La Maison près du cimetière 7/10
Dernier volet de la trilogie des enfers après City of living dead et l'Au-delà (on met trop souvent l'enfer des zombis en 3 alors que c'est un vrai zombie movie!), la Maison près du cimetière est un Fulci sage plutot orienté maison hanté que gore qui tache. Le rythme est d'ailleurs déséquilibré proposant une longue exposition de près d'une heure avant de lacher les chevaux dans la dernière bobine. Néanmoins, il ne faut pas croire que la première partie est un calvaire, bien au contraire.
Aidé par un Scope réellement classieux, Fulci joue avec les codes du "Haunted house movie" à sa façon distillant les zooms dont il a le secret, de nombreux plans crado et un meurtre bien sauvage histoire de patienter. Comme souvent chez le maitre du macabre, le film capitalise sur une ambiance unique teintée de musique has been, de décors soignés
et d'acteurs au physique bien particulier (à tel point que tu reves chaque minute qu'il arrive les pires saloperies au petit blondinet!). Le dernier acte barbare se faisant attendre, j'avoue avoir bien patienté avec l'ouverture et son influence slasherienne très marquée, toute l'ambiance dans la maison et la cave et avec le meurtre de la proprio qui ne lésine pas sur le boulot encore une fois parfait de De Rossi. Par contre j'ai quand meme beaucoup de mal avec les deux tetes à gifles de gamins. Ils m'ont saoulé comme jamais et dans le genre "je désamorce toutes les scènes à potentiel" ils se posent là les p'tits cons! J'ai également bien apprécié le caméo de Fulci!
Meme si cette maison près du cimetière ne figure pas dans le top hardcore du réalisateur transalpin, il faut quand meme reconnaitre l'excellent travail sur l'ambiance du film (décor, jeu d'acteurs...). Et meme avec un bodycount famélique, le plaisir est là. Evidemment, le film se révèle par moments kitchissime à souhait. J'en veux pour preuve l'hilarante attaque de la chauve souris ou le score général tout droit sorti d'un Mario Salieri bien salasse. Cependant, un Fulci ne peut pas etre jouissif sans son dernier acte ou se déchainent les enfers. Ici, les enfers c'est une créature foutant le bordel depuis sa cave. Et faut dire que le charnier est suffisamment graphique pour contenter l'amateur de tripailles que je suis. Et que dire de la décapitation au couteau de la petite brune? Crade et ne lésinant pas sur les détails, la scène fait plaisir autant qu'elle marque. Après j'aurais quand meme à dire sur le look de la créature qui ne ressemble en fait à rien. Encore une fois, le final est quand meme atténué par le gosse. Mais là ça devient presque un running gag tant il manque de se faire éclater de 150 façons différentes. La scène ou le père ouvre la porte avec sa hache, j'étais claqué de rire alors que c'est pas du tout l'effet voulu!
Malgré toutl, la Maison près du cimetière dispose d'une réalisation léchée (les plans de la cave et de la maison en général sont superbement shooté), d'une approche macabre délectable et pour une fois le casting est plutot bon (sauf qui vous savez...). Pas mon Fulci préféré mais j'ai réellement kiffé.
), Seagal perd ce qui lui restait de dignité avec ces deux blaireaux censé etre les cautions marrantes du film. Le film ne capitalise jamais sur son gros casting et préfère mettre en valeur ces deux gros bouffons (bizarre que personne ne veuille les buter). Moi je met 1 juste pour Michael jai White toujours aussi badass, meme s'il est peu mis en valeur. Son fight final avec Seagal aurait pu etre le seul bon truc mais ce con de réalisateur est assez doué pour flinguer le concept. 
