[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Phantom Light (The) - 5/10

Messagepar alinoe » Lun 11 Juil 2011, 11:08

The Phantom Light

Réalisé par Michael Powell

Avec Binnie Hale, Gordon Harker, Donald Calthrop, Milton Rosmer, Ian Hunter

Mystère, GB,1h10 - 1935

5/10


Résumé : Sur la côte galloise, un gardien de phare a été assassiné dans de mystérieuses conditions. Le nouveau gardien du phare, un journaliste et une jeune femme enquêtent...


Un film mineur dans la carrière de Michael Powell qui délivre une peinture pittoresque d’un petit coin du Pays de Galles. Un zest de mystère agrémenté d’une bonne dose d’humour caustique et de dialogues piquants qui jouent de l’opposition de styles et de coutumes entres des autochtones excentriques et trois anglais qui se retrouvent dans ce petit village perdu au bout du monde. Une sorte de « whodunit » dans un phare qui s’accapare les codes chers aux films de fantômes : meurtre mystérieuse, folie inexplicable, apparition, brume et l’incontournable lieu isolé dans lequel se déroule l’intrigue.

Un scénario classique malheureusement un peu trop confus et surtout desservis par des interprètes peu inspirés, à l’exception notable de Gordon Harker dans le rôle de Sam Higgins, un gardien de phare au verbe délicieusement ironique et acerbe. Les autres acteurs se croient définitivement sur une scène de théâtre lorsqu’ils déclament leur texte, ou bien encore au temps du cinéma muet exagérant à l’excès leurs mimiques, leurs expressions et leurs attitudes. La palme revient à Binnie Hale dans le rôle d’Alice Bright, la potiche de service qui ne sert à rien, si ce n’est à montrer ses jambes et qui devient littéralement insupportable dès qu’elle ouvre la bouche. Dès lors, on a du mal à ressentir de l’empathie ou de l’inquiétude pour des personnages aussi mal interprétés.

Un film court (1h10) qui paraît pourtant bien long, tant l’intrigue fait parfois du sur place et tant Michael Powell s’attarde un peu trop à filmer un train, la mer, les lumières du phare, un navire ou une chaloupe. Une très mauvaise gestion du rythme d’autant plus regrettable que le réalisateur gère à merveille le difficile exercice du huis-clos.

Sommes toute The Phantom Light est bien moins un film de suspens et de mystère, qu’une de ses comédies divertissantes, comme il y en avait tant dans le cinéma britannique des années 30. Agréable à regarder, mais pas mémorable.
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Mondwest - 5/10

Messagepar alinoe » Lun 11 Juil 2011, 15:01

Mondwest

Réalisé par Michael Crichton

Avec Yul Brynner, James Brolin, Richard Benjamin, Norman Bartold

Science fiction, USA,1h28 - 1973

5/10


Résumé : Un parc d'attractions peuplé de robots propose aux visiteurs de se replonger dans plusieurs époques : Ouest américain, Rome antique et époque médiéval. Les vacanciers ont là l'occasion de se défouler, en défiant en combat singulier des figurants-robots, sans courir aucun risque…


Sur une histoire originale, qui nous présente, une sorte de Disneyland pour les plus fortunés avides de sensations nouvelles et d’une plongée authentique dans l’histoire (à défaut de pouvoir voyager dans le temps), Michael Crichton s’attaque au concept du loisir fantasmé et absolu où rien ne serait impossible (devenir tireur d’élite, shérif ou conquérir le cœur d’une Reine…), grâce à la robotique mise au service de l’homme. Il aborde les thèmes du dérèglement des robots et de l’homme victime de sa création qui sont deux grands classiques de la science fiction d’anticipation.

Des thèmes intéressants malheureusement desservis par une mise en scène très statique où l’ennui pointe rapidement. Après les 20 premières minutes passionnantes, la découverte des lieux, le rythme retombe et s’installe dans une torpeur uniquement interrompue par les bips d’ordinateurs annonçant des pannes et le ballet de robots qui vont et viennent dans les ateliers de réparation. Il aurait été préférable de se concentrer sur un « univers », celui de l’Ouest américain et d’éviter la dispersion vers d’autres époques (Moyen-Age et Rome antique). Elles sont si peu mises en valeurs, que le peu de fois où elles apparaissent à l’écran, elles semblent de véritables digressions qui ralentissent le rythme d’un film déjà peu palpitant.

