MUNICH
9/10
et ouai après + de 30 ans dans le buisness et une certaine prévisibilité dans son boulot, spielby arrive encore a surprendre . ici sur munich qui pour une raison qui m échappe reste un des ces films les moins "connues " il réinvente sont approche esthétique et thématique, le cinéaste a su apporter de la fraîcheur un genre que tout le monde lui estimait acquis . il faut avouer qu'il sait comme personne manier l’art du timing afin de distiller de la tension et de la fascination dans la plus élémentaire des actions à l’écran. Et il a fait tout Munich à cette image. ben ouai au début on se dit que le film , pour lui , ca paraît évident, revisitant le film d’espionnage et le polar 70's , et pourtant il cesse de surprendre, par son ton, sa violence, son désespoir , ce qui étonne encore plus venant de lui . c'est rien de moins qu'un pti chef-d’œuvre en devenir , paraissant s’éloigner de son style tout en demeurant traversé des thèmes qui lui sont chers mais traiter de façon plus mature.
Spielberg profite une fois de plus du genre abordé et de l’époque où se situe l’action, les 70's , pour s’y adapter et signer enfin un film dans la même veine de ceux que ces confrères du fameux Nouvel Hollywood avait pondue , notamment Friedkin ou Coppola. ben ouai en voyant ce munich et la bande a bana comment ne pas penser a French Connection et/ou a Conversation secrète. un film nerveux favorisant caméra portée proche de la rue , des visages, des zooms et teinte brunâtre à tendance granuleuse... c'est évident et sur toute La forme ca permet également un aspect ultra réaliste. Plusieurs plans pourraient se fondre sans qu'on s'en rend compte avec des images d’archives remastériser . au début du film y un plan très simple, ou on voit se synchroniser le reportage avec justement des images d’archives pour nous, qui est enfaite un reportage en direct dans le film et devient sa reconstitution filmique, la on comprend l'approche que le film aura, et c'est tent mieux . Munich est un film de fiction baser sur des faits réel , mais ca reste avant tout du cinéma et. L’autre talent de Spielberg c'est de savoir lier un sujet sérieux avec du divertissement adulte .
La violence bien présente au cœur du film choque par son réalisme, une vision clinique , les explosion sont criante de vérité, les détonation assommante , la réalisation de ces scènes atteint un putain de niveau de tension et intensité..Au fur et à mesure que le récit défile, Munich présente justement l évolution de cette violence . au début l'équipe d’assassins n’a jamais tué. Presque des amateurs , comme n'importe qui d autre , et pis ils apprenent à tuer, jusqu’à ce que cela devienne facile, routinier. La violence engendre la violence. dans le soldat ryan il envoyer 5/6 mec pour en sauver un seul. Dans Munich, la mission n’est pas de sauver mais de tuer. Et pas qu’un seul homme. Le Mossad répond aux attentats de Munich par d’autres attentats et l’utilisation d’explosifs n’est pas innocente et bel est bien calculer , et le pire c’est pas tant l’acte en soi que la répétition, c'est plutot l’habitude qui s'installe. Tout devient violence. La violence devient le quotidien. La violence devient le dialogue. a un moment y a une quote genre "
Ils répondent à nos meurtres par des attentats. Nous dialoguons à présent" ca veut tout dire. ca symbolise les 2camps . la mort répond à la mort, voila le point de vue de Spielberg.
enfait spielby met en relation les Israéliens et les Palestiniens comme les revers d’une même médaille. toujours au début du film y a une scènes super démonstrative , Le décompte a la tv des athlètes israéliens assassinés est monté en parallèle avec l’énumération des cibles palestiniennes du Mossad. Onze cibles pour onze victimes. oeil pour oeil , cash . Tout le long du film, y aura des flashbacks de l’attentat de Munich. l' hôtel des terroristes, la prise d'otages, la couverture média, le fiasco des forces de l'ordre allemandes lors du catastrophique sauvetage raté à l'aéroport. toute ces scènes on lieu de nuit. et dès la première incursion nocturne , la toute première scène du film , on sait ce qui va arriver. La mort est partout, imminente , surtout la nuit , comme un indice. c'est autant de moments que doit se remémore Avner pour se convaincre du bien-fondé de sa mission car il en plus trop sur . Là encore, y un paradoxe complexe dérangeant entre l’attentat et la vengeance. A plusieurs reprises, les deux peuples ne seront pas mis en opposition mais seront au contraire comparés, et la conclusion est simple: ils sont les mêmes. bon alors de ce propre mot , spielberg dit qu'il parle ici "d’équivalence morale" et qu’il souhaitait laisser le film parler pour lui-même . On est quand même un poil a la limite d'être trop politiquement correct, mais bon on connait le steven il se mouille pas souvent , pis bon ca reste un film , même si le sujet est brulant .
schindler l'a proclamer comme grand réalisateur humaniste , et même s’il clame être personnellement convaincu du bienfait de l’existence d’Israël, Spielberg laisse sous-entendre dans son film que le territoire ne revient pas forcément aux Juifs , et ca a fait grincer des dent a hollywood , du coup le film a vue une publiciter, un exposition , une promo ultra limiter , dommage . On voit a un moment un terroriste palestinien qui sont d'ailleurs jamais diabolisés, munich c'est la définition même du film pas manichéen , dont le discours n’est alors plus de la propagande ou de la revendication, mais tout simplement celui d’un homme qui paraît justifié.
