Essentiellement basé sur une technique impressionnante et immersive bourrée de plans séquences parfois hallucinants, Secuestrados impressionnera aussi les amateurs de thriller horrifique et de rape and revenge (bien que ce n'en soit pas un ici) car les scènes de violences sont assez choquantes, brutales et directes.
Pendant 1h30, le réalisateur suit une famille à travers la nouvelle maison dans laquelle ils emménagent. Le scénario est toujours le même (famille,maison spacieuse et aux multiples portes d'entrées et fenêtres) mais le jeu des acteurs et au centre du film. Les personnages sont transparents évidemment (des gens de la vie de tous jours ça facilité l'identification) mais l'interprétation viscérale prend littéralement le spectateur aux tripes.
Quelque passages écran splitté servent à relier chronologiquement des scènes fortes et ça enrichit le film sans pour autant l'alourdir : l'effet de style n'intervient que deux fois su r quelques minutes. Le film vaut donc surtout pour sa technique et l’immersion dans ce mélange de genre coup de poing qui pantois sur le final assez dingue. On pense à The strangers (plus flippant que violent mais la mise en scène académique plus ennuyeuse).
Bon j'ai parlé de rape and revenge parce que sous pleins d'aspects ça y ressemble et que la fille qui commence à péter les plombs, s'enfuir et se battre avec un des mecs ça se pose là.
Bon l’histoire comme d'habitude il n'y a rien de nouveau, c'est pas passionant et très basique mais l'important est que le long métrage prend aux tripes comme rarement. Dommage que les enjeux restent toujours les mêmes quand il s'agit de kidnappeurs quoi : la thune, des mecs d’Europe de l'Est etc...
On a là une putain de mise en scène immersive qui colle au pus près de l'action : on se sent témoin impuissant d'une tragédie barbare scotchante dont la gratuité n'a d’équivalent que la réalité qu'elle expose. Au final est ce que ça apporte quelque chose ? Techniquement oui mais l’effort va en épuiser certains. Trop de plans séquences finissent un peu par "essouffler" le spectateur et le lasser. Autant ça impressionne et marque l’esprit quand c'est rare mais sur tout un film (en gros le film doit se composer d'une dizaine de pans séquences).
7/10