Transformers 3: La face cachée de la lune de Michael Bay
Enfin Micheal Bay assume le côté attardé de sa franchise de jouets, il lâche ses grands chevaux pour livrer une grosse pièce d’action, une succession non-stop d’explosion métallique, un défilement d’image qui flatte la rétine avec une couche de gag et d’enjeux enfantin effectif.
La véritable surprise vient de l’aspect comédie du film qui durant sa première heure d’introduction fonctionne du tonnerre, Bay se permet tous les délires, c’est tellement gros que cela fonctionne, son casting de second rôle de luxe s’en donne à cœur joie de Turturro à McDormand avec en tête un Malkovich surexcité. Exit Megan Fox bienvenue Rosie nouvelle Pin-up du réalisateur délicieusement cadré
, une éviction qui a du bon les scénaristes trouvant ici un prétexte pour casser le statut de Shia Laboeuf devenant le looser de service qui galère pour trouver un job à l’image de ses entretiens Laboeuf donne tout ce qu’il a, il trouve ici sa meilleure prestation avec Bobby.
Bay se lâche en terme de réal, il dépasse même toute espérance enchainant ses classiques : les contre-plongés, les coucher de soleils, les déhanchements de jambes de sa top model, la collection de filtre bleuté et orangé, le tout avec toutes son artillerie bling bling : voiture tuné, hélico, jet, avion de chasse, fusée. Bay retrouve ici une vraie ampleur dans ces mouvements de caméra, le découpage est précis, des FX d’un très haut niveau (à l’exception de quelques plans) l’intégration des robots est rutilante, l’ensemble passages d’actions démontre une gestion de l’espace irréprochable bref Bay corrige le tir en gommant tous les défauts du déplorable épisode N°2.
Alors avec une telle franchise, Bay n’évite quelques tares du cahier des charges : un placement de produit grossier (Apple, Mercedes ..), les référence générationnel dans les dialogues (Facebook, Twitter), des hits pop pour vendre de la BO, les sidekick robotique toujours aussi inutile comme les caméo des parents du héros cela vient alourdir un film qui aurait bien mérité 10 à 20 bonnes minutes de moins.
En mêlant Apollo, Tchernobyl, les monuments de Washington et un final dans la très photogénique Chicago, Bay nous fait véritablement voyager avec un scénario bien plus solide toute proportion gardée, on reste sur une débauche de robots numériques avec des transformations slow motion bien senties, des scènes de destruction massive époustouflantes d’une course poursuite autoroutière à un point d’orgue dans un écroulement de tour allié à des parachutistes, Bay délivre l’adrénaline blockbusturienne à son apogée.
Bay trouve dans Transformers 3 le summum de son cinéma, un film somme qui vient même dépasser son Bad Boys 2, un exutoire d’awesomeness
qui transpire de chaque pore de la pellicule dont seul l'échelle d'un T4 ou d'un BB3 pourra surpasser la barre placé de cette face caché de la lune
7.5/10