Eric bana c'est un perso spielbergien par excellence. Fils d’un père absent, trop occupé à devenir un héros pour son pays, Avner est natif d’Israël cependant considéré comme un étranger , donc pas trop accepter, vous suivez ? oui c'est du spielberg ! Il va pas voir son père malade, bien qu’il le défende aux yeux de sa mère , et pis a la fin du film le comble c'est évidement que lui aussi devient un héros de son pays et un pere absent .
Spielberg dit , en parlant des usa , c'est pas pacque on aime son pays qu'il n'as pas de défaut . Le "générique" de début l'indique tout de suite. Munich c'est juste une ville parmi tant d'autres. et dans chaque ville il y a des drame. alors la aussi on peut voir un métaphore post 9-11 . Al Quaeda et la guerre en Irak comme réponses aux attentats du World Trade Center. le parrallele est évident , war of the worlds montrait que personne, pas même la plus grande puissance de l'univers ( les alien ) n'était à l'abri d'une attaque , la plus minuscule soit elle et évoquait aussi l'impossibilité de l'occupation. Autant de parallèles évidents avec le 11 septembre quand même. Munich, c'est la suite. L’auteur n'a jamais , jamais dans toute ca carrier été aussi engagé.
Et différent. le film est effectivement plus intellectuel qu'émotionnel. et c'est quelque peu déconcertant venant de la part du mec, que le film s’avère être plus bavard que sentimental. On sent que c'est la tête qui parle , la raison , est pas forcement le cœur. d'ailleurs c'est ce qui se passe au sein de l'équipe, hantée par les doutes qui leur viennent à l'esprit. le perso de Kassovitz, un fabricant de jouets improvisé faiseur de bombes, c'est quand même un reflet facile pour spielberg lui même la !! le mec réputer pour ces films de divertissements , reconverti dans la réalisation de film à la portée autrement plus sérieuse avec shcindler et ryan entre autre .
bon avec tout ca j'ai même pas parler de la forme, non parcque la le fond c'est bon quoi c'est du lourd et j ai assez développer , mais alors niveau forme c'est du même niveau , a savoir une réalisation surprenant et magistrale, très typer 70's , très urbaine, très a fleur de peau , au cœur du truc , on dirait un friedken avec un gros budget !! la photo est superbe et épouse a chaque fois les diffèrent lieu et météo , tout en restant réaliste et flattant l'oeil . le film a une telle profondeur et précision de détails , c'est une machine roder les prod a steven , muniche y échappe pas , on se regalle a chaque image , plan , séquence . Bana trouve un role en or et vue que c est un acteur de génie il resplendit , même daniel craig est convaincant , crédible . kasso aussi est bon c'est dire ! lonsdale , almarich , hinds enfin tout le monde est au diapason. et pis a noter que pour une fois enfin maintenant près de dix ans, spielby finit quand meme pas tres bien ces film. Les toutes dernières minutes tire-larmes de La Liste de Schindler ( La bague, j’aurai pu en sauver deux. La voiture, j’aurai pu en sauver dix , c'etait en trop ).
L’épilogue lourdingue du soldat Ryan qui fait tache apres un film presque parfait ("Est-ce que j’ai été un homme bien?" la scnes de merde quoi ) ou pire , les derniers quarts d’A.I. (le rêve de David, coincé au fond de la mer ca enfonce le clou ) et de Minority Report avec le fantasme d’Anderton, emprisonné dans sa cellule.., autant de film qui font passer des tristes sorts pour des happy ends un peu illusoires mais happy quand meme. ah oui et sans oublier le retour carrément improbable du fils dans war of the worlds . alors toute ces fin c'est jolie , spielberg garde espoir , et Il en faut de espoir pour croire que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes..... et c'est la que Munich vient mettre fin à cette vague d’espoir. ce qui prouve que c'est le film de la prise de conscience , son plus adulte , mature, couillue .
Après une dernière demi-heure qui nous montre les difficultés d’Avner à assumer son statut de héros , son retour a la maison et donc ses actes passe, à essayer reprendre une vie normale a la maison, ben vient la dernière séquence qui vient entériner le propos du film "vengeance doesn’t fucking work!" dit daniel craig !!! Une dernière scène, un dernier dialogue, un dernier plan. Et tout est dit. Le film se termine au milieu des 70's et on sait déjà de quoi le futur sera fait. ca s'arrêtera pas ... spielberg a perdue espoir . munich c'est top 5 spielberg du point de vue ambition , narratif , formel ..