[Kareem Said] Mes Critiques en 2011

[Kareem Said]

Notre Jour Viendra
de Romain Gavras
[2010]




Patrick et Rémy n'ont ni peuple, ni pays, ni armée : ils sont roux. Ensemble, ils vont combattre le monde et sa morale, dans une quête hallucinée vers l'Irlande et la liberté.

Un film très singulier, déconseillé aux âmes sensibles car c'est parfois immoral surtout dans sa seconde partie où la folie l'emporte. C'est spécial, ce film ne plaira pas à tous le monde, tout dépend de votre état d'esprit, l'ouverture aux débordements les plus cinglants. Si la folie de Sheitan vous a plu ça devrait le faire avec Notre Jour Viendra mais la violence est plus psychologique. Ca part en vrille, on est surpris par l'étendu de ce road movie qui n'a pas son pareil. Il y a un peu d'Orange Mécanique mais je le trouve plus dérangé encore car on va assez loin dans le délire, on passe d'une comédie dramatique à un drame pur et simple sans ménagement. La violence n'est pas graphique c'est ce qui est encore plus traumatisant. Les prises de vues offrent un côté réaliste qui renforce cette sensation de malaise. Romain Gavras, qui est le fils du grand Costa Gavras, est un cinéaste à suivre de près, vivement son prochain film.
J'ai aimé Notre Jour Viendra, c'est un objet biscornu, insolite et barge avec une histoire bien secouée du bocal. Le cinéma c'est ça, il ne se contente pas d'offrir que des produits formatés.
L'esprit Kourtajmé plane sur ce métrage, tout comme le jeu de ses acteurs qui se livrent à 100%, tout simplement excellent.
Vincent Cassel démonte l'écran, son rôle de quinqua roux en rupture avec le système est hallucinant, ses répliques font mouche. L'intensité dramatique montre crescendo, on passe d'abords par du rire avec notamment le passage dans le supermaché, à se tordre de rires les dialogues avec l'albinos. Olivier Barthelemy joue toujours aussi bien et forme un duo fusionnel avec Cassel.
A quand le film des Frères Wanted ?

7/10

[Alegas]

La Ligne Verte
de Frank Darabont



Le Film 9/10
Frank Darabont livre encore une fabuleuse adaptation de Stephen King, décidément il est cantonné à adapter toutes les oeuvres du King qui ont pour sujet la prison.
La Ligne Verte est un magnifique récit aux personnages si forts où l'émotion nous prend aux tripes même si parfois le côté larmoyant est un peu trop appuyé la magie des images, de la photographie liée à celle des dialogues et à l'interprétation sans faille des acteurs principaux et des seconds rôles nous vaut une pellicule sans pareil avec la poésie qui lui sied parfaitement, ce film est un bijou du genre mélangé au fantastique.
La relation entre les matons et les prisonniers sort des sentiers connus et habituels, ici la violence a lieu aux seins des gardiens avec un méchant de grande volée avec le personnage de Percy. Sinon l'arrivée du prisonnier ignoble interprété par un Sam Rockwell habité par son personnage apporte encore du plus à l'oeuvre, splendide !
On ne sent pas le temps passé, les 3 heures de métrage passent sans mal, on en redemanderait.


Le Blu-Ray :

Image : 9/10
Une copie immaculée mais qui a de légers défauts celà dit, au niveau des couleurs mais c'est léger. Sinon les noirs sont bien profonds, on est vraiment dedans. Warner nous a sorti le grand jeu !

Bonus : 7,5/10
Complets dans l'ensemble mais la HD fait défaut. En l'état on se contente de la SD avec pas mal de bonus avec la production du film, les Miracles et Mystères du film avec 6 modules distincts, ajouté à celà 2 scènes coupées, des essais de l'acteur Michael Clarke Duncan et le maquillage de Tom Hanks qui devait interpréter sa vieillesse. Pour finir 2 teasers et la bande annonce cinéma du film, sans oublier les commentaires audio du cinéaste.

[Heatmann]

ah bah vla un film que j aime bcp ( 8/10 par la , ca fait longtemp que je l ai pas revue ) et dont j ai pas encore remplacer en Bluray , tu dit que l image vaut le coup et en plus il coute rien , allez mon 1er achat de la journer tient

[Scalp]

Super édition digibook en plus

[Heatmann]

en Fr ou us ?

