[francesco34] Mes critiques en 2011

[groo]

Je suis assez surpris de lire ici vos avis concernant Speed Racer. Pour moi, le film n'est absolument pas à prendre au premier degré, il est bourré d'effets distanciateurs, de clins d'oeil et de références.
La simplicité de la narration sert surtout une forme ludique et délirante (et pleine d'un humour qui ne tombe pas si à plat que ça, du moins par chez moi). J'ai vraiment du mal à percevoir du premier degré dans ce film.

[elpingos]

Ha voilà qui me rassure.
Après certes c'est pas un film subversif non plus, mais le film a quand même un côté cartoon/manga super assumé. Les frères Wachowski nous en mettent plein la vue certes mais en restant très léger dans le propos, ils n'ont pas d'autre but que de se faire plaisir et de livrer leur version du film de voiture ultime.
Et en ce sens c'est quand même du gros 2e degré cinéphile.

[Alegas]

[Heatmann]

1er degree ou pas j'ai trouver que speed racer etait bien mauvais , penible et limite foutage de gueule , ptain je prefere revoir charlies angels ( honnetement , je cherche pas a titiler alegas hein )

[Scalp]

Alors oui Speed Racer c'est pas le film le plus sérieux du monde, y a plein de touche fun mais l'histoire c'est super premier degré ( nian nian même ) c'est pas du tout un truc second degré assumé.

[Alegas]

Pour le coup ouais je serais plus du côté de Scalp, malgré l'abondance de second degré notamment au niveau de l'humour, je trouve que Speed Racer a réellement un côté à prendre au premier degré et réussit en plus très bien a le gérer (la mort tragique de Rex c'est un moment qui me fait toujours frissonner à chaque vision, idem pour les relations père/fils tendus qui sont vraiment réalistes).

honnetement , je cherche pas a titiler alegas hein

No problem.

[Dunandan]

Balada triste de trompeta
de Alex de la Iglesia (2010)




**spoil inside**
Film ambitieux qui raconte quasiment toute la guerre d'espagne et la période Franquiste à travers le portrait de clowns ennemis... Le propos est volontairement outrancier, avec force d'images chocs et plein d'idées de mise en scène.
Le problème du film, est que son traitement grand-guignolesque est aussi sa limite. A savoir qu'il créé une telle distanciation entre le spectateur et les événements et les personnages, que peu d'émotion subsiste (heureusement en un sens, sinon on se tirerait une balle en sortant de la projo)... Le problème est que le côté choquant de l'entreprise finit par mouliner dans le vide, et que les protagonistes étant aussi haïssables l'un que l'autre aucune empathie n'est possible. Le grand final tombe ainsi à l'eau, voulant jouer dans la surenchère et tuant toute émotion lors de la fin tragique de l'héroïne, évidemment attendue.
Si le film fourmille d'idées, il est aussi parfois mal maitrisé. La notion de temps m'a souvent surpris pendant la projection, peu aidée par un montage étrange par moments. Comme dans une scène où le clown triste et la fille sont pourchassés par l'autre clown, passent une porte avec le type sur leurs talons, et le plan d'après se retrouvent 2 palliers au-dessus du poursuivant. Temps étrange également, où par moments on a l'impression qu'il a dû s'écouler plusieurs semaines entre deux séquences, pour après finalement se dire qu'en fait ça doit faire que quelques heures, mais sans vraiment savoir: comme si la logique temporelle disait une chose, et le montage une autre...
Un film à découvrir, mais une semi-déception en ce qui me concerne.

6/10

[francesco34]

BILAN JUIN 2011

42 films vus (11 ciné, 25 video, 6 tv) - 26 découvertes
Pays visités: Japon, Espagne, GB, USA, Danemark, Norvège, HK, Nouvelle-Zélande et France...

