[Kareem Said] Mes Critiques en 2011

[Dunandan]

Phenomena
de Dario Argento
[1984]






Dans un collège suisse, une jeune Américaine capable de communiquer avec les insectes retrouve la trace d'un assassin monstrueux.

Je poursuis mon cycle Dario Argento.
J'étais déçu de ne pouvoir me le faire en Blu-Ray car il n'est dispo qu'en DVD. Mais finalement j'aurai regretté mon achat. Phenomena est l'un des Argento que je n'avais encore jamais vu tout comme Ténèbres (je viens de me commander le BR) et Le Chat à Neuf Queues. Il y en a encore d'autres après 1995 mais c'est des daubes comme Stendhal et Le Fantôme de l'Opéra. Quoi que le Sang des Innocents, découvert en salles, j'avais bien aimé mais la VF est à éviter.
Pour en revenir à Phenomena, je m'attendais à du lourd mais finalement le film ne compte pas parmi les meilleurs. Déjà il traîne un peu en longueur comme la plupart des Argento en même temps mais il y a des choix pris par le cinéaste qui fâchent comme des meurtres pas assez développés, assez soft à vrai dire pour du Argento. Voilà pourquoi j'ai toujours eu une préférence pour Fulci. Phenomena possède aussi une bande originale affreuse, des scènes qui méritaient des sons angoissants voir stridants se retrouvent bazardées par du Hard Rock, de vieille école de nos jours. Ce qui empêche au film d'être un peu intemporel comme Suspiria par exemple.
Pour ce qui est des acteurs là on tient le bon bout avec Donald Pleasence et surtout la jeune et talentueuse Jennifer Connelly, un choix qui change des habituels acteurs locaux made in Italy, ce qui n'était pas contraignant ceci dit. Voilà un Argento qui sonne plus US, un thriller qui porte les lettres du giallo, on reconnaît la patte du cinéaste.
Puis comme de coutume Argento nous offre une fin impressionnante plus forte que Suspiria, un dernier quart d'heure sombre, crade et nerveux. Dommage que la bande son nique le film.

6/10

[Scalp]

Phénomena pour moi c'est clairement top 3 Argento.

[Kareem Said]

Je lui préfère les Frissons (que je devrais revoir) Suspiria et même Inferno qui m'a un peu déçu. Bon en même temps c'est pas le même registre. J'attends de me faire Ténèbres dès que je l'aurai reçu, qui devrait être nettement meilleur.
Phenomena c'est trop pépère, son histoire est intéressante mais pour du Argento c'est flemmard y'a que les 15 dernières minutes qui relèvent vraiment le niveau. Et putain quelle zic de merde ça colle par avec l'ambiance du film. Un son à la Suspiria aurait peut-êtrez changé la donne.

[Scalp]

Suspiria et Inferno, l'absence de script me gêne quand même un peu, bien pour ça que mes préféré sont Frisson et Ténèbres ( suivi de Phénomena juste derrière )

[Kareem Said]

Pas de script mais une atmosphère et un soin apporté à l'esthétique. Les Fulci aussi n'ont pas de script énorme mais le travail du cinéaste est assez balèze, l'atmosphère peut faire passer n'importe quelle pilule.

[Scalp]

Oue mais Inferno y a des passages bien lourdingue qui servent à rien ( tout le truc avec le frère, acteur pourri en plus ) bon après les gros morceaux de bravoure à la Argento font toujours leur effet comme cette intro vraiment géniale mais je préfère vraiment ceux où y a un minimum d'histoire et ou la réalisation est tout aussi soigné.

[Kareem Said]

Bilan Février 2011


Film du mois :





Petit modèle du mois :



Rose Mcgowan in Planet Terror

[Alegas]

Ténèbres
de Dario Argento



7,5/10

Ténèbres est un excellent giallo. Le choix d'offrir la plupart de ses meurtres de jour ou de manière éclairée le sort des chemins conventionnels du genre, ce qui n'est pas pour déplaire, loin de là. Le giallo était en déclin, Argento lui offre un nouveau souffle avec de surcroît de l'inédit.
Le réalisateur filme un Rome moderne avec toutes ses nouvelles architectures, du coup même la bande son diffère des habitudes du maître avec un son électronique qui sied parfaitement au film, c'est tout bonnement excellent celà dit il reste avec la même équipe quoi que le groupe des Goblins soit divisé. Argento nous offre aussi de magnifiques actrices, peut-être les plus belles de sa filmographie, mention spéciale à Mirella Banti qui bouffe l'écran et rend dingue le cinéaste ainsi que le directeur de la photographie, Luciano Tovoli, qui partent en vrille avec des travellings bien foutus qui font le tour de la maison dans tous les sens. La petite Banti leur a monté à la tête, c'est sûr.
Les meurtres sont pas mal mais pas assez âpres surtout que sa réputation le vend comme étant le giallo de référence. Son final est un joli moment bien saignant et sublime, on aurait bien aimé 5 minutes de boucheries supplémentaires.
Il est à coup sûr dans le Top 3 Argento, et pourrait très bien prendre la première place. Il me faut revoir Les Frissons de l'Angoisse (Profondo Rosso) pour un verdict définitif.

[Scalp]

Si il est vendu pour le giallo ultime c'est plus pour la complexité des meurtres que pour leur apreté, voir le morceaux de bravoure de la maison avec cet hallucinant plan séquence.

[ViCo]

Faut que je le vois celui-ci...

[Kareem Said]

Si il est vendu pour le giallo ultime c'est plus pour la complexité des meurtres que pour leur apreté, voir le morceaux de bravoure de la maison avec cet hallucinant plan séquence.

Mise à part le final je ne l'ai pas trouvé si complexe dans l'élaboration de ses meurtres.

[Scalp]

Putain la séquence de la maison t'as pas vu le plan séquence de malade à la grue ?

[Kareem Said]

Putain la séquence de la maison t'as pas vu le plan séquence de malade à la grue ?

Bah si j'en parle dans ma critique, beau travelling qui part dans tous les sens avec la BO en +.
Mais je parle des meurtres qui sont pas si atroce que la réputation prétend.

[Scalp]

Ca vient de la censure italienne cette répute, y a eu des meurtres censuré car c'était la madame Berlusconi de l'époque qui se faisait tailladé.

[Kareem Said]

Wesh Wesh, qu'est-ce qui se Passe ?
de Rabah Ameur-Zaimeche

6/10

Lors de sa sortie en salles en 2001, j'avais un peu plus apprécié mais pour son premier film Rabah Ameur-Zaimeche s'en sort merveilleusement bien même si sa mise en scène souffre de quelques tics parfois énervants. Quoi qu'on en dise il faut reconnaître au cinéaste une identité propre, son cinéma semble pas mal contemplatif mais c'est filmé tellement avec les tripes qu'on le ressent à l'écran. Son manque cruel de budget est compensé par le talent du cinéaste, il filme avec sincérité et ce que l'on vit à l'écran s'apparente à un vrai documentaire sur les cités de banlieue, filmé dans l'une des cités les plus chaudes de France, certains acteurs non professionnels sont limite mais dans l'ensemble la plupart assurent.
Ce n'est pas un ersatz de la Haine ou autre Ma 6-T, Wesh Wesh aborde le sujet de l'intégration et du retour forcé au pays "d'origine" avec honnêteté. A découvrir !