Un film qui soulève des interrogations, mais qui ne propose pas de pistes : pourquoi les robots échappent au contrôle de leur créateur ? Virus ? Erreur de conception ? Début de rébellion ? En tout cas, rien n’indique la naissance d’une intelligence artificielle, quand on observe leurs regards vides de toute expression… Il semblerait bien que le seul but de cette panne, soit de voir Yul Brynner en robot-cowboy tueur poursuivre inlassablement sa proie, dans son célèbre costume noir des Sept mercenaires. Ceux qui osent comparer sa prestation à celle de Schwarzenegger dans Terminator, sont très loin du compte. Il n’y a qu’une très vague ressemblance. D’un côté je ne vois qu’un robot détraqué finalement facile à berner, mu uniquement par ses circuits et de l’autre une effroyable machine de destruction, capable de s’adapter et de se rebooter pour atteindre sa cible. D’ailleurs, cette poursuite qui devrait être le gros morceau de bravoure du film, manque d’intensité et se révèle trop répétitive, limite interminable. Un sentiment de vide parcoure ce film et ce n’est pas uniquement, parce que Delos est située dans le désert.

Je préfère laisser de côté les innombrables incohérences (aucun personnel de sécurité !) pour me concentrer sur la prestation des acteurs. Yul Brynner compose avec conviction un robot inexpressif, implacable et quasiment indestructible. James Brolin et Richard Benjamin offrent de très belles prestations, l’un dans le rôle du touriste blasé qui a déjà vécu l’expérience et y a pris goût, l’autre dans le rôle du touriste qui découvre les lieux. Le reste du casting est anecdotique et fait quasiment de la figuration.

Mondwest est un concept génial quelque peu gâché par un manque d’ambition dans la mise en scène et par de trop nombreuses répétitions narratives. Reste un divertissement amusant à découvrir.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Val » Lun 11 Juil 2011, 17:22

Découvert aussi hier et j'ai vraiment aimé, j'essairai d'en dire quelques mots, je pense tourner autour des 7-7,5/10.
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Dix Petits Indiens (Les) - 7/10

Messagepar alinoe » Lun 11 Juil 2011, 21:19

Les Dix petits indiens

Réalisé par George Pollock

Avec Hugh O'Brian, Shirley Eaton, Stanley Holloway, Marainne Hoppe, Wilfried Hyde-White

Mystère, Crime, USA,1h27 - 1965

7/10


Résumé : dix personnes sont invitées par un inconnu dans une maison isolées. L'un après l'autre, ils disparaissent dans de tragiques circonstances. Rapidement, les survivants se rendent à l'évidence : l'assassin est sans doute l'un d'entre eux...

Une bien belle découverte, que cette nouvelle adaptation fidèle à la pièce de théâtre écrite par Agatha Christie et légèrement inférieure à la version de 1945 réalisée par René Clair. George Pollock apporte une modernisation bienvenue à l’œuvre d’origine en situant l’intrigue dans une demeure isolée au sommet de cimes enneigées inaccessibles et en apportant une touche d’originalité dans le déroulement de certains crimes. Les meurtres énigmatiques se succèdent dans une ambiance où chacun soupçonne son voisin. Il développe la relation entre Hugh Lombard et Ann Clyde et modifie le second personnage féminin de l’histoire d’origine, pour en faire une belle et célèbre actrice, ajoutant un zest de glamour. Au cours de l’intrigue le « whodunit » se mâtine d’une dose de « polar sixties » avec une scène de combat à mains nues et des personnages féminins : Ann Clyde et Ilona Bergen très proche de la femme fatale.