Films découverts:
5cm per second (Makoto Shinkai) : 7/10 (2007 Japon)
Balada triste de trompeta (Alex de la Iglesia) : 6/10 (2011 Espagne)
Blitz (Elliott Lester) : 5,5/10 (2011 GB)
Clancy (Jefferson Moore) : 4/10 (2009 USA)
Dreamchild (Gavin Millar) : 6/10 (1985 USA)
Insidious (James Wan) : 5,5/10 (2011 USA)
Kung Fu Panda 2 (Jennifer Yuh) : 7,5/10 (2011 USA)
L'affaire Rachel Singer (John Madden) : 6/10 (2011 USA)
Le chaperon rouge (Catherine Hardwick) : 6/10 (2011 USA)
Le couvent de la bête sacrée (Norifumi Suzuki) : 7/10 (1974 Japon)
Le monde de Karla (Charlotte Sachs Bostrup) : 6/10 (2007 Danemark)
Le roi des ronces (Kazuyoshi Katayama) : 6,5/10 (2010 Japon)
Le secret de la montagne bleue (Katarina Launing) : 6,5/10 (2009 Norvège)
L'élève Ducobu (Philippe de Chauveron) : 5/10 (2011 France)
Limitless (Neil Burger) : 5,5/10 (2011 USA)
Low cost (Maurice Barthélémy) : 5,5/10 (2011 France)
My american cousin (Sandy Wilson) : 6,5/10 (1985 USA)
My little princess (Eva Ionesco) : 7,5/10 (2011 France)
Pistol Opera (Seijun Suzuki) : 4,5/10 (2001 Japon)
The lovers (Tsui Hark) : 7/10 (1994 HK)
The prodigies (Antoine Charreyron) : 7,5/10 (2011 France)
The Troll Hunter (André Ovredal) : 6,5/10 (2011 Norvège)
Triangle (Christopher Smith) : 7/10 (2009 USA)
Un soupçon d'innocence (Olivier Péray) : 6/10 (2010 France)
Wicked (Michael Steinberg) : 6/10 (1998 USA)
X-Men first class (Matthew Vaughn) : 8/10 (2011 USA)

Films revus:
36-15 Code Père Noël (René Manzor) : 2,5/10 (1990 France)
Akira (Katsuhiro Otomo) : 8,5/10 (1988 Japon)
Charlie et ses drôles de dames (McG) : 7,5/10 (2000 USA)
Charlie's Angels: les anges se déchainent (McG) : 7/10 (2003 USA)
Darkman (Sam Raimi) : 7,5/10 (1990 USA)
Excalibur (John Boorman) : 9/10 (1981 GB/USA)
La communauté de l'anneau (Peter Jackson) : 10/10 (2001 NZ-USA)
La robe du soir (Myriam Aziza) : 7,5/10 (2010 France)
Le goût de la vie (Scott Hicks) : 8,5/10 (2008 USA)
Legend (Ridley Scott) : 7,5/10 (1985 USA)
Les Goonies (Richard Donner) : 8/10 (1985 USA)
Les Runaways (Floria Sigismondi) : 8/10 (2010 USA)
Lost in translation (Sofia Coppola) : 9,5/10 (2003 USA)
Silent Hill (Christophe Gans) : 8/10 (2006 USA)
True Grit (Joel & Ethan Coen) : 9/10 (2011 USA)
Un indien dans la ville (Hervé Palud) : 5,5/10 (1994 France)

Aucune grande découverte ce mois-ci, le meilleur étant X-Men First Class


Par contre beaucoup de très grands films revus

[Hannibal]

[francesco34]

Dolls (les poupées)
de Stuart Gordon (1987)



Le nom de Stuart Gordon est bien sûr familier des amateurs de films d'horreur des eighties. Après avoir signé deux insursions réussies dans l'univers de Lovecraft, Gordon retrouvait en 87 le célèbre producteur-réalisateur Charles Band et signait ce Dolls, sur le thème de poupées tueuses.
Il préfigurait une mode qui viendrait l'année suivante avec Chucky, et acoucherait de plusieurs suites et films dérivés genre Dolly Dearest ou le calamiteux Doll Graveyard encore signé Band.
Mais le Dolls de Gordon se démarque beaucoup de ces autres films car il épouse la forme d'un conte. Conte macabre, mais conte tout de même. Les personnages incarnent ainsi les stéréotypes de ces histoires: père indigne, belle-mère acariâtre, chevalier servant à l'âme d'enfant et la petite fille sorte de Cendrillon. La maison où les voyageurs égarés se réfugient est ainsi celle de Hansel et Gretel (livre que lit la petite fille avant de dormir), et le couple de vieux hôtes un sorcier et une sorcière.
Le film n'en oublie pas d'être un film d'horreur, avec des meurtres et du sang, mais ne verse jamais dans le gore, restant toujours à la lisière du conte. Les effets visuel très artisanaux sont plutôt réussis, avec un vrai soin apporté aux différentes poupées et à leurs apparences respectives, de même qu'à leur animation.
Les comédiens ne sont pas forcément géniaux, à part Stephen Lee qui sort vraiment son épingle du jeu, mais ça reste on ne peut plus honnête pour une production de ce genre.
Du bon petit film fantastique, avec une durée très concentrée (1h20), et qui touche au but...