[Scalp]

C'est l'édition FR que j'ai ( mais me semble que c'est digi aussi pour US, vérifie sur Axel ).

[Heatmann]

ah bah cool alors

[Kareem Said]

Digibook pour l'US et le FR mais en France le digibook laisse peu à peu place au boitier plastique.

[Kareem Said]

L'Inspecteur Harry
de Don Siegel




Le Film 10/10
L'inspecteur Harry est l'un des personnages cultes et clefs dans la carrière de Clint Eastwood. Le film est assez sombre surtout pour son époque. Un polar efficace et qui ne joue d'aucun artifice, la noirceur du scénario va de pair avec l'interprétation sans faille et culottée de Clint Eastwood. Le film installe instantanément le malaise avec la scène du meurtre dans la piscine en hauteur. Puis on suit le déroulement avec une certaine intensité, la scène avec les braqueurs au début du film offrira au film une magnifique conclusion en jouant sur le même jeu de hasard qui s'apparenterait plus à une véritable technique de maître. Ce premier Dirty Harry installe les bases d'une franchise policière qui n'a pas de pareil, des répliques qui tuent, du suspense, d'une rare violence pour son époque, du rythme et le tout est politiquement incorrect avec un vrai psychopathe. La renaissance du polar, la grande classe !


Le Blu-Ray :

Image : 9/10
Warner nous offre une copie magnifique, rien à redire même le léger grain et les rares fourmillements ne viennent gâcher le véritable plaisir visuellement qu'engendre ce somptueux transfert. Une richesse dans le détail et la précision que certains film récents n'arrivent à procurer.

Bonus : 9/10
Des bonus à foison, les commentaires audio de Richard Shickel suivi par des modules de qualité et qui, pour certains, dépassent les 1 heure. 3 bons gros modules axés sur le film et sa franchise puis deux autres modules qui reviennent sur la carrière de Clint Eastwood. Dans ces bonus plusieurs acteurs et producteurs du cinéma interviennent comme Tom Fontana, créateur de la série Oz. Puis une demi-heure où interviennent entre autres John Milius, Schwarzy, Hal Holbrook... Pour finir les bandes-annonces des 5 films de la saga.
La galette est bien remplie mais on regrette que la HD soit absente.

[Kareem Said]

Total Recall
de Paul Verhoeven




Le Film 10/10
Paul Verhoeven et Arnold Schwarzenegger sur le même projet ça donne l'une des bandes les plus jouissives des années 90. Le politiquement incorrect du cinéaste se marie bien avec la carrure et la testostérone de Mr. Univers.
Tout dans le film est jouissif, le casting déboîte, Sharon Stone est plus sexy que jamais, en mode sportive agressive ça donne bien. :bave:
Il y a aussi Michael Ironside en bad guy, Ronny Cox comme d'hab, très proche de son rôle dans Robocop. Verhoeven signe là son film US le plus abouti, le plus fendard , même Starship Troopers ne lui arrive pas à la cheville.
Ajoutons à ce petit bijou la sublime composition de Jerry Goldsmith. En secouant bien le shaker on obtient un feu d'artifice du genre, de la SF burnée, maintenant c'est peut-être pas trop fidèle à l'esprit de la nouvelle de Philip K. Dick mais qu'est-ce que ça fait du bien. Les répliques sont excellentes aussi, "considère ça comme un divorce ! :withgun: ".
Y'a pas à tortiller pendant 100 ans, Total Recall c'est du lourd. Les effets spéciaux donnent bien encore aujourd'hui malgré certains passages discutables mais le film appartient à son époque mais pour ce qui est de son scénario ça envoie sévère et c'est prenant !


Le Blu-Ray Première édition :

Image : 7/10
Ce n'est pas l'extase, y'a de magnifiques plans mais c'est altérés par d'autres beaucoup moins propices à la HD. Certains plans donnent bien mais le grain et le fourmillement handicape par mal le transfert. Les couleurs sont vraiment pas mal, manque juste une réelle pronfondeur de champ et du détail qui auraient permis au film d'être dans les poids lourds de la HD. Celà dit c'est plus abouti que le DVD.

Bonus : 0/10
Rien, si ce n'est le réglage de mire audio et vidéo mais on s'en moque.
Mieux vaut se rabattre sur sa réédition qui semble bien supérieure, avec des bonus et surtout proposée en steelbook.

[Scalp]

Manque plus qu'une note pour Dirty Harry.