La touche d’humour noir « so british » et les cadrages originaux qui magnifiaient la version de René Clair sont malheureusement absents de celle de George Pollock dotée d’une réalisation très conventionnelle et classique. Toutefois, on remarquera la très impressionnante scène d’évasion à bord d’un téléphérique .Le réalisateur peut également compter sur la qualité d’interprétation et la conviction de ses acteurs. Au premier rang desquels Dennis Price, Stanley Holloway et Wilfrid Hyde-White dans les rôles respectifs du docteur, du détective et du juge dont les joutes verbales savoureuses et piquantes emportent l’adhésion.

George Pollock use d’un artifice amusant, en figeant le film pendant quelques minutes pour inviter les spectateurs, en discutant avec leurs voisins de place, à deviner l’assassin potentiel, en se remémorant les différentes scènes de crimes. Une idée cocasse qui provoqua certainement quelques cacophonies dans les salles de cinéma, pour peu que les spectateurs se prennent au jeu et n’aient jamais lu l’œuvre d’Agatha Christie.

J’ai apprécié cette version de George Pollock que je place juste derrière le chef d’oeuvre de René Clair et nettement devant la version réalisée par Collinson en 1974.
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Blitz - 5/10

Messagepar alinoe » Mar 12 Juil 2011, 10:55

Blitz

Réalisé par Elliott Lester

Avec Jason Statham, Pady Considine, Aidan Gillen, David Morrissey, Zawe Ashton

Polar, GB,1h36 - 2011

5/10

Résumé : À Londres, un tueur en série s'en prend aux policiers…


A mi chemin entre le polar urbain, le film de serial killer et le buddy-movie, Blitz aurait pu être un film efficace, s’il n’était doté d’un scénario trop commun, d’une surdose rédhibitoire de pathos (la flic ex-droguée qui replonge, des flics alcooliques…), de personnages à la limite de la caricature (un sous- clone de l’Inspecteur Harry nommé Brant, forcément un flic gay ou encore un journaliste pourri…. rien de nouveau si ce n’est que nous sommes en terre britannique), d'un manque crucial de rythme et surtout d'un serial killer de flics insupportable, si peu charismatique et presque pathétique. Tant que les meurtres restent énigmatiques et le tueur une menace insaisissable, la tension est palpable à l’écran, dès que l’on entre dans l’intimité du tueur et que l’on connait son identité, le suspens retombe comme un soufflé. Le seul intérêt se résume alors à savoir comment la police réussira à coincer ce meurtrier et de ce point de vue, la fin fait preuve d’un peu d’originalité.

Jason Statham est correct sans plus dans le rôle du flic marginal, violent et au verbe vulgaire. Il ne dispose pas de grandes scènes d’action qui lui permettrait de briller, à l’exception d’une course poursuite. Il faut dire que les meurtres de Blitz sont directs, secs et peu orientés vers les mises en scènes spectaculaires comme c’est souvent le cas avec les serial-killers au cinéma. L’originalité du film, vient plus de la relation entre Brant (Jason Statham) et son partenaire et supérieur Nash (Pady Considine excellent), tout deux en marges pour des raisons différentes et tout deux capables d’exploser à tout moment. Le schéma classique dans la notion de Buddy-movie, c’est souvent l’association d’un vieux briscard et d’un jeune flic, ou d’un flic violent et d’un « gentil » flic. On est très loin de cette vision, dans le cas présent, ce qui apporte une touche de singularité bienvenue, à un film qui en manque beaucoup.

Une enquête molle avec quelques scènes musclées et un manque d’ambiance font de Blitz un divertissement sans prétention, juste sympa à voir une fois pour sa fin et son léger côté Buddy-movie.
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Sherlock Holmes et l'arme fatale - 7/10

Messagepar alinoe » Mer 13 Juil 2011, 14:36

Sherlock Holmes et l'arme secrète

Réalisé par Roy William Neill

Avec Basil Rathbone, Nigel Bruce, Lionel Atwill, Dennis Hoey, Kareen Verne, William Post Jr.

