petits oignons. Bon, chacun tient un rôle qu'il connaît bien : Harris le dur, Oldman le chien fou, Penn le torturé. Mais leurs prestations sont au top.

Ca donne des scènes d'anthologie : les pétages de plomb d'Oldman qui a de pures répliques, le face à face dans le resto avec le mafioso et Harris qui regarde sa montre, les engueulades Penn/Turturro... Le rythme ne faiblit jamais, tout le monde à des reproches à faire aux autres. Même les scènes avec Robin Wright sont pas mal.

La BO est signée Ennio Morricone, j'ai pas trop fait gaffe elle est assez passe-partout. En revanche on entend Sweet Child O'Mine et Street Fighting Man, et ça, ça défonce!

Côté points faibles, ça bavasse peut être un chouia trop. La situation des protagonistes est compliquée, ils ont de sacrés dilemmes à régler, mais c'est pas forcément une raison pour qu'ils s’appesantissent autant sur leur sort en picolant. Le gunfight final aurait pu être largement mieux. Parce que du 100% ralenti en champ/contre champ alternant avec la parade de la Saint Patrick, c'est très pauvre.

Bon, j'ai vu qu'il y avait un remake made in HK intitulé Hunting List, je vais chercher ça!

7,5/10

[Heatmann]

tres bien state of grace et peut connue , sortie presque en meme temp que goodfellas donc il est passer inapercue . connaissait pas non plus le remake Hk tient

[Scalp]

Ouep grand film méconnu.

[Kakemono]

Ca fait longtemps qu'il traine sur mes étagères celui là, a voir rapidement donc.

[pabelbaba]

If you were young : Rage de Kinji Fukasaku - 1970

Le film raconte l'acquisition d'un camion par cinq jeunes désœuvrés. Ledit camion leur permettant de livrer des marchandises, ils devraient pouvoir s'en sortir en proposant leurs services en free-lance.

Pour la forme c'est du pur Fukasaku puissance 10 : freeze frame toutes les deux minutes en moyenne et caméra de travers ou à l'épaule. Les amateurs de réalisation léchée vont vite déchanter (ou avoir la gerbe... ) parce que le cadre est rarement calé sur l'horizon. J'adore! Le rendu est un bordel visuel assez jouissif et indescriptible. Faut avoir vu un Fukasaku 70's pour comprendre.

Pourtant ça n'a rien de gratuit, ça correspond parfaitement au propos du film. Il dépeint les déboires de jeunes actifs sans diplôme qui sont incapables de suivre l'objectif qu'ils se sont fixés. Ce, parce qu'ils doivent faire face aux nombreux problèmes liés à leur statut : délinquance, idéaux, amours, paternité... Au final tous les dilemmes et conflits intérieurs de ces jeunes se voient à l'écran. Fukasaku transcrit parfaitement cela en proposant un véritable chaos filmique.

Le seul bémol, assez important tout de même, c'est l'absence d'acteurs vraiment charismatiques. Ce qui est dommage car c'est assez rare dans les films de Fukasaku, riches en personnage hauts en couleurs. Mais là encore c'est justifié, puisque l'intérêt du film est de s'attarder sur plusieurs destins et pas sur un seul chien fou façon Bunta Sugawara en mode WTFYRTTM!

7,5/10

[pabelbaba]

Parfum de Femme de Dino Risi - 1974

C'est un film étrange. La première moitié est lancée sur les chapeaux de roues et le rythme ne faiblit quasiment pas pendant presque une heure. Vittorio Gassman joue un officier aveugle qui se prend pour tatie Danielle, fait chier le monde comme c'est pas permis et est encore plus lubrique qu'Alyson Hannigan ayant perdu sa flûte traversière... Cette partie est très drôle, le petit adjoint en prend plein la tête et Alvaro Vitali fait même une petite apparition.

Comme il ne s'agit pas d'une sexy comédie italienne, on y a ajouté un peu de drame. Là, je suis plus mitigé. Rien que la musique utilisée dans cette partie nous plonge dans la pire telenovela d'IDF1... Le scénario tirant peu à peu vers le Barbara Steele le plus poignant, ça devient presque gênant. Ce n'est pas le happy end qui va améliorer les choses.

Ce n'est pas si grave, mais dans le même style, Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? d'Ettore Scola, quoique moins drôle, faisait quand même beaucoup moins résonner les violons.

6/10