[Dunandan]

Halloween 2 (2009)
de Robert Zombie




Le Film en version cinéma 6/10 (Director's Cut 4,5/10)
Le moins que l'on puisse dire c'est que Rob Zombie nous livre enfin un vrai remake d'Halloween même s'il faut reconnaître qu'il est maladroit sur bien des points. Halloween 2 contrairement au premier film de 2007 est plus efficace, les mises à morts rondement menées avec un Michael d'une férocité exemplaire. On regrettera le choix pris par le cinéaste qui opte pour une approche plus humaine du personnage, on voit à de nombreuses reprises le visage de Michael, chose inacceptable car du coup ça n'en fait plus un surhomme malgré sa force surhumaine. Il y a beaucoup de points qui fâchent comme la présence exagérée de Sheri Moon, son mari nous l'expose trop, il ne savait pas comment l'intégrer de nouveau dans Halloween. Il aurait dû l'intégrer sous forme de flashback lors de visites à l'hôpital pendant la jeunesse de Michael mais au final il nous offre un personnage trop fantômatique qui amène le film plus vers le fantastique que l'épouvante. Sans Sheri Moon et ce satanée cheval blanc le film aurait vogué vers de meilleurs horizons.
Effectivement le casting aussi tire vers le fond du gouffre, le docteur Loomis n'est que l'ombre de lui-même, Laurie est dans les vappes durant tout le film. Seuls le shériff Brackett et sa fille Annie (Danielle Harris est plus convaincante que dans le film de 2007) sont bons. Dommage que Zombie n'est pas décidé de s'occuper de Loomis dès le début du film.
Michael sinon a une allure sympa et craspec à souhait malgré les choix du réalisateur cités plus haut. Le voir errer seul dans les champs est plutôt trippant. Dans l'ensemble il y a plus de mauvais que de bons certes mais rien que pour le passage de l'hôpital cet Halloween 2 mérite plus d'estime que le précédent.
Cet Halloween surfe pas mal sur le 4 et le 5 de l'ancienne franchise. La version cinéma est meilleure que le director's cut qui rallonge quelques scènes inutilement, celle de l'hôpital, chez la psy, quelques pétages de plomb de Laurie mais surtout une fin totalement différente de celle exploitée en salle. La fin du DC est maladroite et tombe à plat, fini la brutalité du montage cinéma. Un director's cut inutile !


Le Blu-Ray :

Image : 7/10
Le grain voulu par le cinéaste est trop présent, il empêche le relief, du coup niveau profondeur de champ c'est quasi nul. Les noirs sont trop moyens et il y a mêmes des plans très bruités du coup l'image ne vaut pas mieux qu'un DVD. On va dire que l'on a affaire à un très bon DVD, c'est navrant.

Bonus : 4/10
Wild Side soigne visuellement ses Blu-Ray, de beaux boîtiers qui nous évitent le bleu traditionnel. Pour Halloween 2 le boîtier est orange et colle bien à l'affiche du film. Pour ce qui concerne les bonus ce n'est pas top.
Mise à part 2 bandes-annonces (The Box et Halloween 2) tous les bonus sont en SD, près de 25 minutes de scènes coupées ou alternatives rien d'intéressants à vrai dire. Seul le bétisier de 4 minutes est agréable à suivre, on constate l'ambiance décontractée sur le tournage. Les audtions de quelques acteurs, un module sur le maquillage qui ne sert à rien et des clips du groupe qui joue dans le film, c'est juste des scènes additionnelles ainsi que le sales blagues du faux comique qui joue également dans le film. Puis quelques autres bandes annonces en SD.
Wild Side aurait pu mieux faire, déjà que niveau image pour le film ce n'est pas ça...

[Kareem Said]

The Troll Hunter
de André Øvredal
[2010]






Un groupe d'étudiants norvégiens part à la recherche d'un chasseur d'ours, qui finalement les conduira vers une chasse aux trolls géants. Au fil de leurs recherches ils vont découvrir ce que le gouvernement leur a caché pendant des années...