Suspens, USA,1h20 - 1943

7/10

Résumé : Le docteur Tobel, inventeur d'un viseur révolutionnaire, échappe aux griffes des nazis grâce à l'intervention de Holmes et part se réfugier à Londres. Il souhaite mettre cette nouvelle arme à la disposition des alliés, tout en s’inquiétant de la portée de son invention…


Dans ce quatrième épisode de la saga Sherlock Holmes avec Basil Rathbone, L’intrigue se déroule pendant la seconde guerre mondiale et s’oriente vers un duel d’esprit et d’ingéniosité entre Sherlock Holmes et son ennemi de toujours, le professeur Moriarty, allié de circonstance d’espions allemands. Sherlock Holmes au service de la Reine et de l’Angleterre tente de retrouver un savant capturé par Moriarty, prêt à livrer aux allemands le secret d’une arme révolutionnaire qui ferait basculer la guerre en leur faveur.

Nous sommes clairement dans le registre du film de propagande, bien plus que dans tous les autres épisodes de cette série que j’ai vus à ce jour. Il est vrai que le Sherlock Holmes interprété par Basil Rathbone est doté d’un profond sens du patriotisme (ce qui est loin d’être le cas de son homologue littéraire, dont le sens de la morale est assez particulier), comme en témoigne les tirades finales sur l’Angleterre, la Reine et l’Empire dans plusieurs épisodes de la série (un petit emprunt au Richard II de William Shakespeare ).


Il faut bien évidemment se replacer dans le contexte de l’époque (le film fut tourné en 1943) pour faire abstraction de cet aspect propagandaire qui ne gâche en rien une histoire rythmée par de multiples rebondissements et retournements de situation, ainsi que par un festival de déguisements qui témoignent de l’art du grimage du célèbre détective de Baker Street. Basil Rathbone prend véritablement plaisir à tenter de mystifier les spectateurs, sous des travestissements plus ou moins incongrus (vieux bouquiniste…). Nigel Bruce poursuit son interprétation d’un Docteur Watson, bien plus sidekick comique et gaffeur que réel partenaire de Sherlock Holmes, à laquelle je ne parviens toujours pas à adhérer complètement, même si le fait qu’il ne reconnaisse jamais Holmes sous ses divers déguisements donne souvent lieu à des situations cocasses. C’est d’ailleurs un peu le gimmick comique de cette saga de film. Il a cependant dans cet opus, son moment héroïque, tout comme l’inspecteur Lestrade, toujours interprété sur le ton de la dérision par Dennis Hoey. Quant à Lionel Atwill, il campe un Professeur Moriarty rusé, vil et implacable, cependant un peu trop éloigné du raffinement et du génie, du Napoléon du crime décrit par Conan Doyle pour être totalement convainquant dans le rôle.

A noter, une très mince allusion à l’addiction de Holmes à la cocaïne, lorsqu’il élabore un scénario ingénieux pour sa propre mort, à base de seringue… un sous-entendu si ténu qu’il échappa à la censure, mais pas aux fans du personnage. C’est la seule évocation de ce travers de Holmes dans toute la saga de films avec Basil Rathbone.

L’intégration d’images d’archives pour les explosions de bombes, quelques décors qui reproduisent une ville de Londres en ruine et en alerte permanente, un code chiffré, des passages secrets, L’atmosphère tendue, le suspens bien géré et le côté serial assumé avec ses nombreux rebondissements parfois rocambolesques font de Sherlock Holmes et l’arme secrète un excellent divertissement. Un film d’espionnage à la sauce Sherlock Holmes.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Dim 17 Juil 2011, 17:30

Des critiques intéressantes à lire!! :super:
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Transformers 3 - 8,5/10

Messagepar alinoe » Jeu 21 Juil 2011, 22:18

Transformers :
La face cachée de la lune

de Michael Bay

avec Shia LaBeouf, Rosie Huntington-Whiteley, Josh Duhamel, Patrick Dempsey, John Turturo, John Malkovich, Frances McDormand
(2011)


8,5/10


Transformers : la face cachée de la lune fut pour moi une belle surprise, car je m’attendais simplement à un blockbuster fun, décomplexé et divertissant comme c’était le cas pour le premier opus, mais cette fois Michael Bay réussit à me surprendre en proposant un vrai film d’action qui bascule inexorablement vers le film de guerre, offrant une immersion totale et oppressante au cœur du chaos. Un film assurément plus sombre et violent que les précédents épisodes.

