[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Ven 22 Avr 2011, 17:03

ah oui un excellent film, je l'adore comme alinoe! :love: :mrgreen:
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Detective Dee : Le Mystère de la Flamme Fantôme - 9,5/10

Messagepar alinoe » Sam 23 Avr 2011, 13:29

Détective Dee, le mystère de la flamme fantôme

Réalisé par Tsui Hark, chorégraphié par Sammo Hung
Avec Andy Lau, Carina Lau, Bingbing Li, Chao Deng, Tony Leung, Richard Ng

Ce qui m’a frappé en premier lieu, c’est la limpidité de l’intrigue, tant Tsui Hark, nous avais habitué à un foisonnement permanent d’idées qui fusaient dans toutes les directions, donnant à ses œuvres des allures chaotiques. L’inventivité et le rythme effréné sont toujours de mise, mais cette fois, ils sont agrémentés d’un scénario plus linéaire qu’à l’accoutumé et d’une galerie de personnages facilement identifiables, ce qui s’avère une véritable nouveauté chez le réalisateur.

C’est un réel plaisir pour moi, qui ait lu toutes les aventures du Juge Ti, de voir adapter au cinéma le personnage de Dee qui jusque là n’avait connu que les honneurs de la littérature grâce en particulier à Robert Van Gulick.

J’ai adoré l’ambiance qui se dégage de ce film, sorte de « whodunit » à la Cour impériale, emprunt de mystères et de magie, tout à la fois passionnant, émouvant, drôle, intrigant et magnifique. Nous suivons avec délectation, le trio d’enquêteurs sur un chemin semée d’embûches et de combats, de découvertes en rebondissements, jusqu’à la solution de l’énigme. Chaque plan est un tableau qui nous envoute et oscille entre poésie, onirisme, grandiloquence et flamboyance, pour un voyage qui nous emporte des arcanes du pouvoir, aux profondeurs d’un bouddha gigantesque, des manigances d’un moine démoniaque, aux lieux les plus étranges, tel ce « marché fantôme » sorte de « Cour des miracles ».


Il y a dans ce film un zest de la frénésie fantastique de Zu, les guerriers de la montagne magique, une touche de la pudeur romantique d’Histoire de fantôme chinois et une once de la folie des chorégraphies d’Il était une fois en Chine. Un wu xia pian d’aventure, inventif, spectaculaire et divertissant, qui surfe avec bonheur sur la vogue de l’enquête criminelle. Une pièce maitresse du virtuose Tsui Hark qui intègre instantanément mon top 100, au côté de Zu et Seven Swords. Alliance parfaite de trois de mes genres de prédilections, le wu xia pian, le fantastique et le "whodunit".


9,5/10
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Killbush » Sam 23 Avr 2011, 14:04

Ça donne sacrément envie tout ça :wink:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Django - 7/10

Messagepar alinoe » Lun 25 Avr 2011, 19:21

Django (1966)
Réalisé par Sergio Corbucci
Avec Franco Nero, José Bodalo, Loredana Nusciak, Eduardo Fajardo


Résumé : A la frontière mexicaine, dans un village abandonné de ses habitants, à l'exception de cinq prostituées et du patron du saloon, deux bandes s’affrontent : l’une dirigée par le major Jackson, un fanatique raciste et l’autre dirigée par le général Rodriguez, un révolutionnaire mexicain. Un étranger, Django, traînant derrière lui un cercueil, arrive dans cette terre de désolation…

J’ai été légèrement déçue par ce film pourtant précédé d’une bonne réputation. Le fait est que j’ai commencé mon exploration du western spaghetti, il y a fort longtemps avec les oeuvres du maître du genre : Sergio Leone. Chaque nouvelle découverte pâtit donc immanquablement de la comparaison avec ces maitres étalons du genre.

Sergio Corbucci est loin de posséder le génie de la réalisation de Sergio Leone, mais il a indéniablement l’art et la manière de savoir tirer parti, d’un budget ridicule, d’acteurs peu inspirés et d’un script inexistant, pour créer un western qui marque les esprits grâce à son ambiance atypique et profondément pessimiste. Il accentue et exagère assurément volontairement tous les codes du western spaghetti pour livrer presque une satire du genre, dans laquelle la poussière du désert devient un cloaque immonde de boues, les duels improbables frisent le fantastique, la violence, la cruauté et la brutalité sont exacerbées et l’anti-héros solitaire traîne un cercueil, sorte d’allégorie de la Mort en marche et des deuils du passé, qui confère au film une touche d’originalité et au personnage de Django, une aura mystérieuse. Par contre cet encombrant objet devient un véritable ressort comique et plombe à mon sens toute la tension qui devrait se dégager du film pendant la scène du vol de l’or. Le film est parsemé de scènes mémorables et spectaculaires, telles la scène d’ouverture, l’arrivée des hommes cagoulés à la façon du KKK, du Major Jackson, la bagarre dans le bordel ( petit jeu : trouver l’intrus dans cette scène…), la scène du pont et surtout le final dans le cimetière.

