[francesco34] Mes critiques en 2010

[Scalp]

C'est un partie pris esthétique qu'il a fait alors qu'on aime ou pas ça se discute pas mais il est allé au bout de sa démarche.

[francesco34]

Ca c'est clair, il assume son parti-pris graphique de bout en bout...
J'ai rien contre la démarche, et c'est même intéressant au contraire.
Mais je fais partie de la charette de ceux que ce type de graphisme finit par rebuter, donc ne prenant pas de plaisir à l'aspect visuel du film, il me reste plus grand chose... du coup 5/10 c'est bien noté quand même

Dans le genre "film graphique", 300 m'avait fait le même effet, je n'avais pas du tout adhérer aux choix visuels (et en plus j'aime pas le propos sous-jacent du film, donc la note est encore plus basse )

[Scalp]

Reste aussi quand même les qualités d'écriture du comics de Miller, avec une putain d'ambiance hard boiled et des sacrés personnages.

[Waylander]

C'est quoi le message sous-jacent que t'aimes pas?
Qu'il faut se battre jusqu'au bout quand des cons viennent nous emmerder?

[francesco34]

Rejet des différents (le personnage diforme ou handicapé), jeunesse qui évoque les jeunesses hitlériennes, éducation portée sur la force et la pureté de la race, corps athlétiques des guerriers, et laideur de tout ce qui est extérieur. Le tout avec un regard extrèmement manichéen, une vision du monde très "Bush".
Ce qui me gêne ce n'est pas tant l'exposition de certains de ces états de faits qui peuvent s'avérer plus ou moins réels dans le contexte de l'époque, mais la complaisance et glorification qu'en font les auteurs.
Si tu parviens à en faire abstraction pour ne garder que l'aspect visuel du film et le côté épique, ça peut être supportable, mais si tu n'aimes pas l'aspect graphique et qu'en plus ce genre de propos te met mal à l'aise, le film devient extrèmement indigeste.

[Waylander]

Tout ce que tu reproches c'est un peu comme ça que cont décrits les Spartiates dans les bouquins... Les auteurs ont adaptés un comics et du souvenir que j'en ai le traitement est le même et perso j'y vois justement aucune complaisance ni glorification mais simplement comme un mec qui raconte une histoire sans foutu putain de jugement et en toute impartialité, sans placer son point de vue. Après, le rejet des différences pour le gars difforme : t'interprètes un détail sérieux et en plus faut arrêter de rêver : le mec i lest petit, difforme, il a aucun entrainement et faudrait que les mecs l'acceptent pour aller au combat? En lui refusant ça ils lui sauvent justement la vie. Maintenant c'est pas le film qui devrait te choquer pour son fond mais les Spartiates tout court. Le film raconte un peu leur vie, leur état d'esprit et c'est finalement pas plus choquant que d'autres peuples très adulés comme les Samurais qu'étaient pas des saints.

300 ça raconte un fait historique en le mélangeant à pleins de choses ça donne un truc vraiment "lourd" pour moi mais bon visuellement ça tue. Et c'est jouissif. C'est aussi une simple histoire qui raconte le soulèvement d'un peuple contre un autre et ce, jusqu'à la mort....

[Scalp]

gros +1 avec Way.

[francesco34]

300 ça raconte un fait historique en le mélangeant à pleins de choses ça donne un truc vraiment "lourd" pour moi mais bon visuellement ça tue. Et c'est jouissif. C'est aussi une simple histoire qui raconte le soulèvement d'un peuple contre un autre et ce, jusqu'à la mort....

