[Val] Mes critiques en 2011

[alinoe]

Très belle analyse de mon Disney préféré et tu as raison de souligner le génial doublage français. C'est l'un de ces rares films que je préfère regarder en VF plutôt qu'en VO.

[Creeps]

Après avoir entendu la canadienne je trouve la française bien niaise....

[Val]

C'est plutôt le contraire, la canadienne en fait des tonnes et ça fait trop texte lu alors que la VF, on a vraiment l'impression que ce sont les personnages qui parlent.

Par contre, je n'ai pas parlé des chansons dans mon texte, qui sont toutes réussies (Nuits d'Arabie, Je suis votre meilleur ami, Prince Ali, Ce rêve bleu).

[Val]

OCTOBRE 2011

Films vus : 13
Nb de découvertes : 7
Revu : 6

150) Aladdin de John Musker et Ron Clements (1992) [DVD, VF]
151) The Age of Innocence (Le Temps de l’Innocence) de Martin Scorsese (1993) [DVD, VOST]
152) All The President’s Men (Les Hommes du Président) de Alan J. Pakula (1976) [Autre, VOST]
153) The Others (Les Autres) de Alejandro Amenábar (2001) [Enregistrement M6, VF]
154) Taking Off de Milos Forman (1971) [Blu-Ray, VOST]
155) The Wizard of Oz (Le Magicien d’Oz) de Victor Fleming (1939) [Blu-Ray, VOST]
156) The Fury (Furie) de Brian De Palma (1978) [Autre, VOST]
157) Jurassic Park de Steven Spielberg (1993) [DVD, VF]
158) La classe américaine de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette (1993) [Ciné]
159) The Lost World – Jurassic Park (Le Monde Perdu Jurassic Park) de Steven Spielberg (1997) [DVD, VF]
160) Jurassic Park 3 de Joe Johnston (2001) [DVD, VF]
161) Showgirls de Paul Verhoeven (1995) [Enregistrement M6, VF]
162) La Maschera del demonio (Le Masque du Démon) de Mario Bava (1960) [DVD, VF]

Courts-Métrages :
- Nuit et Brouillard d’Alain Resnais (1955)

Séries TV :
Dr House saison 7 : Episodes 14 à 23/23 [VF]

[Alegas]

LES CHAUSSONS ROUGES
The Red Shoes – Michael Powell et Emeric Pressburger -1948

Les Chaussons Rouges est sans doute, avec Le Narcisse Noir sorti un an auparavant, un des films les plus connus du duo Michael Powell et Emeric Pressburger, deux cinéastes britanniques qui réalisèrent une série de films à la réputation plus que flatteuse dans les années 1940. Il est aussi un des films les plus cités par et qui a le plus marqué toute une génération de cinéphiles et de cinéastes. Martin Scorsese a souvent exprimé son admiration pour ce film depuis que son père l’avait amené à une projection alors qu’il était enfant, Francis Ford Coppola l’estime comme le seul film a avoir vu dans sa vie et Brian De Palma fait aussi parti des admirateurs. Plus récemment, Black Swan de Darren Aronofsky n’a pas manqué de rappeler a beaucoup de spectateurs le film de Powell et Pressburger.
Plus de soixante ans après sa sortie, Les Chaussons Rouges conservent elles leurs qualités ?

Réussite totale, Les Chaussons Rouges éblouie tout a long de ses deux heures et quart. La photographie, signée Jack Cardiff, est une des plus belles de l’histoire du cinéma et c’est à un ballet de couleurs magnifiques que nous sommes conviés, le sommet étant atteint lors de la longue scène de représentation du ballet qui donne son titre au film. Rarement le Technicolor n’aura été aussi bien utilisé. Une photographie magnifiée par une mise en scène qui, derrière une apparence « classique » se révèle d’une inventivité folle dont le moment le plus réussi est une nouvelle fois cette hallucinante séquence de ballet qui mérite de figurer parmi les séquences les plus belles de l’Histoire du cinéma. Héritière du cinéma muet, cette scène arrive à raconter toute l’histoire du ballet adapté d’Andersen sans aucune parole. Le jeu sur les ombres, les couleurs, est une splendeur de tous les instants.



Mais cette splendeur ne saurait nous captivé sans son histoire en apparence classique mais racontée de manière passionnante : celle de la folie créatrice et artistique, où les personnages se consacrent corps et âmes à leur passion et à leur art. L’enjeu sera donc pour l’héroïne de choisir entre l’amour et l’Art. Mais comment faire quand l’Art est devenu votre façon de vivre ?

Pour couronner le tout, l’interprétation est excellente avec une mention particulière pour l’autrichier Anton Walbrook qui campe un Boris Lermontov, directeur de ballet, charismatique et autoritaire qui ne vit que pour le ballet.

Les Chaussons Rouges est un enchantement de cinéma comme on aime en voir, pour se rappeler le plaisir d’être émerveillé par la puissance des images.

9/10

[Waylander]

Les captures me donne pas envie (sauf le titre) mais ta critique me motive. De toute façon je voulais le voir pour faire l'analogie dans ma critique de Blackswan qui ne va baisser tant que ça dans mon estime.

Par contre vu la jaquette je pensais vraiment que les Chaussons rouges possédaient une part de fantastique en fait pas du tout apparemment.

Ce que tu dis sur le fond (les artistes qui n’arrivent plus à vivre qu'à travers leur métier) je me demande si Scorsese n'a pas voulut faire son "les chaussons rouges" avec son New-York New-York car c'est très similaire.

