[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Jeu 20 Oct 2011, 14:04

ouai mais le titre quoi :mrgreen:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Jeu 20 Oct 2011, 14:05

:eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 20 Oct 2011, 14:10

Heatmann a écrit:celui de bruckheimer avec cage de l annee derniere il est plutot mignon , moi ca me divertie :oops: 8)

J'avoue moi aussi, celui avec Cage, j'ai trouvé ça sympa.

Avant de voir cette version 1971, je pensais que le film avec Nicolas Cage était une adaptation de l'Apprentie sorcière, mais en fait pas du tout :lol:
C'est une adaptation du court métrage avec Mickey.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Jeu 20 Oct 2011, 14:11

ouai d ailleur la scene " a la fantasia" ou les balai et serpillaire nettoie le repere de cage , j ai bcp aimer comme clin d oeil :oops:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Jeu 20 Oct 2011, 14:12

Tu l'avais jamais vu celui là Alinoé ?
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 20 Oct 2011, 14:16

Non, je l'ai découvert la semaine dernière sur Canal +.
J'avais jamais fait le lien entre la scène des animaux qui jouent au foot que j'avais souvent vu dans des extraits et ce film.

La scène des balais est effectivement un bel hommage.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Jeu 20 Oct 2011, 14:17

Celui là il a bercé mon enfance, avec ma petite sœur on voulait le même lit. :mrgreen:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Jeu 20 Oct 2011, 15:05

Je connaissais pas du tout ce film, j'aime bien le concept mais bon si Mary Poppins est bien meilleur je vais rester sur cette belle image de l'animation/film.
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Rubber - 1/10

Messagepar alinoe » Jeu 27 Oct 2011, 13:46

Rubber

Réalisé par Quentin Dupieux

Avec Roxanne Mesquida, Stephen Spinella, Wings Hauser

Ovni, France, 1h22- 2010

1/10


Résumé : Spectateurs, méfiez-vous des pneus et des acteurs !

Un film expérimental qui repose sur un seul principe : « aucune raison » et en l’occurrence, il n’y a vraiment aucune raison de le voir, sauf peut-être pour les possesseurs d’un appareil photo numérique Canon EOS qui voudraient connaître les capacités de la machine. La prouesse technique (filmer un long métrage avec un appareil photo) est bien le seul intérêt de cette expérience que je n’ose même pas qualifier de cinématographique, vu que Rubber, c’est tout simplement une succession d’images vides de toute signification, sans rythme, sans queue ni tête, sans direction d’acteur et dotée de deux lignes de scénario. Si vous souhaitez tenter l’expérience du film réalisé avec un appareil photo, merci de ne pas oublier l’élément indispensable, la rédaction d’une histoire !

Malheureusement, les quelques touches d’humour noir sont complètement anéanties par un ton trop sérieux. Du coup l’aspect parodie de slashers échoue totalement, tout comme le côté film dans le film. Un canular qui fonctionne uniquement sur son premier quart d’heure, ensuite l’ennui et le désintérêt l’emportent.

Les Monty Python n’ont pas de souci à se faire, ce n’est pas encore cette fois qu’ils seront détrônés. Ils restent les rois du non sens et de l’absurde.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar osorojo » Jeu 27 Oct 2011, 13:57

Bah tu vois, moi, au contraire, j'ai vraiment kiffé ce rubber. De l'absurde contrôlé et décomplexé, bien soigné niveau photo et un sens du cadre qui fait mouche. Surpris que tu aies autant détesté, pour que tu mettes 1, chaud :x

Je trouve que tu exagères quand tu dis que c'est sans logique etc Le scénario existe, les plans s'enchainent pour servir un fil rouge (chasse au tueur fou) et franchement c'est cohérent dans son ensemble.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 27 Oct 2011, 14:00

Une jolie photo ne fait pas un film. Au bout de 20 minutes, j'étais déjà fatigué du concept de l'absurde. Honnêtement, presque 1h20 à regarder un pneu !!! Trop répétitif et lassant.
D'ailleurs je ne vois pas l'intérêt de proposer, une idée aussi originale : un pneu psychopathe, si c'est pour le faire agir de manière si convenue, si "humaine".

Détourner des objets du quotidien, pour les réécrire et en réinventer les codes, c'est une spécialité des scénaristes de la série Doctor Who, Quentin Dupieux aurait été avisé de s'intéresser à ces scénaristes géniaux. Qui après avoir vu "Des Anges pleureurs" regarde encore les statues qui peuplent nos édifices et nos monuments de la même manière ? :wink:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Jeu 27 Oct 2011, 21:14

Excellente ta critique, tout aussi décalé que le film! Un bon test pour le Canon EOS :eheh: :super:
zack_
 

Insidious - 6/10

Messagepar alinoe » Dim 30 Oct 2011, 12:44

Insidious

Réalisé par James Wan

Avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Barbara Hershey, Ty Simpkins, Lin Shaye

Horreur, USA, 1h43- 2011

6/10


Résumé : une maison, une famille, des phénomènes étranges... un mixte entre Shining, Amytiville et Poltergeist avec les effets spéciaux du XXIème siècle.