6.5/10

[francesco34]

Note au référenceur: il semble qu'il y ait déjà une critique du film référencée sous le titre original "Dolls". La mienne a été référencée sous le titre francisé... Mais à regarder au final je crois que le titre en France était "Dolls (les poupées)" avec donc la traduction entre parenthèses d'après les affiches françaises. Donc autant regrouper les deux sous le titre Dolls.
NB: Je modifie le titre dans ma critique.

[Scalp]

Ah bein c'est malin ça je corrige.

[Alegas]

Yojimbo
d'Akira Kurosawa (1961)



Un samourai sans nom arrive dans un village où 2 clans s'affrontent. Passant de l'un à l'autre et jouant un jeu dangereux, il mettra à profit cette rivalité pour s'enrichir, et rendre une forme de justice...

Cette intrigue vous rappelle quelque chose? Film ayant plus qu'inspiré Leone pour A fistfull of dollars: en effet ce dernier en est un remake quasiment jusque dans les moindres péripéties... Bien qu'officiellement Leone se réclamait d'une autre influence antérieure (alors qu'il n'y a pas vraiment de doute vue la similitude des 2 films) et que la sortie de son film en a pâti pour des questions de droits. Du coup Yojimbo sera officiellement remaké en 96 avec Last man standing (avec Bruce Willis).
Donc voilà une histoire fort familière, qui va comme un gant au film de samourai, très proche du western.
Kurosawa signe un film très fort, brillament mis en scène (justement très inspirée par le western), et avec un Toshiro Mifune excellent dans son rôle de samourai (qu'il reprendra dans Sanjuro l'année suivante). La musique n'est pas aussi marquante que celle de Morricone, mais assure quelques bonnes séquences. Le film est même assez savoureusement drôle par moments (notamment la scène où les 2 clans se font face dans la rue, sabre au poing, mais n'osant pas attaquer, avançant, reculant, tremblant...)
On regrettera juste que les combats au sabre soient très théâtraux (quelques membres coupés, mais la plupart du temps les lames glissent sur les costumes sans autre effet).

8/10

[francesco34]

La porte de l'enfer (Jigokumon)
de Teinosuke Kinugasa (1953)



Un des films supposé avoir popularisé le cinéma japonais en occident dès les années 50. Il gagna le Grand Prix du festival de Cannes (présidé par Cocteau). Bien qu'il prenne contexte chez les samourais et une guerre de clans (le film débute avec une rebellion), il n'est pas du tout une oeuvre d'action, mais un drame passionnel. On suit ainsi un guerrier, Morito, membre du clan vainqueur, qui va tomber amoureux d'une jeune dame de compagnie, Kesa, qu'il avait protégé durant la bataille. Mais la dame est déjà marriée et se refuse à lui. Lentement le samourai va sombrer dans la folie, jusqu'au meurtre...



Ce qui frappe avant tout dans cette oeuvre, c'est l'extrème raffinement des images (malgré un format 1:37). Une photographie de toute beauté, avec des couleurs éclatantes et des jeux de lumières superbes. Avec une pellicule Eastmancolor, le directeur photo a fait des merveilles. La reconstitution des décors et costumes est aussi extrèmement cinégénique.
Le jeu des acteurs est intense, et l'immersion dans la culture et les coutumes de l'époque très prenante.
On regrettera par moment le peu d'ampleur du projet qui choisit de rester intimiste (ainsi le matage de la rebellion au début est raconté en voix off, aucune bataille n'est reconstituée), bien que le début du film soit tout de même égrenné de quelques combats. Mais en se focalisant sur le drame et le lent glissement vers la folie de Morito (l'excellent Kazuo Hasegawa), le film devient un drame poignant. La fin, et les décisions prises par les différents personnages, apparaitront étranges, mais très touchantes et profondes.

7.5/10

[francesco34]

Je crois que les référenceurs me boudent, depuis hier matin la dernière critique est toujours pas référencée