Visuellement toi tu trouves que ça tue, moi j'trouve ça hideux, et carrément pas jouissif.
Mais bon on est pas sensibles aux mêmes univers visuels apparemment, d'où notre grand écart sur Miyazaki également.
Bon on se rejoint au moins sur Spielberg

[francesco34]

Arthur 3 la guerre des deux mondes
de Luc Besson

Après un numéro 1 pas extraordinaire mais sympathique, Besson nous affuble sa saga enfantine de deux suites du même tonneau, à savoir médiocres.
Après le calamiteux Adèle Blanc-Sec, Besson nous servirait presque son deuxième nanar de l'année. Il est loin le temps où ce réalisateur efficace nous pondait un Léon ou un Nikita...
On retrouve Arthur là où on l'avait laissé, avec un petit résumé des épisodes précédants genre série télé. Ca donne le niveau...
Peut-être parce qu'il s'adresse aux enfants, Besson se croit obligé de faire à fond dans l'humour grotesque, pataud, nunuche, bref dans l'humour à deux balles. A part un ou deux gags (notamment celui de Dark Vador à la fin), c'est guère drôle. Avec plusieurs raccourcis faciles et ellipses incongrues, le film met parfois les personnages dans certaines situations, pour les retrouver ailleurs à un autre moment sans explication. Comme lors de leur descente en luge sur la plaque de Shérif où ils finissent visiblement dans la gueule d'un insecte, et où on les retrouve 5 minutes plus tard en train de marcher dans un autre endroit...
Besson s'échine pendant plusieurs films à nous pondre un univers avec certains critères prépondérants, notamment la taille des minimoys: 2 millimètres, répétée au moins 15 fois dans le film! Mais il brise l'échelle dès que ça l'arrange pour les besoins de la trame. Ainsi lorsque Arthur et ses amis se retrouvent dans la maison, ils utilisent des jouets qui miraculement vont pile à leur échelle de minimoys, comme une petite voiture de circuit à loopings. Seulement des voitures de ce genre de 5 mm j'en ai encore jamais vu, elles font plusieurs centimètres tout au moins. On passera sur le côté magique qui veut que ces jouets ont un volant, un vrai tableau de bord, des portières, et surtout un moteur...
M'enfin pourquoi nous assomer à ce point avec ces histoires de taille si c'est pour passer outre dès que ça arrange le script? Il n'avait qu'à rester évasif et on ne serait même pas posé la question...
Tout ça relève du détail, et c'est mon esprit chipoteur qui fait encore des siennes, mais j'aime bien une certaine cohérence dans ce que je vois.
Au final on a un épisode avec quelques jolies idées, des effets spéciaux plutôt bons, mais d'un humour crétin auquel les adultes risquent de ne pas être réceptif, et une histoire qui manque d'un petit quelque chose...

4/10

[Alegas]

Volte/Face
de John Woo

Peut-être le meilleur film de la carrière US de John Woo (bien que je n'ai pas vu Windtalkers dont plusieurs ici m'ont dit le plus grand bien...).
Woo retrouve quelque peu son cinéma et ses obsessions dans ce Volte/Face. On reprend ses grands thèmes déjà abordés dans A toute épreuve (flic infiltré qui doit jouer double jeu), et ses plans récurrents: colombes, églises... D'ailleurs la direction d'acteurs est assez similaire à celle de Hard Boiled, et plusieurs fois Cage réagi comme Tony Leung, avec des sourires forcés mêlés de colère.
Si on accepte la situation de départ totalement délirante (on est carrément dans de la SF) et tous les excès qui en découlent (prison high-tech secrète - comme si tous ces détenus n'avaient ni familles ni avocats qui se demandent où ils sont...), on finit par passer un bon moment. Grace à deux points essentiellement: les scènes d'action bien troussées où on retrouve enfin la patte Woo (bien qu'elles n'égalent jamais celles de ses films HK), et bien sûr le duo de comédiens Cage/Travolta dans des doubles rôles assez jouissifs.
Sinon il faut bien admettre que le film enquille les invraisemblances plus grosses les unes que les autres, nous gratifie de quelques exagérations farfelues (Cage qui se prend pour James Bond en faisant du ski nautique en chaussures), et un final simplet (y'avait qu'une seule équipe de spécialistes au monde, tous tués, et miraculeusement on en trouve une autre au courant des protocoles opératoires à la fin...), voire carrément fleur-bleue (on adopte le fils de l'ennemi et ça compense le manque du fils perdu: "plus besoin de la cicatrice"!)...