Quelques spoilers !

Le film d’horreur est loin d’être un de mes genres de prédilection, je visionne donc très peu de film de ce type et pourtant Insidious a réussi à me décevoir car je l’ai trouvé très convenu et sans réelle surprise. J’ai constamment eu l’impression d’avoir une longueur d’avance sur les évènements. On comprend immédiatement que l’origine du coma est surnaturelle et à aucun moment James Wan n’est parvenu à me faire sursauter, les esprits apparaissant toujours là où je m’y attendais. D’autant qu’il suit à la lettre, le schéma classique et incontournable lié au genre : une musique oppressante qui précède une apparition. La musique assourdissante et bien trop envahissante de Joseph Bishara anéantie toute possibilité de surprise et de peur, tant elle nous annonce : attention, apparition à venir. Il est bien dommage qu’un film censé susciter l’effroi réussisse aussi peu à provoquer un sursaut. Insidious n’est en somme qu’une relecture trop prévisible des thèmes de la maison hantée et de la possession démoniaque. L’épilogue à rebondissement est aussi d’un classicisme absolu et ne renouvellera pas le genre.

Si, pour moi, l’effet de surprise et l‘angoisse ne sont pas au rendez-vous, James Wan parvient néanmoins à distiller une atmosphère étrange et à nous proposer un univers parallèle peuplé de créatures inquiétantes. Il joue astucieusement sur les clairs-obscurs pour dissimuler ses esprits qui envahissent les lieux, sur les éclairages pour rendre « suspect » des objets du quotidien, au point d’égarer le spectateur qui se demande quel est l’importance de cette horloge ou de cette commode, il joue aussi sur les angles de prises de vue, multipliant les enfilades de portes, de fenêtres et de recoins d’où surgissent fantômes du passé et démons avides de vie. Sa séance de spiritisme inspirée de celle de Poltergeist, nous entraîne dans l’autre monde. Pour moi, il s’agit de la scène la plus réussie du film, car pour la première fois, nous passons de l’autre côté du miroir. Les couloirs s’effacent, l’obscurité gagne, seule une petite lueur éclaire un passage incertain au milieu de la brume vers l’antre du démon rouge. Esthétiquement tout ce passage dans le monde surnaturel fonctionne à merveille. Seul bémol, le démon rouge dans son antre baroque, bien trop granguignolesque pour être terrifiant. Avec toutes ces poupées et ces automates qui l’entourent, je lui ai trouvé un air de parenté avec l’Autre Mère démoniaque de Coraline qui était pour ma part beaucoup plus menaçante.

J'ai trouvé les deux acteurs principaux peu inspirés par leurs rôles. Patrick Wilson à l’air d’un zombie inexpressif pendant presque tout le film et Rose Byrne n’est pas très crédible, dans le rôle de la mère paniquée et effrayée. Si Lin Shaye est plutôt convaincante dans le rôle d’un médium, ses deux acolytes avec leur panoplie et leurs gadgets dignes de Ghostbusters dynamitent l’ambiance jusque là très sérieuse du film. Ils apportent une touche comique complètement incongrue qui oriente Insidious vers la farce horrifique, plutôt que vers le film d’horreur.

Insidious est un film bancal, doté de bonnes idées, mais qui oublie de faire peur. A vouloir trop recycler tous les artifices du film d’horreur, le film donne trop souvent une impression de « déjà vu ». Agréable à visionner, mais pas exceptionnel.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Dim 30 Oct 2011, 14:06

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superbe celle la !!! :love: :love:
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X-Men Le Commencement - 9/10

Messagepar alinoe » Mar 01 Nov 2011, 17:59

X-Men
Le commencement

Réalisé par Matthew Vaughn

Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Rose Byrne, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult

Super Héros, USA, 2h12- 2011

9/10


J’ai rencontré les X-Men pour la première fois en 1976 alors que je m’ennuyais sur une plage du Sud de la France, ils peuplèrent mon imaginaire pendant plus de 30 ans et puis je me suis peu à peu éloignée de leur univers dans le courant de l’année 2008. Plus assez de temps et bien trop de reboot et de séries dérivées à lire. Un petit trésor de milliers de fascicules (depuis le X-Men #1 de 1963) qui reposent paisiblement dans mon grenier en attendant que mes neveux aient l’âge de les découvrir. Un petit préambule destiné à vous expliquer, pourquoi le sujet est très sensible pour moi et pourquoi, chaque fois qu’une nouvelle adaptation cinématographique de mon groupe de super-héros préférés pointe le bout de son nez, je fronce les sourcils avec scepticisme. Car les trois adaptations précédentes ne m’ont pas du tout convaincues oscillant entre le désappointement et le désastre le plus total. Les deux films de Brian Singer sont des réalisations intéressantes, mais ils sont bien trop orientés sur le personnage de Wolverine, pour que je les considère comme des adaptations réussies des X-Men.