La Norvège nous offre son Projet Blair Witch, The Troll Hunter l'enterre avec force. On est pris dès le début et il ne faut pas attendre une plomb pour découvrir les Trolls, c'est dément. Il est prévu pour une sortie en salles Françaises en Juillet prochain, mais les échos risquent d'en faire un objet de désir mais cette fois justifié pas comme les arnaques Paranormal Activity et du coup on espère que les distributeurs ne le cantonneront pas à une simple sortie estivale.
La sensation de terreur n'est pas forte mais quelle claque on ne s'attend pas à une telle découverte, puis son final nous achève avec une chasse au Troll démente et suicidaire qui nous évite les perpétuelles fins Hollywoodiennes malgré que ça ressemble pas mal à Blair Witch mais en 100 fois mieux, le réalisme est confondant.
Bref, du lourd à ne surtout pas sous-estimer, une claque !
Tout est réunis pour passer un agréable moment de suspense, de tension, de peur (pour certains). Les acteurs sont extras, ce qui entoure le mystère des Trolls suffocant, les récits du chasseur sont prenants, on rentre vraiment dans cette hallucinante histoire de chasse aux Trolls et de secret gouvernemental, de plus les effets visuels sont minimes mais quelle maîtrise on s'y croirait vraiment. La Norvège nous cloue le bec avec une maestria de malade mental. Voici une magnifique preuve que le cinéma n'a pas fini de nous surprendre.

9/10

[Dunandan]

Suspiria
de Dario Argento



7,5/10

Véritable film d'ambiance, Argento nous en met plein les mirettes avec un magnifique jeu de couleur dont le rouge et le bleu prédominent. De l'angoisse comme il faut, et contre toute attente le cinéaste va même jusqu'à nous offrir l'un des meilleurs meurtres du film dans ses dix premières minutes. Avec ce gage de qualité nous restont en admiration, ceci dit ce n'est pas la violence qui surprend, quoi que parfois c'est balèze, tout se joue sur l'ambiance. Certaines scènes surprenantes comme celle de l'aveugle et du chien, une idée qui sera reprise par Lucio Fulci pour son film l'Au-Delà.
La dernière partie est assez bien gérée, certains pourront sentir le frisson monter, de plus sa révélation finale est surprenante. Suspiria est le premier film de la trilogie des 3 mères, son statut de film culte est mérité, celà dit il peut être difficile d'accès pour ceux qui l'auraient pas découvert. Le film à tout de même pris de l'âge mais garde une force indéniable. Ce type de film n'existe plus, de nos jours tout se joue sur le sursaut, des filles dénudées etc... Ici c'est autre chose, subtil et délicat.

[Kareem Said]

Inferno
de Dario Argento



7/10

Ce second volet de la trilogie partait très bien, je pensais même qu'il surpasserait Suspiria, qui n'est une tâche facile. La première demi-heure est vraiment excellente et dame le pion au précédent film d'Argento, on est vraiment dedans, l'atmosphère est mise en place dès les premiers instants. La scène aquatique est atmosphériquement bien foutue, Irene Miracle est plutôt pimpante dans son rôle et dès lors qu'elle a son pull très léger de mouillé alors là Inferno est 10 fois plus fort que Suspiria. Puis après le récit nous mène de manière anecdotique en Italie où l'on découvre d'autres personnages, le temps d'un double meurtre moyen, puis l'un des personnages se rend à New-York où Irene Miracle réside. Dès que l'on redécouvre la belle Irene on se dit ouf elle est de nouveau présente le niveau ne pourra que remonter, et bien non.
Dario Argento aime maltraiter ses personnages et par la même occasion le spectateur. Ce qui se passe dès lors que le frère de Rose débarque aux States est un peu mou malgré un rebondissement inattendu en cours de route.
Les scènes de meurtres ne sont pas si bonnes, elles peuvent même être considérées comme étant bâclées comme la scène du couteau, on repassera, ou encore la timide scène de la guillotine pas assez graphique, avec Fulci ça serait parti dans tous les sens.
Sa conclusion est décevante, tout s'enchaîne trop vite alors qu'à la base l'histoire tourne autour de mystères. Rien ne nous est dévoilé mise à part la fameuse mère qui n'étonnera personne même les endormis. Ca ne vaut pas le final de Suspiria.
Pour faire court, Inferno c'est pas mal surtout sa première demi-heure, les couleurs donnent toujours dans le rouge (qui force sur le rose) et le bleu. Les éléments mis en place et le travail autour excellents mais il y a du vide dans le scénario et son élaboration. Si Irene Miracle était plus présente à l'écran ça aurait donné du lourd parce que Dario l'aurait fait retourner dans l'eau.
Et puis qu'est-ce qu'elle fout sur la couv' cette nana, c'est Irene Miracle qui mérite la couv', elle s'est mouillée pour eux quand même !