Dressed To Kill (Pulsions) de Brian De Palma
(1980)
Si un cinéphile dément que De Palma est un fan du travail d'Alfred Hitchcock, il suffirait de lui montrer Dressed To Kill pour lui prouver qu'il a tord. En effet, c'est clairement le film de De Palma où les hommages au maître du suspense sont les plus nombreux, le scénario étant un immense hommage à Psycho et où certaines scènes, certains lieux, certains personnages se retrouvent.
Mais Dressed To Kill, au-delà du simple film bourré de références, est aussi un film sur le voyeurisme (comme presque toujours chez De Palma mais Dressed To Kill est clairement son film le plus osé à ce niveau là) ainsi que sur le rêve. Niveau mise en scène, c'est du tout bon (la scène de l'ascenceur, celle du métro qui annonce le futur Carlito's Way, une bonne moitié du film muette mais totalement compréhensible) même si De Palma commet l'erreur de s'attarder un peu trop parfois (scène du musée réussie mais un poil trop longue, même chose pour la scène de l'appartement de l'amant), cela ne gâche en rien la vision du film mais rend celui-ci un peu trop découpé. On retrouve toujours les habitudes de mise en scène de De Palma (sublime utilisation de la double focale) mais pas forcément pour le meilleur, notamment sur le passage en split-screen qui, pour le cou, est trop éloigné du montage hitchcockien du film (champs/contre-champs, plan-séquence) pour véritablement bien fonctionner (sauf si De Palma l'avait utilisé comme il l'a fait pour la scène de la bombe dans Phantom Of The Paradise mais bon, c'est pas le cas).
A souligner aussi une interprétation sans faille du brillant Michael Caine qui obtient là l'un de ses rôles les plus marquants. Au final, Dressed To Kill est un bon cru De Palma mais beaucoup trop orienté Hitchcock, ce qui rend le film un peu trop impersonnel (et pourtant je suis de ceux qui pense que De Palma est loin de copier-coller Hitchcock) mais qui le rend à la fois totalement captivant.
Mais Dressed To Kill, au-delà du simple film bourré de références, est aussi un film sur le voyeurisme (comme presque toujours chez De Palma mais Dressed To Kill est clairement son film le plus osé à ce niveau là) ainsi que sur le rêve. Niveau mise en scène, c'est du tout bon (la scène de l'ascenceur, celle du métro qui annonce le futur Carlito's Way, une bonne moitié du film muette mais totalement compréhensible) même si De Palma commet l'erreur de s'attarder un peu trop parfois (scène du musée réussie mais un poil trop longue, même chose pour la scène de l'appartement de l'amant), cela ne gâche en rien la vision du film mais rend celui-ci un peu trop découpé. On retrouve toujours les habitudes de mise en scène de De Palma (sublime utilisation de la double focale) mais pas forcément pour le meilleur, notamment sur le passage en split-screen qui, pour le cou, est trop éloigné du montage hitchcockien du film (champs/contre-champs, plan-séquence) pour véritablement bien fonctionner (sauf si De Palma l'avait utilisé comme il l'a fait pour la scène de la bombe dans Phantom Of The Paradise mais bon, c'est pas le cas).
A souligner aussi une interprétation sans faille du brillant Michael Caine qui obtient là l'un de ses rôles les plus marquants. Au final, Dressed To Kill est un bon cru De Palma mais beaucoup trop orienté Hitchcock, ce qui rend le film un peu trop impersonnel (et pourtant je suis de ceux qui pense que De Palma est loin de copier-coller Hitchcock) mais qui le rend à la fois totalement captivant.
7/10