Way pour que ca soit plus simple pour nous il faut éditer ta précédente critique ainsi que la note pour que ca nous fasse pas du dé-référencement et surtout pour garder les commentaires qui vont derrière merci de ta compréhension
Non mais avec Scalp on s'est arrangé. Si je poste juste une phrase lien-cliquable c'est moins lisible pour les autres alors du coup il efface carrément mon ancienne critique et référence la nouvelle que je poste ici. Enfin je crois que c'est ça qu'i la fait (comme pour THx 1138).
Tu va perdre tous les commentaires derrière ta critique (enfin ca va plus être trouvable) ce qui est dommage De plus ca oblige le modo à déréférencer pour référencer, si on commence à faire ça ca va être galère.
Et si on double la critique ca va le ressortir en double dans la base de donnée de la recherche donc si tu passer par ta méthode faut effacer la première critique et derrière ca laisse tous les commentaires sans lien avec la critique effacée.
Donc un lien MAJ n'empeche pas que ta critique est toujours trouvable via la base c'est là l'essentiel
perso moi je prefere que quand quelqu un ( enfin , comme dit way, on est que 3..... ) poste une upgrade, ce soit reposter en live directement sur leur topic actuelle plutot que un lien ou j ai pas envie de cliquer quoi.... sa crtiique de Wolfman reediter a tellement changer que ca merite un nouveau poste . pas juste un lien , j aurais pas pris la peine par exemple
Moi je préfère un lien vers la critique updatée, mais là je viens d'avoir une idée pour contenter les deux camps, faut que je la note! Toujours est-il qu'en attendant, z'êtes priés de faire comme zack_ a écrit s'il vous plaît.
Premier film d'Aronosky, Pi est un savant uppercut faussement ésotérique, clipesque et psychédélique qui dresse clairmeent les bases d'un réalisateur largement influencé par Cronenberg -pour ne citer que lui- en lui apportant une jeunesse indéniable via une forme inhabituelle. Le jeune cinéaste offrait avec Pi un coup de poing révélateur d'un talent original et quasiment précurseur d'un style exploité aussi par des cinéastes comme Danny Boyle et , plus classe et plus soft, David Fincher. Pi peut aussi rappeler un autre premier film : Following de Nolan qui exploite lui-aussi le noir et blanc ,caméra à l’épaule et la solitude urbaine. Trois piliers d'un cinéma peu ordinaire, excité, glauque, dépouillé et visuellement toujours assez sombre et/ou crasseux (uniquement 28 days later chez Boyle). Loin des stéréotypes et des schémas classiques, Aronofsky signe une première œuvre cinématographique dérangeante par ses thèmes : les mathématiques, les mathématiques dans la Nature, à travers la religion, la Bourse, l'Existence.
Thriller psychologique énergique, Pi n'est jamais incompréhensible. Pas besoin d'être doué en algèbre pour apprécier cette passion du cinéma mise en images grâce à un langage ciné très riche (caméra embarqué 1ère et 3ème personne, de face comme de dos, de travers, noir et blanc pur et dur (sans gris), un grain bien prononcé fourmille l'image la majeur partie du temps et ça colle parfaitement au personnage et son cerveau surchargé d'idées, d’équations , de chiffres mais aussi de douleur). Le montage cut du film permet de laisser libre champ à une folie rythmique assez novatrice où le spectateur n'a pas le temps de reposer ses yeux. Les nombreux accélérés et mouvements de shaky cam (la poursuite finale est un peu illisible en partie grâce à l'immersion un poil extrême et la photo est bien trop sombre, notamment dans la voiture où on ne voit quasiment rien). La soundtrack est super avec un Clint Mansell à ses débuts et quelques noms connus de musique électronique : on passe du très "électrique" à l’extatique ultime, tout comme certaines scènes contemplatives mais courtes venant calmer le cerveau surexcité de Max.
L'acteur principal est littéralement investit , et pour un premier rôle, jamais il ne souffre d'un amateurisme flagrant ou d'un cabotinage pardonnable, non, le talent est bien là. Le personnage est un pur nerd/freak surdoué , renfermé sur lui-même, seul, obsédé par les mathématiques et le langage des chiffres que l'on retrouve partout et qui régit les lois de la Nature, donc par extension, de l'Univers.Il regarde le monde qui l'entoure comme un capharnaüm auquel il échappa totalement par sa condition et qu'il croit comprendre mieux que personne. Pi est une œuvre exploitant la métaphysique des mathématiques et le panthéisme pour dresser le portait d’hommes à la poursuite de l'argent, de Dieu ou d'eux-mêmes. A travers sa quête on rencontre son mentor dont il poursuit l’œuvre malgré les mises en gardes du professeur. Certains protagonistes ne servent pas à grand-chose (la voisine et la gamine) mais ça permet toujours de montrer que Maximillian Cohen est un solitaire torturé par ses migraines et son don énigmatique par-delà lequel n'importe quel homme peut sombrer dans la paranoïa et la superstition la plus totale.
Le scénario s’accapare donc des sujets terriblement concrets -dans le sens où ceux-ci sont réellement le centre de travaux scientifiques et religieux- mais abscons et facilement sujet à l’extrapolation et à la sur-interprétation. Cabalistique et intensément psychologique, Aronosky s'autorise des gimmicks épileptiques qui surlignent et appuient considérablement les souffrances physiques de Maximillian Cohen tout en préservant quelques scènes métaphoriques introspectives subtilement intégrées au film comme dans le métro. Le cinéaste préfigure clairement Requiem for a dream notamment via le montage rapide de la prise de pilule de Max ou même pour l'ambiance et le côté malsain lié à la chair (on retrouve Cronenberg) qui peut vraiment faire ressentir "physiquement" le film lui-même au spectateur.
Anecdotes: un plan nous permet d'apercevoir un groupe de personnages pratiquant le Tai-Chi et c’est repris dans The Fountain tout comme le crâne rasé de Max pour le personnage joué par Hugh Jackman. Techniquement, Requiem for a dream possède les germes d'un style d'Aronofsky (car je lui en vois deux (on va dire 1,5 ) dont les bases nourrissent pleinement Pi. Dans The Fountain, Aronosky reprend aussi la Bible pour dessiner les contours de la quête existentielle de ses personnages (l'Arbre de la Vie et de la Connaissance sont évoqués à la fois dans Pi et dans celui-ci).
Le message est assez simple finalement et une des marques de fabrique du réalisateur est son penchant pour les structures non-linéaires au fond volontairement obscur échappant beaucoup aux règles et convenances pour transmettre des idées toujours assez simples mais universelles. pi dénonce la quête du savoir et de la Connaissance dans ce qu'elles ont de plus destructrices. Max vit clairement une descente aux enfers à travers ces chimères insaisissables. Le suicide symbolique de Max représente parfaitement l'abdication et la résignation face à une Nature indomptable. Le cœur a ses raisons que la raison ignore et les voies du Seigneur sont impénétrables. Max renonce et se satisfait de la vue du même arbre, des mêmes branches et des mêmes feuilles sans chercher à comprendre sa raison d'être et sa séquence mathématique. Un retour à la simplicité mais surtout à la Vie.