[Creeps] Mes Critiques en 2011

[Heatmann]

tout plein de bon truc qui merite des critiques la easy rider, 12 salopard , duellists , nid de guepes ..

[Logan]

Qui a peur de Virginia Woolf aussi

[Creeps]

Oui faudrait que je me remette à faire des critiques mais j'ai du mal à mettre la clé sur le contact...

[pabelbaba]

Meilleur scénario à Easy Rider? Je l'aime bien, mais il se passe pas grand chose quand même?

[Scalp]

Surtout qu'il y a pas de scénario sur ce film en plus

[Creeps]

Ouais c'est pas très judicieux mais toute la partie finale est géniale

[Alegas]

Le Choix Des Armes (1981) - Alain Corneau


7/10

Avec un titre pareil on pouvait s'attendre à plus d'action. Finalement personne ne fait vraiment le choix des armes à l'image d'Yves Montand, gangster à la retraite qui vit paisiblement dans son élevage de chevaux avec sa femme quand surgit un ancien ami qui lui amène plein de soucis. Tout lui tombe dessus, les vieilles histoires, la police et surtout Mickey. Le scénario n'est pas très développé et les péripéties se basent plus sur des quiproquos. Les enjeux sont clairs mais ont peu de substance et font tourner le film en rond, le métrage perd donc beaucoup en densité et souffre d'une lenteur parfois excessive. Ainsi on a plutôt l'impression d'un film de 3h que de 2h tout court. Ce problème arrive principalement dès que Depardieu n'apparaît pas à l'écran. Jeune voyou imprévisible mais loin d'être dangereux, il se révèle très attachant. Parfois drôle et parfois sensible dans des scènes plus intimistes avec sa fille. Toute la partie qui se déroule en parallèle avec les vieux amis de Montand manque vraiment d'intérêt et n'apporte d'ailleurs aucune finalité. Si Mickey représente l'insouciance de la nouvelle génération, Montand a perdu les anciennes valeur du milieu et n'éprouve plus ni haine ni rancœur. C'est ce qui va amener à l'aspect dramatique du film qui se trouve être le plus intéressant. Entre Galabru en classique commissaire à deux mois de la retraite, Lanvin en jeune flic plein de zèle mais totalement con, Deneuve très convaincante en incarnant la femme de Montand, il y a là une bonne palette de seconds rôles. La réalisation de Corneau toute en sobriété se montre parfois très belle. La fin est assez attendue et nous rappelle que le film aurait mérité d'être raccourci. Le fil conducteur de l'histoire étant vecteur d'émotion et le reste n'apportant que très peu de choses à celui ci.

[Creeps]

La Bataille d'Angleterre (1969) - Guy Hamilton

3/10

A vouloir filmer une réalité historique Guy Hamilton en oublie d'écrire un scénario. Ainsi pendant deux heures ce n'est que batailles aériennes et explosions sans fin. Les scènes de combat entre anglais et allemands ont beau être bien réalisées quoi que totalement illisibles ( on ne sait jamais qui tire sur qui, où ils se situent les uns par rapport aux autres...) ça ne suffit pas à tenir sur la durée et le film en devient vite profondément ennuyant. On se retrouve donc au cœur d'un conflit aérien où les Anglais semblent avoir perdu d'avance et ce sans aucun point de repère. Tout simplement parce qu'il n'y a pas de personnages à qui se rattacher. Il y a bien des acteurs mais Hamilton a fait le très mauvais choix de ne s'attarder sur aucun d'eux. A part un brouillon d'histoire d'amour qui donne lieu à des scènes sans intérêt on ne reconnait d'ailleurs personne ( en tout cas c'est mon cas ). Le balai pyrotechnique incessant était sans doute impressionnant à l'époque et reste aujourd'hui très efficace tant le réalisme est bluffant avec une incrustation parfaite des avions et des explosions qui donnerait une leçon à beaucoup de monde. Seul le bombardement de Londres est globalement raté avec des tâches oranges qui apparaissent et disparaissent sur une vue aérienne de la ville mais à part ça c'est du tout bon niveau effet spéciaux. Seulement ça ne suffit pas et le film manque définitivement d'un fil conducteur pour pouvoir nous tenir en éveil.

[Scalp]

Historiquement ça reste super intéressant comme film, pis bon techniquement je trouve ça encore bluffant.

[Dunandan]

Les Duellistes (1994) - Ridley Scott

9/10

Coïncidence que ce premier film traite du même thème que le Duel de Spielberg à savoir une lutte "absurde" entre une sorte de chasseur et sa proie qui tente désespérément de fuir mais doit faire face. Ridley Scott aborde le sujet d'une manière radicalement différente et surtout avec une maîtrise beaucoup plus nette. Il nous plonge ici en pleine époque Napoléonienne avec une reconstitution superbement réalisée, tant au niveau des costumes et des décors qu'au niveau des situations. Harvey Keitel joue un duelliste au regard haineux qui n'étanche jamais sa soif de duel. Un homme au code d'honneur particulier qui va le mener à s'acharner sur Keith Carradine en cherchant sans cesse à le défier dès lors qu'ils se rencontrent sur les quatorze années que parcourt le métrage. Les deux acteurs sont véritablement à leur sommet, même si Keitel innonde l'écran de sa présence.

Cette rivalité que fuit Carradine par tout moyen laisse place à de multiples duels très variés. Les combats sont bien chorégraphiés, la caméra immersive et le montage dynamique. Tout cela soutenu par une musique haletante qui insuffle une tension palpable à chaque mouvement. Les deux hommes vont jusqu'au bout de leur violence et sacrifient sans peine leur corps lorsqu'il s'agit d'honneur. On les voit donc harassés, sanguinolents, tout cela avec un réalisme très prononcé qui nous fait rentrer dedans. Carradine souhaite que tout cela cesse mais ne s'excuse par pour autant, il garde lui aussi une part d'honneur importante qui va les faire entrer dans une lutte inextricable, comme deux légendes que tout oppose.

Le scénario minimaliste subit de nombreuses ellipses très bien amenées qui permettent au récit de ne pas s'attarder sur des futilités. On retrouve notamment un passage en Russie absolument glacial. Seul moment où les deux Duellistes ne se battront pas en duel, la mort est ambiante et ils n'ont pas la force de se battre. Ils ont aussi d'autres ennemis, et la Nation passe avant, principalement pour Keitel, Bonapartiste invétéré qui ne souffre d'aucune insulte à l'Empire.

La grande force du film mise à part cette lutte acharnée réside dans l'aspect formel à travers lequel Ridley Scott prouve un immense talent. Véritable galerie de tableaux, les plans se succèdent plus magnifiques les uns que les autres. D'une pièce baignée par la lumière du jour aux paysages brumeux ou au souffle létal de plaines glacées, la maîtrise de l'atmosphère est totale avec des décors parfaitement cadrés et une lumière naturelle éblouissante. En nous livrant un dernier duel plein de suspense dans une brume atmosphérique et en complétant le portrait des deux Duellistes, l'agrémentant d'une vision plus profonde du sens de l'honneur, Ridley Scott conclut parfaitement son œuvre. Il n'y a pas de "pour un premier film" avec Les Duellistes, c'est bel et bien une très grande œuvre.

[Alegas]

Vivement un BR pour celui là.

[Milkshake]

Clairement, là tu as droit à un I drink your milkshake

[Heatmann]

ouaip en bluray y moyen de choper un orgasme visuel la

[John Lawrence]

Il est prévu en BR ?