J’ai adoré cette introduction à base d’images d’archives qui relient l’intrigue du film à la grande Histoire donnant à ce scénario très basique « sauver le monde » une dimension et un contexte historique. C’est un bien sympathique clin d’œil en forme d’hommage que fait Michael Bay, à la conquête spatiale américaine qui vient de fermer une page de son épopée avec le dernier vol d’Atlantis. La première partie du film est construite comme une enquête autour du mystère de la Lune qui révèle de nombreux rebondissements et bien des surprises. Un parti pris qui m’a beaucoup plus.

Puis progressivement l’intrigue prend une dimension humaine et s’axe sur les difficultés de Sam à trouver sa place dans la société. Ce n’est pas la partie la plus subtile, ni la plus palpitante du film, mais j’ai trouvé qu’il y avait, de la part de Bay, une vision très caustique et acerbe du monde du travail et de nos sociétés dans lesquelles la réussite professionnelle est la seule qui compte. Mention spéciale au patron farfelu interprété par un John Malkovich en grande forme. Le réalisateur égratigne également son personnage principal, Sam, ce gars ordinaire, très sympathique qui a sauvé deux fois le monde et geint de ne pas être reconnu à sa juste valeur. Il a pris goût à la gloire et à la célébrité et pour la retrouver il est prêt à toutes les extrémités au mépris du danger, pour lui-même et les autres. Bien moins une question d’héroïsme que de lumière des projecteurs, un peu comme ces hommes et ces femmes devenus « célèbres » grâce à la télé-réalité et qui ont besoin du regard de la caméra et de la reconnaissance d’autrui pour exister. A cette partie du film plus orientée sur la vie de Sam, s’ajoute une touche de romance et un zest d’humour immature. L’humour « teen-movie » qui était trop omniprésent dans le deuxième opus, se fait plus discret, moins irritant et c’est tant mieux. La romance est légèrement plus mature et bien mieux intégrée au scénario, car cette sous intrigue basée sur la rivalité entre Sam et Dylan à réellement une utilité. D’ailleurs, j’ai bien aimé le contre-emploi de Patrick Dempsey qui se cantonnais jusqu'à présent aux rôles de monsieur parfait. Je le trouve excellent dans le rôle de Dylan. Dans les deux précédents opus, la romance n’était que digressions agaçantes dont l’unique but était de montrer la plastique de Megan Fox pour appâter le public masculin dans les salles.

Le maître des films à effets spéciaux parvient encore à nous époustoufler, s’appuyant sur une 3D qui amplifie le côté immersif dans ce spectacle de désolation et de destruction massive, sans pour autant masquer la luminosité. On sentirait presque le souffle des flammes, l’odeur de cendres des habitants de Chicago désintégrés par les Decepticons, ainsi que la poussière qui envahit l’écran. Les robots paraissent comme toujours, plus vrais que nature. Il y a des scènes magnifiques de transformations, de combats et puis cette vision rageuse, hallucinante d’un Mégatron décrépi et gangréné absolument géniale. Les bruitages aussi sont exceptionnels, notamment ceux de ce vers robotique qui déchiquette et lacère un immeuble, ceux des combats aériens ou encore ce sentiment d’apnée qui nous envahit lors des chutes libres de soldats qui plongent vers Chicago assiégée. Michael Bay nous offre un spectacle final de guerre urbaine dantesque et quasi hypnotisant. Certains esprits chagrins reprocheront le patriotisme de soldats américains toujours prêts aux plus grands sacrifices pour leur nation, dans les films US. Franchement, ce n’est pas nouveau, c’est même quasiment un cliché et une constante quand il y a des soldats à l’écran et je m’en moque complètement. Les Américains ont le patriotisme à fleur de peau et les Français le chauvinisme : à chacun son bastion…Enfin, j’ai trouvé le montage de ce dernier épisode limpide, lisible et vraiment réussi par rapport aux deux épisodes précédents.

