You're a New Yorker. That will never change. You've got New York in your bones. You can spend the rest of your life out West. But, you're still a New Yorker.La 25e heure de Spike Lee
New York ville illuminé de plein phare, Spike Lee film avec grâce Manhattan, cœur de New-York, encore meurtri, une blessure toute fraîche qui peine à cicatriser alors que des âmes perdues et solitaires laissent éclater leurs quatre vérités.
Yeah, fuck you, too. Fuck me ? Fuck you, Fuck you and this whole city and everyone in it
La 25ème heure celle tant redouté, celle d’une nuit que l’on voudrait infinie, celle ou tout les souvenirs heureux et erreur d’une vie viennent se chambouler dans un esprit de rage envers la société. Un flot de haine envers tous ces immigrés ou fils de faisant partie intégrante de l’histoire des USA qui devient la source de toutes les maux de sa propre petite vie de merde. Dans une séquence mémorable en termes d’écriture, de montage et de jeux de la part d’Edward Norton, Spike Lee capte New York comme jamais en délivrant un hypercut cinématographique.
Champagne for my real friends, and real pain for my sham friends.
Cette dernière journée est avant tout l’histoire d’un amour contrarié, d’un doute qui parsème chaque minute du long métrage, le thème du film : La confiance. On suit donc une dernière nuit Monty entouré de ce qu’il considère comme ses seuls amis, des personnages qui tentent de se voiler la face sur leur véritable nature et sur l’aboutissent d’une soirée marquant la fin d’une vie, d’une amitié, d’un amour.
It's over after tonight, Jake. Wake the fuck up.
La puissance du film se dégage autant d’une bande son qui prend aux tripes dès les premières secondes, le thème principal de Terrence Blanchard est éblouissant, que par la finesse vulgaire et rentre dedans de son d’écriture. Spike Lee peut dire merci à Beniof pour se scénario en or à l’origine du meilleur film de sa carrière qui dépeint par petites touches les obsessions et faiblesses de ses protagonistes. On souffre avec Edward Norton résigné et mélancolique, on craque pour Rosario Dawson sensuelle de simplicité, on éprouve de la compassion pour Philip Seymour Hoffman, et on adore détester ce trader lucide, prétentieux qui pète plus haut que son cul interprété par l’immense Barry Pepper.
I need a big favor from you.
Alors bien sur il reste quelques petits défauts comme la story line de Philip Seymour Hoffman, qui ne mène nulle part ou le rendez-vous chez le boss mafieux un peu trop appuyé qui empêche la 25ème heure d’atteindre le statut de chef d’œuvre. Néanmoins la réalisation de Spike Lee attient des sommets, on retrouve tout le langage cinématographique mettant en valeur chaque situation, environnement, personnage, dialogue. Des scratchs alliés à une caméra embarqué pour faire ressentir la fièvre d’une soirée aux jeux de couleurs filtré en passant par des flashback et une voix off savamment placé.
Looks like you've been demoted from the 99th percentile
Shiiiiiiit …… Quel plaisir de voir un film si franc et direct, on balance ce qu’on a sur le cœur et ça fait du bien. La 25ème heure délivre un constat amère : la nécessité d’un évènement tragique pour que les langues se délient et que l’on ose dire ce qu’on pense. Le film regorge de dialogues jouissifs (
Who are you trying to be... R. Kelly? She's just tits, Francis. I'm Irish. I can't get drunk, all right? I know exactly what I'm saying. You know what a man should never ask in a Victoria's Secret shop, Jake? What? "Does this come in children's sizes?" ![Mr. Green :mrgreen:](https://www.bekindreview.fr/forum/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
) allié à des passages de confessions bouleversants, en cela la fin est d’une intensité rare, le défoulement autant physique que verbal résonne avec le début du métrage pour finir sur un magnifique monologue de Brian Cox qui laisse libre court à l’imagination d’une escapade mentale futuriste permettant durant cette 25ème heure d’oublier la dure réalité.
Wouldn't that be the life, huh? Working a tugboat, be out on the river every morning.
Every man, woman and child alive should see the desert one time before they die. Nothing at all for miles around, nothing but sand and rocks and cactus and blue sky. Not a soul in sight. No sirens, no car alarms, nobody honking at you, no madman cursing or pissing on the streets. You find the silence out there. You find the peace. You can find God.
9.5/10