[Waylander] Mes critiques en 2010

[Milkshake]

Un classique dont j'ai une mémoire très vague excepté la bande son electro qui faisait un carton à l'époque.

Faut que je le revoit car la suite vu au cinéma Innocence - Ghost in the Shell 2 j'avais trouvé ça d'un chiant même si visuellement très beau Le coup du rêve dans le rêve du rêve qui mène nulle part ...

[Waylander]

Tu dois l'avoir vu y a longtemps parce que la bande son a rien d'éléctro.

Pour le 2 c'est comme du K-Dick : le spectateur est perdu dans les méandres de différentes réalités. Ghots in the Shelle la fin tu pourrais presque te dire que tout ce qu'on a vu c'était qu'une personnification des programmes informatique mais que rien n'était réel. La ville pourrait être le réseau internet et les gens, des programmes informatiques. Tout ça n'est que métaphore et nos vies finalement n'ont rien de bien différentes de celles de l'informatique, des machines etc..La structure est la même. Donc pour différencier les deux c'est quasi impossible.
Perso je kifferais le 2 effectivement ça va un peu trop loin.

[Heatmann]

Intéressant les critiques de DA de Batman, j'y jetterai peut être un oeil.

par contre Zack Snyder ou pas un film d'animation (genre dont je suis pas fan) avec des chouettes faudra me payer pour voir ça

ouai ca m as donner envie ces 2 batman , par contre legend of the gardien c'est tres bien , de l aventure avec une grand A , une mise en scnes snyderiene intense et des graphisme qui dechirre , chouette Vs hiboux peut etre , mais classe quand meme.

[Scalp]

Les 2 Batman sont même dispo en Blu Ray ( par contre Batman c'est quand même mieux en comics qu'en DA ).

Sinon magnifique critique de Ghost in The Shell !!

[Heatmann]

j ai vendu mon bluray du street fighter super pourri donc vient de prendre le gotham knight pour une boucher de pain

[Moviewar]

C A S I N O

Meilleur film de Scorsese, Casino est à hisser au sommet du 7ème Art. D'une richesse cinématographique imparable et incomparable, Casino est certainement le meilleur de tous les temps, à placer même au-dessus du cultissime Citizen Kane.

Leçon intégrale de cinéma, c'est avec ce film que Scorsese explore tous se thèmes et réunit tou son talent, entier, pour imposer une œuvre quasi historique, indémodable, dense et tragique. Un drame complet qui suit le schéma habituel du réalisateur (ascension-déclin-renaissance) sans sombrer dans une copie des Affranchis (qui est techniquement beaucoup moins riche).

Casino est bourré de travellings bluffants et inventifs. Mouvement de caméra sur mouvement de caméra, Scorsese nous livre ses fameux plan-séquence, ses mouvements de grues chef d'oeuvrissime, des contre-plongées, ses prises de vues atypiques , son montage féroce qui doit donner le tournis à tous les monteurs professionnels et la honte à la majorité des cinéastes.

Encore une fois le cinéaste livre une superbe soundtrack en piochant des titres cultes et phares de l'époque du film et y ajoute en plus une composition "classique" terriblement efficace et foutrement solennelle. "La passion selon Saint Matthieu" ouvre ce chef d'oeuvre et marque direct le coup en nous montrant donc cet homme en ombre chinoise "tomber" littéralement, une chute vertigineuse sur fond de couleurs vivaces et chatoyantes issues d'un monde e paillette, de dollars, de mafia, de pots-de-vin, de complots de glamour et de bourgeoisie. La chute d'un personnage est donc annoncée dès le début du film avec ce passage mais juste avant aussi celui de l'explosion et des flammes. On pense à la mort du protagoniste mais c'est une pirouette, un cliffangher excellent qui ne sera dévoilé que vers les 40 dernières minutes.

Scorsese marque donc un coup énorme avec ce film immense sur la destinée tragique d'un trio aux dents longues :

Les trois acteurs signent sans doute ici leur meilleur rôle.

Las Vegas, la mafia, les ethnies différentes impliquées dans l'histoire (italiens, juifs et américains), les relations conjugales destructrices , , la jalousie, l'ambition , la drogue, l'argent, le pouvoir, etc...des multitudes de thèmes sont abordés et le tout fusionne à l'excellence tant l'écriture est PARFAITE digne d'un meilleur pavé littéraire de ce monde.

Un concentré d'un univers totalement matérialiste, macho, misogyne et j'en passe. Scorsese n'en fait pas du tout l'apologie : l'histoire se termine mal, les personnages sombrent tous et même si le principal du film s'en sort, l'honneur n'est pas sauf. Les autres sont condamnés à la mort. Par la drogue ou par le crime.