[Val]

J'ai pas trouvé de captures du ballet (qui lui, a une côté fantastique, d'où l'affiche) malheureusement (et je n'ai pas la possibilité de faire des captures de mes Blu-Ray), mais le film vaut vraiment le coup.

[Val]

OUT OF THE BLUE
Id. – Dennis Hopper -1980

Disposant d’une aura « culte », Out of The Blue est pourtant un des films les plus méconnus de Dennis Hopper. Pour cause, le film sortira dans une indifférence totale dans la plupart des pays, sauf en France, où il semble qu’il a été plutôt bien reçu, notamment lors de sa présentation au Festival de Cannes, où il fut salué. Le film se voulait, à l’origine, une suite d’Easy Rider, le premier film de son réalisateur, et manifeste de toute une génération hippie.

Si Easy Rider avait participé du lancement de ce mouvement cinématographique que les critiques nommeront le « Nouvel Hollywood », Out of the Blue peut-être classé parmi les films annonçant sa fin. Entre sa réalisation et celle de son illustre prédécesseur, beaucoup de choses se sont passées. Historiquement, les rêves hippies ont vite montrés leurs limites et la génération « Punk » entend bien se débarrasser de ce que furent souvent leurs parents. Du point de vue de son cinéaste, la décennie 70 n’a pas été fructueuse et l’acteur réalisateur a du essuyer plusieurs échecs et était d’ailleurs considéré comme un ringard. Tous ces éléments se ressentent grandement pendant le film.

Un jeune père conduit sa fille à l’école, mais étant en état d’ivresse, il percute le car scolaire et tue les enfants s’y trouvant. Pendant qu’il purge sa peine de prison, sa femme essaye de se reconstruire mais tombe dans la drogue et sa fille tente de se sortir de son ennui quotidien en adoptant la culture punk. A sa sortie de prison, malgré sa volonté de reconstruire sa vie, il sera constamment rattrapé par son passé.

Complètement désespéré, le film montre des personnages prisonniers d’un passé dont ils n’arrivent pas à s’extirper dans une Amérique désabusée où les anciens idéaux sont vite oubliés. La lucidité d’Hopper est fascinante : lui, illustre hippie signe un film punk où le final illustre parfaitement l’idée de ce mouvement : détruire la génération précédente qui a échouée et soi même en même temps, puisque qu’il n’y a pas de future (No Future). Aucun adulte ne semble trouvé grâce à ces yeux : ils sont soit pédophiles ou drogués.

Un film a découvrir.

7,5/10

[alinoe]

Merci pour cette critique enthousiaste des Chaussons rouges.
Je viens de le revoir en BR et la restauration est époustouflante, on redécouvre littéralement la colorimétrie du film et certains jeux de lumière.

[Val]

En effet, le DVD de l'Institut Lumière n'était pas top.

[Alegas]

INTOUCHABLES
Id. - Olivier Nakache et Éric Toledano - 2011

Film obligatoire de cette fin d'année 2011, Intouchables partait avec toute une série d'handicaps (sans jeux de mots) pour moi : comédie française tendant au téléfilm (puisque produit par et pour la télévision), un sujet larmoyant et deux acteurs dont je ne suis absolument pas fan à la base. Autant dire que je n'avais aucune intention d'aller voir ce film avant qu'il ne devienne un phénomène (les premières promotions à la télévision ne me donnant absolument pas envie). Le succès étant là, je me suis laissé tenter.

Force est de constater que le film est réussi. Il faut être conscient de ce que l'on vient voir, une honnête comédie populaire (ce qui n'est en rien péjoratif), rien de plus. Les cinéastes réussissent leur projet : le film est souvent drôle, les personnages sont attachants et surtout, le film n'essaye pas de nous tirer les larmes de l'oeil malgré un sujet qui l'aurait permis facilement et rien que pour ça, je suis satisfait. Ici, pas de victimisation facile comme le cinéma français aime nous les offrir, mais une certaine joie de vivre, malgré des moments plus difficiles que d'autres.

Les deux acteurs s'en sortent très bien et sont une surprise en ce qui me concerne. Sur la mise en scène, c'est bien sûr très classique et sans surprise hormis la scène d'ouverture, où pendant quelques instants, j'ai cru à une poursuite à la Friedkin.

Un film qui sera oublié dans cinq ans, mais qui a le mérite de rassembler autour d'un propos qui me semble positif et le résultat final ne manque ma foi pas d'élégance.

7/10

[Val]

NOVEMBRE 2011

Films vus : 8
Nb de découvertes : 7
Revu : 1

164) Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967) [DVD]
165) The 13th Warrior (Le 13ème Guerrier) de John McTiernan (1999) [Blu-Ray, VOST]
166) Murder a la Mod de Brian De Palma (1967) [DVD, VOST]
167) The Red Shoes (Les Chaussons Rouges) de Michael Powell et Emeric Pressburger (1948) [Blu-Ray, VOST]
168) Out of the Blue (Garçonne) de Dennis Hopper (1980) [Enregistrement Arte, VOST]
169) Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache (2011) [Ciné]
170) Midnight in Paris (Minuit à Paris) de Woody Allen (2011) [Blu-Ray, VOST]
171) Fitzcarraldo de Werner Herzog (1982) [Enregistrement Arte, VF]

[nicofromtheblock]

166) Murder a la Mod de Brian De Palma (1967) [DVD, VOST]

Il existe une édition du film avec des sous-titres français ?

[Scalp]

Oui il est sorti en début de mois chez Chat qui fume, d'ailleurs Val tu peux dire 2 mots sur le film.

[nicofromtheblock]

Je suis passé à côté de cette info !
Merci, je vais me dépêcher de le prendre.