Malheureusement le film souffre aussi d’un ton un peu trop grand guignol, d’interprétations parfois à la limite de l’amateurisme et du fait que Franco Nero dans le rôle de Django, n’est qu’une caricature grossière de l’homme sans nom de Clint Eastwood. D’ailleurs les emprunts à Leone frisent quelque peu le plagiat et donnent un air de déjà vu au film. J’ai eu beaucoup de mal a accroché à la voix de Franco Nero qui est très posée, limite douce, alors qu’il incarne un personnage ténébreux, désabusé et tourmenté. Sa voix ne colle pas au personnage ! Il en va de même de certains thèmes musicaux beaucoup trop « enjoués » et qui ne conviennent pas au ton sombre, macabre, cynique et pessimiste du film. Je m’abstiendrai de tout commentaire sur la chanson….parce que c’est un peu le pompon !!

Sergio Corbucci propose une vision totalement décrépie de l’Ouest américain. Son film n’est pas exempt de défauts, mais il est marqué d’une ambiance quasi-surréaliste suffisamment intrigante et originale pour emporter l’adhésion.

7/10
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Lun 25 Avr 2011, 19:39

Essaye Le Grand Silence maintenant c'est carrément un cran au dessus.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar John Lawrence » Mer 27 Avr 2011, 20:23

Exactement le même avis pour Django. Le chef d' oeuvre de Corbucci c' est clairement Le Grand Silence avec un Morricone qui égale son travail sur les Leone. A essayer aussi, les 3 Sollima.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Mer 27 Avr 2011, 20:53

Ta critique et tes capture montre les seules bonnes scène du film parce que dès que les mexicain débarquent Django ça devient une grosse blague :roll:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar pabelbaba » Jeu 28 Avr 2011, 07:34

Django navigue dans les eaux très troubles séparant le nanard géant et le chef d'oeuvre baroque... Donc on peut en dire ce qu'on veut, mais il est pas près d'être dans le top 50!

Sinon j'ai été hyper décu en revoyant le Grand Silence, la surprise de la fin ayant disparu, il ne reste pas grand chose malgré de beau décors. En revanche, revoir Django, c'est toujours un plaisir (cette arrivée à pied avec le cercueil :love: )!
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Frissons de l'Angoisse (Les) - 8/10

Messagepar alinoe » Jeu 28 Avr 2011, 15:18

Les Frissons de l'angoisse

Réalisé par Dario Argento

Avec David Hemmings, Daria Nicolodi, Gabriele Lavia, Glauco Mauri
Giallo, Italie,2h06 - 1975

8/10

Résumé : Un pianiste, Marcus Daly, assiste un soir au meurtre d'une célèbre parapsychologue. Avec l’aide d’une journaliste, il décide, d'abord par curiosité, puis par nécessité, lorsque l'assassin s'en prend à lui, de mener sa propre enquête…


Dario Argento, nous offre une mise en scène inspirée qui alterne plans séquences, travellings, vues subjectives et gros plans angoissants, plans fixes, cadrages décalés et originaux, prédominance des effets sonores, jeux d’ombres chinoises et de lumières, récit morcelé pour instaurer une atmosphère oppressante. Il est assurément le maître du meurtre esthétique et de la violence stylisée. Chaque mort est une oeuvre d’art conçue tout autant, pour générer l’effroi que la fascination.



Image Image Image
Profondo Rosso est indéniablement un film marqué du sceau de l’Art.
    - Son personnage principal est un pianiste.
    - Son décor : une Rome baroque au paysage nocturne fantasmé (les rues totalement désertes), où l’on passe d’un auditorium, à un théâtre ou à un musée, où l’on philosophe et l’on discourt sous les auspices d’une fontaine « à l’antique ».
    - Des tableaux expressionnistes « révèlent » le meurtrier.
    - Sa bande originale composée par Goblin, à l’opposée du genre, entre comptine et symphonie rock se révèle essentielle pour assurer une symbiose parfaite avec les images.