X-Men, le commencement fut donc une excellente surprise. Matthew Vaughn est doté d’un véritable talent pour l’adaptation. Il parvient à proposer sa propre version de la genèse de ce groupe de mutants, s’affranchissant des origines publiées pour la première fois en septembre 1963, tout en respectant à la lettre l’esprit du comics : deux hommes autrefois amis que tout oppose, le professeur Charles Xavier et son rêve de coexistence pacifique entre humains et mutants, Magnéto et sa volonté d’assoir la suprématie des mutants. Deux visions du monde incompatibles symbolisées par deux groupes de mutants, les X-Men et la Confrérie des mauvais mutants dont les affrontements feront les beaux jours de la saga pendant les années 60-80. Les scénaristes font le choix astucieux, de réinventer la rencontre entre Xavier et Erik qui fut simplement évoquée en filigramme dans les comics et placent judicieusement cet évènement en octobre 1962, soit juste quelques mois avant la première apparition officielle des X-Men, puis de la Confrérie des mauvais mutants formées par Magneto. Vaughn réussit ainsi avec brio, à inscrire son film dans la mythologie de la saga sans la trahir. Dès lors peu importe que les membres du Club des Damnés n’apparaissent dans la saga qu’en 1980 ou que la composition de l’équipe d’origine ne soit pas respectée. Il est certain que Le Sebastian Shaw de Matthew Vaughn est un personnage bien plus ambitieux, bien plus ambigüe et surtout bien plus intéressant que son ersatz littéraire, un méchant somme toute très secondaire dans la saga X-Men.

La deuxième grande réussite du film est la reconstitution historique. Un véritable coup de génie que d’avoir situé cette genèse dans son contexte d’origine, le début des sixties. Les couleurs, le design, la musique, le look, tout concourt à nous replonger dans cette période de prospérité et d’euphorie de la consommation, à la fois âge d’or de la modernité et de l’espionnage, au cours de laquelle la société vibre au gré des caprices des tout puissants services secrets des deux blocs, maitres d’œuvre des crises de la guerre froide. 2h12 minutes de spectacle rétro qui nous fait parfaitement ressentir les frémissements d’une société qui oscille entre nonchalance et paranoïa atomique. Le choix de la crise des missiles de Cuba comme toiles de fond de la première aventure cinématographique des X-men (sur le plan chronologique) n’est vraiment pas anodin. Le parallèle s’établit immédiatement pour tout fan de la saga, entre cette nouvelle aventure et celle publié dans le n°1 de 1963, qui voyait Magneto tenter de voler des missiles atomiques. Car les X-men sont les enfants de l’atome et la menace atomique sera souvent au cœur de leurs premières aventures, les comics à l’instar des autres médias reflétant les inquiétudes de leur temps. Matthew Vaugh s’inscrit une nouvelle fois dans la lignée de la saga, en réinventant la genèse, tout en reprenant la même base : une guerre atomique menace la planète.

Tout comme Brian Singer, Matthew Vaughn ne reste pas à ce premier niveau de lecture qui marque surtout les premières années de la saga et s’oriente sur le thème de la mutation génétique parfois vécue comme un fardeau par les mutants. Raven et Hank McCoy sont les symboles de cette différence difficilement assumée qui ouvrira le chemin vers les deux voix possibles : l’intolérance et la lutte pour la suprématie ou le respect de la différence et la tentative de coexistence. Quant au thème de la persécution mutante simplement effleuré dans le final de X-Men : First Class (les deux flottes prêtes à s’unir pour détruire cette nouvelle menace mutante), il deviendra un sujet récurrent dans la saga, atteignant son paroxysme dans le monumental album « Dieu crée, l’homme détruit » de Chris Claremont publié en 1982, dont Brian Singer s’est très certainement inspiré pour ses films.

