[Alegas] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Pina - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Avr 2011, 18:35

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Pina de Wim Wenders

(2011)


Avec une bande-annonce sublime et attirante, difficile pour tout appréciateur de danse l'ayant vu de ne pas succomber à la tentation de découvrir le nouveau film de Wim Wenders sur Pina Bausch, célèbre chorégraphe morte en 2009. Le film en lui-même, pensé depuis des années, est surtout l'occasion d'avoir un aperçu de la beauté créatrice que la danseuse incarnait dans le milieu, le tout avec la technologie 3D, peu utilisée dans ce genre de longs-métrages.

Tout d'abord, il faut souligner que l'usage de la 3D est, pour une fois, un moyen pour le film de briller encore plus d'un point de vue visuel. En effet, les chorégraphies sont magnifiées, les environnements possèdent une profondeur de champ bouffante, bref Pina est véritablement un de ces rares films qui mérite d'être vu dans le format 3D, ne serait-ce que pour avoir le sentiment d'être véritablement au cœur de cet univers. Quand au film lui-même, il a le défaut de commencer par une longue séquence promettant un spectacle intégral. Hélas, il n'en est rien, dommage car cette reprise du Sacre du Printemps de Stravinsky est véritablement hypnotisante et se révèle filmée de façon admirable. Dommage donc que le reste du film soit constitué d'interviews (inutiles, la danse parle d'elle-même) et de sketches dansants plus ou moins réussis mais toujours très beaux. Malgré cette forme un peu douteuse, Pina reste néanmoins un film visuellement excellent mais qui ne dépasse pas le simple statut de film-hommage comme il peut le laisser penser durant la première demi-heure.

NOTE : 6/10
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Chicken Run - 9/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Avr 2011, 19:02

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Chicken Run de Peter Lord & Nick Park

(2000)


Cela faisait quelques années que je n'avais pas revu ce petit bijou d'animation (depuis la sortie du dernier Wallace et Gromit en fait) et force est de constater que dix ans après sa sortie, comme la plupart des films d'animation tournés image par image, Chicken Run vieillit très bien et s'impose comme la meilleure œuvre du duo Peter Lord et Nick Park.

Dans un monde où les poules ont des dents, où les fermiers ont tendance a être des psychopathes tendance nazie et où la quête de liberté devient la raison d'être d'un élevage entier, le script de Chicken Run se veut ultra-référentiel (le film ne se savoure que véritablement si l'on a vu The Great Escape) mais à la portée de tous. A l'instar des films Pixar, Chicken Run cherche autant à ravir un public enfantin qu'un public adulte cultivé à la recherche d'un divertissement drôle. Sans exagération, le film est certainement l'un des plus drôles qui soit, arrivant toujours à trouver un ton juste entre le délire assumé et des moments sérieux macabres (la décapitation), l'épique (la scène finale) et le drame (la révélation sur le personnage de Rocky). Avec une animation frôlant la perfection, une musique de John Powell et Harry Gregson-Williams tout simplement sublime et surtout un casting vocal français génial (l'un des rares films que je préfère regarder en VF plutôt qu'en VO, mention spéciale à Gérard Depardieu qui arrive même à faire oublier qu'il est la voix de Rocky), Chicken Run est sans conteste l'un des meilleurs films d'animation de tout les temps. Rien que ça. Son seul défaut étant celui d'être trop court.

NOTE : 9/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 23 Avr 2011, 19:41

Y devient marrant ce topic :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Sam 23 Avr 2011, 19:42

:?:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 23 Avr 2011, 19:43

Non mais 9 à Chicken Run, t'as fumé la moquette là :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Sam 23 Avr 2011, 19:44

Bah nan, pourquoi un film aussi réussi que Chicken Run mériterait pas un 9 ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 23 Avr 2011, 19:45

C'est sympa sans plus, bon après c'est mieux qu'un Pixar mais de là à mettre 9 c'est un pas que je ne ferais pas :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Sam 23 Avr 2011, 19:49

Bah franchement dans le genre DA comédie je trouve difficilement mieux. Alors ouais c'est pas un grand film non plus mais devant une qualité aussi irréprochable je ne peux que m'incliner et lui filer une super bonne note.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 23 Avr 2011, 19:52

c est pas pour en remettre une couche , mais moi des animation j en matte tout les jour et tout ce qui est sortie depuis le 1er toy story , et franchement je trouve qu il viellit bien mal chicken run :? pas top pour moi , genre je prefere meme flushed away carrement plus palpitant
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Sam 23 Avr 2011, 19:53

:shock:
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Seul contre tous - 8,5/10

Messagepar Alegas » Lun 25 Avr 2011, 15:41

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Seul Contre Tous de Gaspar Noé

(1998)


Découverte de ce premier long-métrage du brillant Gaspar Noé, meilleur cinéaste français en activité, suite directe de son court-métrage Carne qui était déjà un petit bijou de mise en scène et notamment de montage, racontant les déboires peu commun d'un boucher que l'on aimerait ne jamais croiser dans sa vie tant sa réflexion sur le monde qui l'entoure a de quoi faire froid dans le dos de par la vérité qu'elle fait éclater au grand jour. Par ailleurs, je tient à préciser que voir Seul Contre Tous sans voir Carne serait un peu vain, certes le court-métrage est résumé dans un prologue instructif (mais un peu trop long, surtout pour quelqu'un qui a déjà vu Carne) mais ce serait tout de même passer à côté de la totalité du message que Noé cherche à faire passer avec son diptyque.

