Harakiri de Masaki Kobayashi - 1962
Sur la forme c'est du délire pur : le nombre de plans et de séquences qui restent en mémoire est incroyable (les diverses prises de la cour, le travelling sur l'intendant qui attend à l'intérieur pendant que le combat fait rage dehors, le combat avec le maître d'arme...). Ces scènes sont de vraies merveilles et le noir et blanc leur rend honneur.
Difficile de décrire tout cela au mieux, il faut vraiment le voir. On atteint les mêmes sommets que dans les meilleurs Kurosawa ou Misumi.
Sur le fond c'est pareil, l'histoire est toute bête mais elle sert parfaitement le propos, d'autant plus que le système du personnage qui raconte ce qui s'est passé est tout à fait approprié. Surtout, le côté critique de la société japonaise n’est pas du tout plombant. Pourtant c’est le genre de truc qui me passe au dessus de la tête et qui peut me flinguer un film (ex :
The Host ou récemment
Shock Corridor). Ici ça passe très bien.
Voilà un chef d'œuvre qui ne m'a pas déçu.
9,5/10