Disons-le d’entrée, si vous êtes un adepte des effets spéciaux en cascade, passez-votre chemin, on est ici en présence d’un film subtil qui distribue habilement ses cartouches pendant 1h30. Et c’est en ça que, pour moi, Monsters est un film assez courageux.
Traiter d’un thème comme l’invasion extraterrestre en se focalisant sur deux personnages et le microcosme dans lequel ils vont évoluer, tant physiquement que psychiquement, c’est assez osé. La preuve en est que la plupart des films qui traitent de ce thème le font à gros coup d’images de synthèse, histoire de bien montrer que les vilains pas beaux ont de quoi faire peur aux petits humains que nous sommes. Gareth Edwards, lui, s’intéresse davantage aux ambiances qui vont lui servir à vraiment nous immerger en terrain hostile, au sein même des hommes et femmes qui sont le plus touchés par les grosses bestioles. Et c'est véritablement ça qui l'intéresse et qu'il veut nous exposer. Finalement dans Monsters on est davantage devant une fresque sociale qui dépeint le quotidien des oubliés de ce genre de catastrophe que dans un film de science fiction à proprement parler.
En effet l'invasion extra-terrestre sera beaucoup plus graphique que véritablement motrice du film. Le réalisateur a pris beaucoup de plaisir à travailler sur des images complètement apocalyptiques, glauques par moment mais également souvent belles malgré l'horreur qu'elles dépeignent. On sent véritablement l’amour de Gareth Edwards pour la photo, via d’une part son personnage principal mais également avec les nombreux plans naturalistes qu’il nous propose tout au long du film. M’est avis d’ailleurs que ça ne plaira pas à tout le monde et il est vrai que par moment le côté trop démonstration graphique peut lasser. Cela dit, si comme moi les belles images vous parlent, que vous aimez les portraits et les grandes ouvertures, vous devriez apprécier !
Il est vrai que l'on peut reprocher à Monsters ce côté un peu too much, certainement du au fait qu'on est en présence d'une première réalisation. On est certes devant une œuvre assez fine mais qui finalement martèle son message un peu trop lourdement, à l’image des différents phénomènes de société pointés du doigt, comme les (ré)actions militaires dans leur globalité (le mur plombe un peu le propos, trop connoté certainement), le traitement de l’actualité par les médias (limite propagandistes) ou encore la réaction des éternels profiteurs qui se font de l’argent avec le malheur des autres. Est même mis en exergue le rôle des reporters de guerre et ce côté un peu mitigé du métier, faire du profit avec des images qui ne peuvent exister que parce que d’autres souffrent. Éternel débat, toujours un peu facile et délicat à pointer du doigt sans passer pour un moralisateur de bas étage.
Cela étant dit, j’ai beaucoup aimé les efforts réalisés pour donner du crédit à des monstres que l’on voit finalement très peu. Mais quand on les voit on tombe dans une poésie visuelle vraiment très agréable et envoutante. A l’image de cette fin presque féérique assez critiquable mais finalement tellement improbable qu’on se laisse porter par l’ambiance graphique qu’elle dégage. Pas trop convaincu par contre par le dénouement final qui joue avec l’intro du film. Toujours un peu fébrile ce genre de choix.
Au final, Monsters est un film qui nous offre un bon moment de cinéma et qui pour une première réalisation promet pour la suite. On n’est pas devant une oeuvre qui restera dans les annales, mais il contentera tous ceux qui aiment les histoires qui prennent leur temps et qui font la part belle aux personnages (je ne viiiiiiise personnnnne). Et puis je suis littéralement tombé sous le charme de Whitney Able qui m’a convaincu au fur et à mesure que le film avançait. Joli brin de femme, on se laisserait envouter sans trop de difficulté !
Traiter d’un thème comme l’invasion extraterrestre en se focalisant sur deux personnages et le microcosme dans lequel ils vont évoluer, tant physiquement que psychiquement, c’est assez osé. La preuve en est que la plupart des films qui traitent de ce thème le font à gros coup d’images de synthèse, histoire de bien montrer que les vilains pas beaux ont de quoi faire peur aux petits humains que nous sommes. Gareth Edwards, lui, s’intéresse davantage aux ambiances qui vont lui servir à vraiment nous immerger en terrain hostile, au sein même des hommes et femmes qui sont le plus touchés par les grosses bestioles. Et c'est véritablement ça qui l'intéresse et qu'il veut nous exposer. Finalement dans Monsters on est davantage devant une fresque sociale qui dépeint le quotidien des oubliés de ce genre de catastrophe que dans un film de science fiction à proprement parler.
En effet l'invasion extra-terrestre sera beaucoup plus graphique que véritablement motrice du film. Le réalisateur a pris beaucoup de plaisir à travailler sur des images complètement apocalyptiques, glauques par moment mais également souvent belles malgré l'horreur qu'elles dépeignent. On sent véritablement l’amour de Gareth Edwards pour la photo, via d’une part son personnage principal mais également avec les nombreux plans naturalistes qu’il nous propose tout au long du film. M’est avis d’ailleurs que ça ne plaira pas à tout le monde et il est vrai que par moment le côté trop démonstration graphique peut lasser. Cela dit, si comme moi les belles images vous parlent, que vous aimez les portraits et les grandes ouvertures, vous devriez apprécier !
Il est vrai que l'on peut reprocher à Monsters ce côté un peu too much, certainement du au fait qu'on est en présence d'une première réalisation. On est certes devant une œuvre assez fine mais qui finalement martèle son message un peu trop lourdement, à l’image des différents phénomènes de société pointés du doigt, comme les (ré)actions militaires dans leur globalité (le mur plombe un peu le propos, trop connoté certainement), le traitement de l’actualité par les médias (limite propagandistes) ou encore la réaction des éternels profiteurs qui se font de l’argent avec le malheur des autres. Est même mis en exergue le rôle des reporters de guerre et ce côté un peu mitigé du métier, faire du profit avec des images qui ne peuvent exister que parce que d’autres souffrent. Éternel débat, toujours un peu facile et délicat à pointer du doigt sans passer pour un moralisateur de bas étage.
Cela étant dit, j’ai beaucoup aimé les efforts réalisés pour donner du crédit à des monstres que l’on voit finalement très peu. Mais quand on les voit on tombe dans une poésie visuelle vraiment très agréable et envoutante. A l’image de cette fin presque féérique assez critiquable mais finalement tellement improbable qu’on se laisse porter par l’ambiance graphique qu’elle dégage. Pas trop convaincu par contre par le dénouement final qui joue avec l’intro du film. Toujours un peu fébrile ce genre de choix.
Au final, Monsters est un film qui nous offre un bon moment de cinéma et qui pour une première réalisation promet pour la suite. On n’est pas devant une oeuvre qui restera dans les annales, mais il contentera tous ceux qui aiment les histoires qui prennent leur temps et qui font la part belle aux personnages (je ne viiiiiiise personnnnne). Et puis je suis littéralement tombé sous le charme de Whitney Able qui m’a convaincu au fur et à mesure que le film avançait. Joli brin de femme, on se laisserait envouter sans trop de difficulté !