Tout d'abord, précisons pour ceux qui ne connaisse de Noé que ses œuvres les plus connus (à savoir le grandiose Irréversible et l'étonnant Enter The Void) que Seul Contre Tous s'inscrit dans un univers visuel totalement différent par rapport aux films cités. Ici, Noé ne balade pas sa caméra au gré de ses envies mais se contente de la poser pour mieux capter ce qu'il entreprend de filmer. On est ici dans une forme plus subtile du talent déjà très prometteur du réalisateur, une forme où la tension naît de petits détails, où les personnages se baladent dans une ville comme dans un désert et où la violence impulsive est insoutenable et ce, sans aucune exagération de la part de Noé (tout est suggéré finalement). Hormis donc un plan final évocateur et des idées de montage surprenantes à la première vision, Noé signe là un film plutôt classique sur la forme (sauf peut-être sur la carton qui invite les spectateurs à arrêter le film :mrgreen: ) sans tomber toutefois dans la simplicité, démontrant déjà une grande assurance dans le travail de réalisation qui le mènera à la carrière qu'on lui connaît aujourd'hui.

Mais le plus étonnant dans Seul Contre Tous reste le script sans aucune concession (comme toujours chez Noé). L'histoire d'un homme n'ayant plus rien hormis sa fierté, l'histoire d'une France que l'on rechigne à regarder en face, mais aussi une histoire d'amour, improbable, refusée à corps et âmes par la presque totalité des gens de ce monde, mais qui reste néanmoins plus sincère que la plupart des relations qu'effectuent les êtres entre eux. Devant un tel film s'inscrivant dans la vague cinématographique révolutionnaire française des années 90 (qui a donné lieu à des films excellents comme La Haine de Mathieu Kassovitz ou encore Dobermann de Jan Kounen) où l'on crache sans vergogne (mais toujours avec raison) sur des générations antérieures égoïstes et sur un pays où l'on ne se reconnaît plus, on ne peut que saluer le travail de Gaspar Noé, qui nous livre ici un premier film presque autobiographique où Philippe Nahon, grandiose, trouve là son meilleur rôle à tel point que certains personnages qu'il incarnera plus tard ne seront que de pâles copies de son personnage de boucher solitaire et fier (notamment avec son rôle dans le MR-73 d'Olivier Marchal). Un grand film injustement mal traité (les critiques de l'époque le considérant très souvent comme un film fasciste), transpirant une réalité que certains ont du mal à voir, une première œuvre tout simplement exceptionnelle qui annonçait déjà la naissance d'un grand cinéaste.


NOTE : 8,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kareem Said » Lun 25 Avr 2011, 15:44

Ouais bien, l'avertissement quand le film part définitivement en vrille est sympa. Belle claque !
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Waylander » Lun 25 Avr 2011, 15:54

Tu as vu Boy A Alegas?
Si non tu vas me faire le plaisir de le regarder.
S oui et que genre t'aimes pas bah va te faire mettre. :-P
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Lun 25 Avr 2011, 15:57

Nan pas vu mais j'en ai toujours eu que des bons échos.
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Promesses de l'ombre (Les) - 9/10

Messagepar Alegas » Ven 29 Avr 2011, 21:29

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Eastern Promises (Les Promesses de l'Ombre) de David Cronenberg

(2007)


Seconde vision pour ce film que je n'avais pas revu depuis sa sortie cinéma (quatre ans donc) et qui m'avait pourtant laissé sur une excellente impression, celle d'avoir vu l'un des meilleurs films de l'année mais aussi et surtout le meilleur film de David Cronenberg, au contraire d'un A History Of Violence dont les défauts sautaient un peu trop aux yeux à mon sens. Après cette seconde revision, plus aucun doute possible : Eastern Promises est bien la meilleure œuvre de Cronenberg.

Il y avait pourtant de nombreuses raisons de croire à un essai hésitant avec ce Eastern Promises, les mêmes par ailleurs que celles que l'on pouvaient avoir avant de voir A History Of Violence : incursion de Cronenberg dans un univers totalement étranger à Cronenberg, présentation d'une culture vu et revue au cinéma, etc... Sauf que Eastern Promises, dans son script, se veut plus classique que le film précédent de Cronenberg qui jouait véritablement sur une présentation originale de la violence dans notre société. Racontant les déboires d'une sage-femme londonienne face à la mafia bolchévique du coin, Eastern Promises dépeint aussi et surtout une culture rarement approfondie au cinéma car trop souvent traité en surface. Si James Gray a réussi, en deux films (Little Odessa et We Own The Night), a traité avec succès la mafia russe new-yorkaise, David Cronenberg, lui, en un seul film réussit à donner à une famille tâchée de sang une véritable humanité tout en condamnant leurs actes impulsifs et aux conséquences lourdes. Avec une mise en scène sobre, mais jamais simpliste (voir la scène du sauna, bien plus efficace que toutes les scènes de A History Of Violence en terme de montage), Cronenberg fournit là un travail à la fois dense et classe, son film le plus réussit où brille un casting parfait (Naomi Watts, superbe, Vincent Cassel, inquiétant et attachant, Armin Mueller-Stahl, démoniaque, et surtout, encore une fois, un Viggo Mortensen juste excellent et d'un charisme énorme). Un très grand film.

NOTE : 9/10
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