La vie privée de Sherlock Holmes –
Billy Wilder – 1970 – Geneviève Page – Robert Stephens – Christopher Lee – Colin Blakely – ma note 9/10
Lors d’une conversation récente j’évoquais ce film de Billy Wilder que la jeune génération ne connaît pratiquement pas et qui est particulièrement savoureux
Alors que l’on parle actuellement beaucoup de ce film qui date de 2009
dans
la vie privée de Sherlock Holmes, outre que nous faisons la connaissance de Mycroft le frère de Sherlock Holmes (rôle tenu par Christopher Lee) nous découvrons certains aspects de la vie du célèbre détective.
Synopsis Sherlock Holmes et le
docteur Watson sont invités à une soirée des Ballets russes, sur l'initiative de la danseuse étoile Madame Petrova : celle-ci voudrait d'Holmes un enfant qui ait son intelligence et lui offre en échange un violon Stradivarius. Le détective refuse, prétextant que Watson est son « compagnon ». Un peu plus tard, un cocher amène à leur domicile une jeune femme amnésique qui vient d'échapper mystérieusement à la mort et n'a sur elle qu'un indice, l'adresse des deux hommes. Cette personne, retrouvant la mémoire, déclare s'appeler Gabrielle Valladon et demande à Holmes, qui accepte, d'enquêter sur la disparition de son mari. Le frère du détective,
Mycroft Holmes, un agent du Gouvernement, le dissuade de poursuivre ses recherches…
Notes (wikipedia) « Sherlock Holmes — déclarait
Billy Wilder — a toujours été un de mes personnages de fiction préféré, comme Cyrano et Les Trois mousquetaires. Ce n'est pas un moraliste, ni un redresseur de torts qui veut livrer les criminels à la justice. Cela, il s'en moque. Ce qui l'intéresse, c'est de résoudre l'énigme. Son grand regret, ce n'est pas qu'il y ait des crimes, mais qu'il y ait des crimes sans imagination. »
Wilder a donc choisi, non pas d'adapter une des nouvelles de Conan Doyle, mais de se livrer à une éblouissante variation sur Holmes et Watson. L'atmosphère victorienne est recréée avec beaucoup de goût, grâce notamment
aux décors d'Alexandre Trauner.
L'esprit de Billy Wilder apparaît tout au long du film, que ce soit dans la description, parfaitement narquoise, du couple Holmes-Watson, ou dans un dialogue exceptionnellement brillant, sans oublier l'apparition d'une reine Victoria assez surprenante. C'est dire que le film ravira tant les amateurs de Billy Wilder que ceux de Sherlock Holmes, confronté à une ténébreuse intrigue où se croisent des nains,
le monstre du Loch Ness et le frère de Sherlock. Une grande réussite."
Particularités (wikipedia)Le script original de 260 pages et le budget initial évalué à 10 millions de dollars prévoyaient un ambitieux programme s'étalant sur 165 minutes, avec entre-acte. Après six mois de tournage, le premier montage s'avéra durer 3 heures et 20 minutes, rassemblant une série d'épisodes liés entre eux, avec chacun un titre. Mais devant les échecs répétés de certaines productions à costumes de l'année 1969 (notamment
Hello Dolly de Gene Kelly), la United Artists décida de limiter l'ambition du projet de Wilder en le réduisant à une durée plus "raisonnable" de 125 minutes. La structure en épisodes facilita d'ailleurs les coupes, parmi lesquels un prologue montrant l'héritier de Dr Watson réclamant sa succession (une trace en persiste dans le générique), un flash back des années universitaires de Holmes expliquant son aversion pour les femmes, ainsi que deux enquêtes intitulées "
The Dreadful Business of the Naked Honeymooners" et "
The Curious Case of the Upside Down Room" (incluses dans le DVD américain), dont il ne reste pour la première que l'image sans sa bande sonore, et pour la seconde, la bande sonore avec quelques photos de plateau . À ce jour, aucune copie intégrale de cette version ne semble avoir survécu.
Disposant de ce DVD ZONE 1 que j’ai étudié bien entendu, j’avoue que si c’est très brillant l’absence de tous ces éléments ne nuit en rien aux qualités intrinsèques du film Bande originale –– très british dans l’introduction du film est de très grande qualité tout à la fois brillante voire très intimiste pour accompagner les différentes scènes elle est de
Miklos Rosza qui a signé les partitions de nombre de superproductions devenues historiques dont entre autres
Ben-Hur et
El Cid !
À la demande de Billy Wilder, le compositeur Miklos Rosza adapta, pour le film, un concerto pour violon qu'il avait créé indépendamment de tout projet pour le cinéma.Notes personnelles
J’aime beaucoup les films de Billy Wilder à qui, entre autres, on doit le célèbre «
Certains l’aiment chaud » (Some like it hot) avec
Marilyne Monroe Tony Curtiss et
Jack Lemon auquel il convient d’ajouter «
Embrasse-moi idiot ! » (Kiss me stupid) «
La garçonnière » - «
Sept ans de réflexion » et sur un autre registre néanmoins toujours aussi mordant dans sa philosophie «
Avanti » !
Ici Wilder nous offre une œuvre originale à la fois éblouissante et particulièrement savoureuse qui enrichit notre connaissance du célèbre détective de sir Arthur Conan Doyle et de son assistant le docteur Watson dans une intrigue qui se situe à l’époque victorienne et illustre parfaitement le cadre historique et les enjeux politiques et économiques de ces années qui précèdent la première guerre mondiale.
Une œuvre tour à tour très drôle, intrigante et dramatique qui vaut d’être découverte et qui illustre parfaitement l’immense talent de son réalisateur.