De ce film je n’attendais qu’un grand spectacle comme Michael Bay en a le secret, j’ai eu en prime une histoire intéressante, une bouffée de nostalgie spatiale et un climax d’anthologie. Mission accomplie pour Bay qui parvient à relancer une franchise qui était sur la mauvaise pente après un deuxième épisode décevant.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar osorojo » Jeu 21 Juil 2011, 22:25

Ah ouais, quand même, sacrément conquise ! :mrgreen:

En tout cas, c'est bien écrit, tu nous ferais (presque) douter mais pas encore totalement ! :p Honnêtement, j'ai du mal à me remémorer ce que tu soulignes comme étant intelligent dans le film, notamment ce clin d'oeil à l'épopée spatiale ricaine :p J'y ai juste vu des ti robots en embuscade sur la lune ^^

C'est quand même génial de voir comment les gens peuvent ressentir un film d'une façon radicalement opposée. T'aurais quand même pu nuancer pour le côté moins rom com d'ado, parce que miss égérie je sais plus quelle marque, elle assène bien ce côté là au film à coup de massue :p
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Jeu 21 Juil 2011, 22:28

Sacrée ecrit, loupé au ciné, je pense que ce film va dépuceler ma salle Home ciné bientôt prête.
Recruté Alinoé pour la fabrication de vos postcasts - a priori elle a de la répartie niveau commentaires et une voix féminine ca attire toujours un peu plus les clients :chut:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Jeu 21 Juil 2011, 22:30

ouaip , belle critique qui concretise en gros tout ce que j ai ressentie , attendue et au final obtenue de transfo 3 , film qui se bonifie dans mon esprit avec le temp :super: :love: et qui creuse bien le fosse par rapport au 1 sympathique ( jparle pas du 2 ..)
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 21 Juil 2011, 22:36

osorojo a écrit:Ah ouais, quand même, sacrément conquise ! :mrgreen:

En tout cas, c'est bien écrit, tu nous ferais (presque) douter mais pas encore totalement ! :p Honnêtement, j'ai du mal à me remémorer ce que tu soulignes comme étant intelligent dans le film, notamment ce clin d'oeil à l'épopée spatiale ricaine :p J'y ai juste vu des ti robots en embuscade sur la lune ^^

C'est quand même génial de voir comment les gens peuvent ressentir un film d'une façon radicalement opposée. T'aurais quand même pu nuancer pour le côté moins rom com d'ado, parce que miss égérie je sais plus quelle marque, elle assène bien ce côté là au film à coup de massue :p


Je persiste la rom com est présente mais moins assommante que dans les deux précédents épisodes et même si Rosie Huntington Whiteley montre sa plastique, son personnage est utile à l'histoire ce qui n'était pas du tout le cas du personnage incarné par Megan Fox. :wink:

Heatmann a écrit:ouaip , belle critique qui concretise en gros tout ce que j ai ressentie , attendue et au final obtenue de transfo 3 , film qui se bonifie dans mon esprit avec le temp :super: :love: et qui creuse bien le fosse par rapport au 1 sympathique ( jparle pas du 2 ..)

Je me doutais que tu serais d'accord.

zack_ a écrit:Sacrée ecrit, loupé au ciné, je pense que ce film va dépuceler ma salle Home ciné bientôt prête.
Recruté Alinoé pour la fabrication de vos postcasts - a priori elle a de la répartie niveau commentaires et une voix féminine ca attire toujours un peu plus les clients :chut:

Si tu as apprécié le 1, celui-là devrait te plaire.
Il faut que j'aille voir ce que c'est que cette histoire de podcast, j'ai encore loupé un topic...
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Ven 22 Juil 2011, 07:23

Loupé est un grand mot, Logan vient de l'ouvrir
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Dame du Vendredi (La) - 7/10

