Scott Pilgrim d'Edgar Wright
La référence du tennage movie geekifié.
En présentant le logo universal binarisé avec une bande son typé jeux 80’s, on sait dès le départ que l’on aura droit à un film bourrée de référence geek, Scott PilGrim se révèle être bien plus que cela un véritable portrait d’une branche adolescente introvertie bercée aux jeux vidéo mis en scène avec panache. Edgar Wright passe sous shaker le genre éculé de la comédie pré pubère à grand coup d’un montage comic, dynamitant son récit à l’aide d’une bande son pêchu.
La première heure est une excellente surprise, dès les premiers instants le réalisateur multiplie les idées de mise en scène à un rythme incroyable, un bouillonnement artistique qui emporte un story line banale vers des sommets, bien que les personnages soit affuté de tics autant vestimentaire qu’en terme de mimique, ils sont tous terriblement attachant dans leur recherche de reconnaissance autant auprès de leur proche que du grand public, le tout avec des dialogues inspirés.
Durant la première partie, Edgar Wright trouve l’équilibre parfait entre les pensées d’un adulescent interprété à la perfection par l’anticharismatique Michael Cera qui profite de la naïveté de sa jeune copine asiatique pour oublier la hantise que lui procure son ex tout en étant follement amoureux d’un esprit rebelle à la coupe multicolore tout droit sortie d’un manga. Le dosage des combats délirant crayonné référence aux beat’em all/RPG allié à des effets sonores et graphiques venant toujours servir l’histoire.
En passage mémorable on retiendra autant les premiers mini-concerts rock véritablement accrocheurs que deux combats : l’un aux doublures inventives d’un Chris Evans action hero à l’égo surdimensionné et l’autre duel de basse jalousé face à un Brandon Routh retrouvant ses pouvoirs surnaturels. Par la suite le film va se livrer à une succession de surenchère venant ramollir l’incroyable fraicheur de l’ensemble.
La construction à niveaux vient sur le dernier tiers vampirisé le récit, imposant une succession de combats au détriment de l’histoire. La gestion de l’espace devient moins inventive et Edgar Wright ne fait que répéter au final toutes les bonnes idées de départ, anesthésiant en partie tout le côté décalé, sulfureux dans un happy obligatoire.
7.5/10