The Green Berets (Les Bérets Verts) de John Wayne et Ray Kellogg
(1968)
Bon bah voilà une beau nanar comme je n'en avais pas vu depuis bien longtemps. Ne vous inquiétez pas si ma critique vous paraît un peu courte par rapport à ce que j'ai l'habitude de faire, mais là j'ai vraiment pas envie d'argumenter pour un film pareil.
Bon, déjà le truc à savoir c'est que le film est sorti en pleine guerre du Viêt-Nam. John Wayne, en bon patriote qu'il est (et aussi un peu en tant que partisan de la NRA) décide de réaliser le film pour justifier la présence américaine en Asie du Sud-Est (et aussi pour se faire un max de blé vu qu'il est présent sur 98% des plans du film). Du coup, on a le droit pendant les vingt premières minutes à des dialogues vains (pour le spectateur) envers un journaliste qui est convaincu que l'armée, c'est mal. Pour info, le même journaliste s'engagera à la fin après avoir suivi John Wayne dans son combat. Et oui, selon l'armée américaine, tant qu'on est pas engagé, on reste une lopette. A côté de ça, un soldat américain, celui qui sort toutes les phrases rigolotes du film, se lie d'amitié avec un gamin viêtnamien orphelin (un peu de mélo appuyé, ça fait jamais de mal) qui possède un chiot qui va mourir dans une bataille et qu'il enterrera lui-même, en creusant avec ses mains, le tout en pleurant (rajouter encore plus de mélo, ça fait cool). Le soldat drôle va finalement mourir (parce que la guerre c'est pas drôle) et le gamin va chercher refuge dans les bras de John Wayne, ensemble ils partiront marcher sur une plage, main dans la main, sur fond de soleil couchant (véridique, c'est le plan de fin du film). Enfin, à côté de ça, la totalité des américains sont présentés comme des mecs super cools et les viêtnamiens sont des êtres assoiffés de sang qui pigent pas que l'Amérique est le salut du monde moderne.
Bon après je me disais quand même que je regardais un film de guerre et que, bon, tant pis pour la finesse à partir du moment où y'a des batailles qui poutrent. Que nenni ! Chez John Wayne, les soldats marchent tranquillement à travers le champ de bataille sous une pluie de mortier (qui sont silencieux d'ailleurs, première nouvelle), il suffit d'étrangler deux secondes un mec pour le tuer et un simple coup de couteau dans le bide tue instantanément. Et je parle même pas du crash d'hélicoptère ridicule, où John Wayne sort de la cabine en feu avec un costume impeccable (et les médailles qui vont avec).
Bon, au final j'aurais un peu plus argumenté que ce que je pensais, mais je me dis que ça servira peut-être à quelques lecteurs qui, du coup, éviteront ce film comme Nicolas Cage évite le bon goût capillaire (attaque totalement gratuite de ma part). Ou alors ça pourra permettre à des gens de savoir quel film regarder pour vouloir commettre ensuite un suicide cinéphilique. Vive l'Amérique patriote.
0,5/10
(Ne vous y trompez pas, si je met pas 0 c'est parce que y'a des hélicoptères, et moi j'aime bien les hélicoptères)