Ca reste quand même excellemment réalisé, et ça a sans aucun doute la pêche...

7/10

[francesco34]

Not forgotten
de Dror Soref

Ce thriller resté inédit chez nous n'a que peu d'intérêt...
Il nous raconte comment les secrets et le passé mystérieux d'un homme resurgit après que sa fille ait été kidnappée. Vivant à la frontière avec le Mexique, l'affaire le conduira dans les deux pays et à la rencontre d'un étrange culte, la Santa Muerte...
Le script n'est pas très attrayant, recycle beaucoup et ne ménage guère de surprises (twist final évidemment prévisible, comme d'habitude... et comportement parfois incompréhensible du "héros").
La traque finale, lorsque le père interroge les suspects du kidnapping, rappellent très directement Man on Fire (même lieux mal famés, même violence, même démarche de retrouver une fillette kidnappée), puis la fin plus mystique vire dans le thriller style La secte sans nom.
Au casting on découvre dans le rôle du père au passé trouble Simon Baker (le Mentaliste de la série) plutôt bon, Paz Vega et la petite Chloe Moretz.
Il y a quelques éléments intéressants, comme cet abîme qui sépare la petite ville américaine de sa voisine mexicaine, comme si en quelques mètres on faisait un bond dans le tiers monde...
Mais au final, on comprend que ce titre ait du mal à trouver un distributeur...

4/10

[Moviewar]

Open Range
de Kevin Costner

Costner retourne au western dans ce qu'il a de plus classique et de plus noble.
Code d'honneur basé sur des notions de respect et de liberté, rapports fraternels entre cowboys à la fois très distants et discrets, mais profondément forts, rapports amoureux gênés mais sincères, et méchant arrogant dont l'argent lui permet ce qu'il veut: on a là tous les ingrédients d'un superbe film...
Costner n'hésite pas à prendre son temps pour poser et approfondir ses personnages ainsi que leurs relations. Par petites touches successives on découvre leur passé, leurs craintes et aspirations. Il se créé un lien vraiment fort entre ces personnages et le spectateur.
Superbement filmé, avec des images de toute beauté, Costner est amoureux de cette nature sauvage et de ces gens, et ça se voit à l'écran.
La tension monte vers l'inévitable affrontement, et le final du film est à la hauteur, explosif, dense, stressant... sans aucune cascade délirante ou effet de style, le gunfight final est digne des plus grands.
Les comédiens sont tous impeccables, Costner bien sûr, mais surtout Duvall magnifique, et Annette Bening tout en subtilité.
La bande son est très soignée, que ce soit les bruitages (les scènes d'orage, mais surtout le gunfight final très intense, où chaque coup de feu est ressenti et n'est jamais anodin), ou la musique de Kamen, discrète mais belle.

Un vrai beau western, avec tous les ingrédients du genre, et simplement un film superbe.

9/10

[Heatmann]

aaah open range , un western pur et dur , une sacre declaration d amour au cinema et a un etat d esprit tres... costnerien suis mega fan .Pis le duo kevin , bob c'est un putain de peche mignon , le shootout final, les dialogues pfff vivement le prochain film de costner

- Volta face , sans comparer avec ces film HK , c'est quand meme du bon blockbuster us bien trousser au dessus des autres prod du genre, ca fait toujour sont pti effet un soir de week end

-sinon t'as pas tort pour toute tes argumentation et intervention a propos de devil's reject , meme si on partage pas le meme avis , tu peut les regrepour ici, c'est largement valable pour en faire un avis referencer

[Scalp]

Ta critique de Open Range fait que t'as gagné une semaine de répit, je vais t'embêter sur aucun film jusqu'à dimanche prochain

[Heatmann]

clair que la tu ramasse des point d'estime