Full Contact (Ringo Lam - 1992)
Quand Ringo décide de se lâcher il ne fait pas les choses à moitié et balance un film d'action virtuose, violent et vulgaire qui s'avère surement comme la référence du Cat III hong-kongais.
Peu importe donc le scenario d'une banalité morne (trahison et vengeance chez les voyous), ce qui intéresse Lam, c'est l'énergie, les pulsions et le chaos.
La réalisation est ainsi d'un punch à toute épreuve dénué de quasiment tout temps mort quite à balancer de la bastons inutilement. Et fidèle à son style, les combats ou les fusillades ne sont jamais chorégraphiés mais bien brutales et directes avec cette science du montage typique de hong-kong.
Ringo Lam qui n'est jamais à une contradiction prés réalise et soigne ses images avec un esthétisme souvent affolant dans ses couleurs, sa lumière et son utilisation de la musique (pour une fois soignée dans un film HK
).
Cette réalisation demeure un sommet d'efficacité et de précision à l'image de la séquence d'ouverture qui donne clairement le ton.
Caméra fluide, montage implacable, acteurs charismatiques et ambiance bien barrée sans (le flinguage des deux flics à la sulfateuse ; la nympho et sa culotte ; le chef homo du gang prestidigitateur etc...).
C'est parti comme ça pendant 90 minutes sachant que dès que Chow Yun Fat est à l'image, c'est encore mieux tant ce mec est la classe ultime.
90 minutes où on croise pêle-mêle des leçons de morales bien gratinées ("faut faire l'amour dans une lit") ; une excellente poursuite en voitures ; un casse qui excite un peu trop l'une des complices ; une fusillade en bullet-time (la première ? ; un chien moche ; quelques bastons bien nerveuses et sèches et des morts par dizaines qui ont une fâcheuse tendance à perdre beaucoup de sang et à se prendre un chargeur entier de flingue dans la tronche
Bref, c'est hénaurme et complétement jouissif du début à la fin (seul Anthony Wong en gentil niais au début fait tache).
8/10