Messagepar alinoe » Sam 23 Juil 2011, 14:30

La Dame du vendredi

Réalisé par Howard Hawks

Avec Cary Grant, Rosalind Russell, Ralph Bellamy, Gene Lockhart, Cliff Edwards

Screwball Comedy, USA,1h32 - 1940

7/10



Résumé : Lorsque Walter Burns, directeur du Morning Post, apprend que son ex-femme qui est aussi sa meilleure journaliste, Hildy Johnson est décidée à tout quitter pour se marier et fonder un foyer, il lui demande une dernière faveur : interviewer Earl Williams, un condamné à mort. Il espère raviver la flamme du journalisme de Hildy et la reconquérir par la même occasion…

J’ai été légèrement déçue par ce film pourtant considéré comme un fleuron de la « Screwball Comedy ». Il manque cette once de burlesque et de cocasserie, ce zest farfelu qui fait tout le charme, d’autres fleurons du genre, tels L’Impossible monsieur Bébé, Indiscrétions ou Certains l’aiment chaud. Il manque surtout ce comique issu de l’opposition de style ou de classe sociale entre les personnages principaux qui fait tout le sel de ce genre cinématographique, notamment dans L’Impossible monsieur Bébé, Mon homme Godfrey ou New York-Miami. Car les deux protagonistes principaux du film, Water et Hildy ne s’opposent que pour la forme dans une sorte de jeux de dupes amoureux, mais sur le fond ils sont tellement semblables : des journalistes sans scrupules, prêts à tout pour obtenir un scoop. Au final, le plaisir de la quête d’informations, l’excitation provoquée par la découverte d’un scandale passe avant une vie de famille.

S’il est un point sur lequel, La Dame du vendredi est une véritable réussite, c’est le rythme. Celui-ci ne repose pas sur l’action, ni même sur la mise en scène, puisque l’intrigue se déroule presque entièrement dans le bureau de Walter Burns et dans la salle de presse d’une prison, donnant au film un côté théâtral, avec des acteurs qui entrent et qui sortent du champ de la caméra comme sur une scène. Il repose entièrement sur des joutes verbales endiablées, brillantes et grinçantes qui égratignent au passage la presse déjà toute puissante dans les années 30 et la corruption des institutions. Rien ne serait possible sans la perfection d’un casting emmené par Cary Grant et Rosalind Russell. L’un fourbe à souhait pour parvenir à ses fins : récupérer son ex-femme ou plutôt sa journaliste vedette, l’autre véritable « wonder woman », dynamique, brillante, faisant jeu égal avec son ex mari et ex-patron dans son métier. Elle nous gratifie d’une jolie scène de tacle lors d’une poursuite. Le seul moment du film, où j’ai vraiment ri. On ressent une véritable alchimie à l’écran entre ces deux stars. S’ajoute une brochette de journaliste qui font honneurs à leur métier mais pas au genre humain. Ralph Bellamy est également excellent dans le rôle du fiancé, Bruce Baldwin, de style « gendre idéal » à l’opposé du personnage de Cary Grant foncièrement immoral. Seul personnage, avec Earl Williams le condamné à mort et Mollie à avoir une once d’humanité, tous les autres n’agissent que dans leurs propres intérêts, montrant une image peu reluisante de la société de l’époque qui peut encore s’appliquer de nos jours, tant au niveau des magouilles politiques et journalistiques. Il y a énormément de cynisme dans ce film.

En somme, La Dame du vendredi est une œuvre survoltée, magistralement interprétée, qui manque cependant de drôlerie mais pas de réparties caustiques. Un film au ton plus acide et amer que comique qui aborde des thèmes malheureusement toujours d’actualité : le chômage, la crise économique, la corruption … et le côté voyeuriste de la société et de l’opinion publique qui fait la puissance de la presse. Reste une interrogation : pourquoi ce titre ? Mystère ?
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Auteur: Alegas

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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Sam 23 Juil 2011, 22:22

J'suis grosso modo tout a fait d'accord avec ta critique, mais il n'empêche que c'est mon Hawks préféré et que je serais bien plus généreux sur la note (9/10, dans mon top 100, c'est dire). Y'a vraiment quelque chose que j'adore dans ce film, peut être le rythme, l'écriture, les acteurs... :love:
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