Police Fédérale Los Angeles William Friedkin - 1985
Le polar emblématique des 80's ( bien plus que
L'Année du Dragon ou le 2 Mann ), un film qui ressemble d'ailleurs quasiment a aucun autre film des 80's, on croit que ça surf sur la mode ( via l'esthétisme ou le coté buddy movie qui ici prononce méchamment le gay friendly et là dessus le film va très loin en jouant pas mal sur les faux semblant d'ailleurs le plan où Dafoe embrasse sa copine de dos bein c'est un mec et non pas une fille ensuite quand la caméra tourne on voit que c'est une femme ) mais Friedkin est bien plus malin que ça et il fait son film en faisant tout valdingué au fur et à mesure que ça avance, c'est un film sur les 80's et pas un film des 80's ( loin des standards Reaganiste de l'époque donc ).
Alors oui clairement l'intrigue global est très mince d'ailleurs la première fois que j'ai vu le film ça m'avait un peu gêné et je l'avais pas trouvé si ultime que ça ( ça pourrait servir de script pour Miami Vice, Mann a d'ailleurs crié au plagiat, Arme Fatale ou n'importe quel polar pas trop écrit quoi ), on sent que c'est pas ce qui intéresse le plus Friedkin, genre on nous colle une monstrueuse course poursuite et franchement dans le script ça justifie pas des masses ( alors oui y a l'astuce pour trouver la thune mais c'est surtout là pour souligner que Chance c'est une tête brulé rentre dedans enfin c'est même plus que ça car rarement une course poursuite en voiture aura autant souligné de chose via des plans toujours bien pensé on ressent vraiment l'état d'âme des 2 perso lors de cette séquence ),
analyse intéressante plan par plan de la course poursuite tiré d'un vieux StarfixOn a rarement vu un héros de polar aussi "méchant" alors méchant est ptet pas le terme exact mais il a un coté plutôt antipathique notamment la façon dont il traite son indic ( en fait c'est pas un héros c'est un gros boeuf ) et puis il y a cette fin complétement génial et toujours aussi inattendu car on a vraiment pas l'habitude
en fait y a pas d'autre exemple de film et puis la fin avec le coéquipier qui devient Chance j'adore, la fin alternative est bien gratiné ( à voir avec le comm de Petersen surtout
)
Ce film c'est aussi toute la classe de la police, y a pas un seul personnage pour rattraper l'autre, on est en plein far west ça tire à vue et sans sommation mais en plus de ça on se fait enculer comme des bleus ( Chance il accumule dans le film entre Turturo, son indic et la fin c'est pas une question de chance ici, c'est juste un gros nul comme flic qui poursuit un pauvre petit truand et Friedkin nous le montre bien, Dafoe dans le film à part Chance tout le monde s'en branle en fait ).
Un monde de pourri dans une ville pourri par le fric.
Après avoir film New York à merveille dans
French Connection et
Cruising, Friedkin est aussi bon pour LA ( d'ailleurs là comme ça je crois pas qu'il y ai beaucoup qui ai fait 2 polars aussi réussit dans les 2 grandes villes ricaines, 2 villes tellement différente à l'écran ), Friedkin a rarement été aussi fétichiste et ce film est vraiment un des ses plus visuel mais c'est toujours dans son style très direct sans plan qui dure ( ici on a pas de spleen urbain on est pas chez Mann ).
William Petersen je suis pas fan de lui ( enfin dans CSI y me gave ) et là je trouve il trouve vraiment son meilleur rôle dans un rôle de pauvre flic borderline ( il est même ridicule avec son flingue à la main et il fait des petits sauts de cabris :
, Willem Dafoe dans un rôle de méchant où en plus il cabotine pas ça se savoure et ici il est génial ( et c'est aussi le seul personnage droit du film, le seul qui a une vrai ligne de conduite ), l'inconnu John Pankow est très bien et son physique passe partout colle bien avec le personnage, Dean Stockwell en avocat sans scrupule fait le job et je me souvenais pas qu'il y avait Steve James le pote de Dudikoff.
La BO de Wang Chung j'ai longtemps eu du mal avec ( elle m'a plombé le film la première fois, du coup ça me donnerait presque envie de revoir Manhunter ) et finalement j'irais pas jusqu'à dire que j'aime bien et que je l'écouterais en boucle mais finalement ça passe bien et ça colle parfaitement à l'ambiance voulu par Friedkin ( et c'est bien ça le plus important ).
Pas mon Friedkin préféré, French connection restant un petit cran au dessus mais un putain de polar comme on en voit plus et le polar US qui fait le plus penser à du Elroy : un film où on règle ses comptes à gros coup de shotgun quoi ( même si ce dernier aime pas trop le film) dans les 70's on au French Connection, dans les 90's Heat, et bein dans les 80's on a Live and Die to LA.
9/10