A ce scénario solide qui respecte le fond et l’esprit du comics, à cette reconstitution minutieuse et fidèle de l’époque, s’ajoute un casting excellent. Dans la saga X-Men, j’ai toujours eu du mal à imaginer comment Xavier et Magnéto avaient pu être amis, tant leurs visions de l’avenir sont radicalement différentes. Vaugn a réussi à balayer mon scepticisme en proposant une relation d’amitié plus que crédible, basée sur la découverte d’une identité mutante, agrémentée de débats, de convictions et d’une bonne dose d’humour. Charles et Erik sont des personnages fascinants, dont l’enfance dorée de l’un est mis en parallèle avec la jeunesse tragique de l’autre et auxquels rendent hommage deux acteurs réellement inspirés par leurs rôles respectifs. James McAvoy est parfait, il est l’incarnation même de l’humanisme, de la naïveté et de l’empathie de Xavier, de sa volonté de protéger l’humanité des mauvais mutants et d’éduquer les jeunes mutants pour les protéger des autres et d’eux-mêmes. Michael Fassbender apporte tout son charisme au personnage du futur Magneto qui n’a jamais été aussi bien interprété. Il est l’un des personnages les plus ambigus de la saga. Une ambivalence que l’on ressent parfaitement, dans la tragédie de son passé, dans sa fureur, dans sa quête de vengeance, dans la volonté que les siens, les mutants ne soient plus jamais victimes et du coup dans son choix d’asservir l’homo sapiens à l’homo superior reproduisant finalement les mêmes horreurs que celles qu’il subit. De la théorie de l’évolution de l’espèce de Xavier, il ne retient que ce qui l’intéresse. Fassbender parvient à nous faire ressentir la dualité du personnage et le spectateur oscille entre sympathie et rejet. Ian McKellen campait un Magnéto trop manichéen, ne s’appuyant pour son jeu que sur l’aspect mégalomaniaque du personnage. J’ai adoré cette idée de reprendre la scène des origines de Magnéto tournée par Brian Singer (l’un des meilleurs passages de X-Men) et de la prolonger. Kevin Bacon est génial dans le rôle du milliardaire Sébastian Shaw, qui veut provoquer un hiver nucléaire d’où naîtra une nouvelle civilisation mutante. Shaw/Magnéto, le tortionnaire et la victime dont les objectifs convergent, séparés simplement par l’aveuglement de la vengeance. Autre brillante idée, avoir créé un passé commun à Charles et Raven. Il apporte une nouvelle dimension et une réelle profondeur au personnage de Mystique, superbement interprété par Jennifer Lawrence. Son pouvoir de métamorphe, ses doutes et son instabilité tant physique que morale, sont presque une allégorie des affres et des sautes d’humeur de l’adolescence. Rose Byrne interprète une Moira Mac Taggert bien plus espiègle que son double littéraire, mais tout aussi dévouée au rêve de Xavier. Tous les acteurs qui interprètent les jeunes mutants sont très bien. La constitution du groupe, l’apprentissage de la maîtrise des pouvoirs, la dynamique de groupe, l’interaction lors du premier combat, le côté « teen movie », les vannes entre les étudiants et l’humour omniprésent pendant toute cette partie du film reflètent fidèlement les premières aventures des X-Men où l’aspect groupe d’adolescents parfois insouciant était très présent. Les facéties d’Iceberg, sont simplement remplacées par celle du Hurleur et de Havok. Azazel n’est pas un personnage très emblématique de l’univers des X-Men. J’ai cependant trouvé très intéressant le choix de ce personnage, double machiavélique de Diablo. Il montre à quel point porté par de mauvaises intentions, le pouvoir de téléportation peut être terrifiant. Quelques volutes de fumée et deux sons suffisent à susciter l’horreur de corps qui s’écrasent au sol.

Les effets spéciaux sont également une franche réussite. Pas d’esbroufe et de surenchère inutile, dans le genre de cette scène de X-Men 2 où Ororo provoque une nuée de tornades qui ne servent à rien d’autre qu’à illustrer le savoir faire des petits génies des SFX. Chaque manifestation de pouvoir sonne juste, en particulier celle de Xavier tout en subtilité, celle de Erik tout en puissance et celle de Shaw tout en effet de démultiplication de l’énergie. L’effet de la peau de diamant d’Emma Frost est tout simplement magnifique. Le climax final avec les armées des deux blocs qui se font face pendant que ce joue un duel fraternel de convictions est intense et palpitant. L‘utilisation du split-screen lors des scènes d’apprentissage, permet d’accentuer la simultanéité des évènements et de montrer à quel point Charles s’investit auprès de chaque élève. Les scènes d’action s’équilibrent judicieusement avec les scènes plus intimistes, le côté film d’espionnage très « James Bondien » colle totalement à l’ére des sixties. La bande originale s’accorde parfaitement aux images mêlant drame, humour, héroïsme et émotion. Enfin saluons le fait, que pour une fois, chacun parle dans sa langue natale (russe, allemand…), ce qui ajoute à la crédibilité de l’histoire.

X-Men : First Class propose un voyage passionnant mêlant la Grande Histoire à celle des X-Men. A tout point de vue le réalisateur et les scénaristes maitrisent leur sujet. Les quelques libertés qu’ils prennent s’harmonisent parfaitement avec la mythologie de la saga. Merci Mr. Vaughn pour cette première vraie adaptation des X-Men.
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