Profondo Rosso est un puzzle aux multiples fausses pistes, un jeu de miroir, dans lequel rien n’est ce qu’il paraît et qui s’achève sur un twist magistral. Tout comme Marcus Daly, les spectateurs se perdent et s’enfoncent chaque fois plus profondément dans les méandres d’une intrigue qui plonge au tréfonds des souvenirs et cauchemars d’enfance. Car l’enfance est au coeur de ce film, dont la scène d’ouverture débute par un meurtre hors champs et se clôt sur les souliers d’un enfant et un couteau ensanglanté. Une ritournelle enfantine obsédante devient le symbole de la présence du tueur, des jeux cruels (empalement d’un lézard) et jouets (poupées, automate…) d’enfants servent à susciter la peur et donner un sentiment de malaise, des dessins d’enfant se muent en indices essentiels pour trouver la solution de l’énigme. Pour Argento, les traumas de l’enfance déterminent la voie suivie par chaque adulte.

Malgré un sujet sordide, le film n’est pas dénué d’un humour dont l’objectif est de désamorcer la tension grandissante et de faire croire au spectateur qu’il peut relâcher son attention, alors qu’un nouveau meurtre se prépare. Toutes les scènes avec la Fiat 500 sont désopilantes, ainsi que la mini guerre des sexes entre Marcus et Gianna. Le film prend parfois très légèrement des allures de comédie romantique.

Quelques points faibles :
    - Le thème de la parapsychologie est très mal exploité. La faute à une interprétation catastrophique de Macha Méril dans le rôle d’un médium. Toute la scène cruciale où elle « perçoit » le meurtrier est horriblement mal jouée et complètement risible. C’est pourtant une scène cruciale puisqu’elle détermine l’enchaînement de meurtres. Le policier Calcabrini est franchement insupportable. De toute façon, l’interprétation, c’est clairement le point faible de tous les films d’Argento que j’ai vu à ce jour. Il est évident que Dario Argento est un cinéaste de l’image et pas un cinéaste de dialogues et que la direction d’acteurs n’est pas sa préoccupation première. Beaucoup de conversations sont peu inspirées, à l’exception notable de cette discussion cruciale, volontairement « théatralisée » autour d’une statue antique colossale, pour en souligner la dimension tragique. David Hemmings, Daria Nicolodi, Gabriele Lavia et Glauco Mauri sont plutôt convaincants, le reste du casting oscille entre le médiocre et le nullissime.

    - En adoptant un rythme lent pour développer son intrigue, Argento s’expose à quelques longueurs notamment dans la première partie du film. J’ai eu tendance à décrocher par moments. En revanche, à partir de l’exploration de la maison abandonnée, les évènements et les rebondissements s’enchaînent, l’atmosphère devient de plus en plus pesante jusqu’à la surprenante révélation finale. Doté d’un scénario solide et ingénieux, je me suis surprise, comme dans les meilleurs romans d’Agatha Christie à soupçonner tour à tour les différents protagonistes. Lancer sur la même piste que Marcus, je me suis lamentablement fourvoyée sur l’identité du coupable.

Profondo Rosso est indubitablement une réussite. Un film captivant que je place juste derrière Inferno qui reste pour le moment mon préféré de Dario Argento.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Jed Trigado » Jeu 28 Avr 2011, 15:26

Je partage complètement ton avis sauf que pour moi ça vaut 10. :D
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kareem Said » Jeu 28 Avr 2011, 15:28

M'étant retaper la plupart des Argento récemment celui-ci est dans mes prévisions.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Jeu 28 Avr 2011, 16:10

Top 3 Argento facile celui là.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Jeu 28 Avr 2011, 21:34

Top 1 même. :mrgreen:
J'suis en train de m'en refaire quelques uns en ce moment, et ce Profondo Rosso reste sans conteste mon préféré du réal'.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 28 Avr 2011, 23:20

Sur les 5 films d'Argento vus pour le moment je le place légèrement derrière Inferno, voir quasiment ex-aequo.
Par contre, je viens de terminer Ténèbres à l'instant et je suis vraiment déçue par ce film pourtant précédé d'une excellente réputation. Je l'ai trouvé quelconque dans sa vision de la violence et doté d'un scénario bancal (assassin trop vite deviné).
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Jeu 28 Avr 2011, 23:25

Ténèbres je l'ai vu il y'a deux jours et j'ai vraiment aimé, juste derrière Profondo Rosso pour moi. Surement parceque je préfère quand Argento ne s'encombre pas de l'aspect fantastique, c'est là où il est, je pense, le meilleur. Je trouve cependant Suspiria intéressant mais Inferno un peu plus vain, sans réel fil conducteur, expérience a laquelle on accroche ou pas. J'ai un peu plus de mal à avoir un avis tranché sur ces deux films.
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