Le Syndicat du Crime
(Ying Hung Boon Sik 1)
de John Woo
[1986] L'Histoire de deux frères, l'un flic l'autre membre de la triade, dans le Hong-Kong du milieu des années 80. (1,2)
L'histoire de Mark bien des années avant les deux précédents films. (3) Le Syndicat du Crime (9/10)Bon ok, je sais c'est une critique par film mais pour le Syndicat c'est pas la même, hein !?
Que dire sur
Le Syndicat du Crime, mis à part qu'il a été à sa sortie le précurseur du polar dans son pays et instantanément le meilleur polar qui détrône même les plus grands polars américains qui faisaient à l'époque figure de pionniers en la matière.
John Woo est venu mettre un grand coup dans la fourmillière avec son histoire de triades sur fond d'amitié, d'amour, de haine et de trahisons dans un Hong-Kong comme vous ne l'avez jamais vu, au travers de truands au grand coeur.
Le Syndicat du Crime est très intense et atteint le coeur à de nombreux moments, un film touchant, vibrant, qui explose l'âme du spectateur avec une recette que seul
John Woo sait assaisonner à sa manière. Les acteurs sont magnifiques et hantent leurs personnages à jamais. Le thème de la fraternité est délicat mais adroitement maîtrisé par le cinéaste.
Comment ne pas parler du
Syndicat du Crime sans évoquer sa sublime musique qui donne encore plus d'émotions aux images. Sublime de bout en bout, ce film est à découvrir et redécouvrir où l'on en sort le coeur et les yeux moites. L'amitié qui unit les deux acteurs principaux,
Chow Yun Fat et
Ti Lung, est plus intense que celle qui unie deux frères, surtout lors que l'on voit les retrouvailles des deux protagonistes lors de la sortie de prison de Sung Tse Ho (
Ti Lung), une scène à la signification grave et déchirante. Outre ses qualités humaines, le film se distingue également par ses scènes de gunfight époustouflantes qui deviendront du coup la marque d'un cinéaste novateur qui s'inspira malgré tout du grand
Sam Peckinpah, le travail entrepris dans
Le Syndicat du Crime est annonciateur du futur
The Killer réalisé quelques années plus tard, dans lequel
Woo utilisera à outrance cette touche artistique. Mais là c'est une autre histoire, un autre film.
Dommage que le DVD Zone 2 de chez HK soit légèrement recadré car le coffret est sompteux.