On pourrait considérer que tout ce qui arrive n'est que de la faute au personnage de De Niro mais finalement c'est tout de même le plus raisonnable du film. Il campe même quelqu'un de calme et de non-violent mais qui sera dépassé par les évènements et anéantit par son couple.

D'ailleurs, la rencontre Ginger/Sam est très glamour, très jolie à regarder avec un superbe ralentit bourré de sensualité et une excellente chanson qui colle parfaitement à la scène:

Au fur et à mesure du film, les protagonistes devinent pathétiques comme on peut le constater par la réalisation et l'appuie de la caméra sur certains passages : Ginger et la drogue, l'état lamentable dans lequel elle plonge littéralement ou encore Sam qui gueule pour du muffin et des myrtilles ou tout simplement le fait que lui-même croit en l'amour avec...une pute. Ce la démontre à quel point il manque de quelque chose. Il a tout ce qu'il faut et ce qu'il veut (ou presque) mais finalement il connait mal l'amour, il est naïf et prête trop facilement sa confiance. Ginger est parfaite mais ultra matérialiste et encore une fois chez Scorsese la femme est souvent une des raisons fondamentales de la "chute" de ces hommes sortis d'un milieu de malfrats, de mensonges etc... Un univers de macho et de gros bras mais aucune place pour la vraie amitié, l'amour, la confiance. C'est à des dépends que l'apprendra Sam.

La 1ère heure est un clip promo pour Las Vegas (c'est péjoratif ce que je dis) et tout est fait pour que le spectateur ouvre grand les yeux et salive devant cet richesse, cet univers bling-bling. Mais tout cela cache très souvent des choses bien dark. Scorsese dépeint ses personnages comme des Dieux au début puis comme des sous-merdes par la suite. Pathétiques et paranos ils assistent à la destruction de leur empire.

Le film est parfois très violent et nous rappelle que l'univers de Vegas est impitoyable:

Au début, Sam est souvent très iconisé et ça offre des plans sublime (la photographie est tellement travaillée, précise et efficace que l'Oscar est largement mérité et même pour 20 ans de cinéma). Casino fait partie des films où presque chaque plan du film pourrait devenir un wallpaper ou un poster. Le film le plus léché de Scorsese.

Autre séquence très réussie avec une gestion de l'espace bine sympa et une joute verbale intense. c'est dans le désert que se règlent les comptes et le spectateur "doute" le temps de 3 minutes sur la suite des évènements. Nicky très en colère, Sam mal à l'aise dans ce no man's land jonché de trous où dorment les victimes des pompes à fric et c'est assez marrant de voir ces deux mecs qui n'ont rien à foutre là avec leurs costumes soyeux et leurs lunettes de soleil à l'ancienne, style bien bourgeois, bien friqué au milieu de nulle part, au milieu de ce désert aride qui enterre les histoires louches et se fait frontière infranchissable pour qui veut échapper à Vegas.... Le contraste est amusant.

Le film n'évite pas quelque clichés mais sont-ils vraiment des clichés? (rappelons que c'est tiré d'une histoire vraie, d'un livre et que Scorsese a un passé où la mafia régnait en maitre sur son quartier : il en connaissait, en côtoyait etc...et si ya bien un réalisateur au monde qui met en scène ce qu'il connait c'est bien lui).

Voilà la mafia : des gros ventres, des vieux, des bavards, des mangeurs de pâtes. Le film n'est pas vraiment là pour nous apitoyer sur eux, les pontes, les vieux cons quoi. Alors Scorsese nous les montre souvent dans l'ombre ou des pièces peu éclairées et de parler fort, de manger des pâtes.. Ça me dérange pas. Je moque d'eux plus qu'autre chose.

Raccord nickel et plan-séquence excellent (il y en a un semblable dans Goodfellas et dans Mean streets) :

Tout en subtilité et direction de figurants parfaite (on croise De Niro, petit mouvement de tête, salut sommaire qui veut tout dire.Manipulation de l'argent, on y voit que du feu,). A mettre au coté de la scène des tricheurs également terrible et honnêtement il n'y a rien à jeter dans le film.

Le trio qui connu l'apogée termina dans le sang, la honte et la drogue. Il n'y avait pas d'autre issue. Scorsese clôt parfaitement cette ce drame et avec la majorité des films de sa filmo, ce cinéaste démontre que à trop en vouloir, à être trop ambitieux et à côtoyer des univers sombre qui nous influence, nous forcent à agir de façon violente et à ne penser finalement qu'à notre propre personne, on finit toujours par payer. Parce que malgré tout ce que possédait les personnages, ils étaient "seuls".

Bref, la perfection technique/scénaristique absolue du Cinéma en 2h50.

un gros

10/10

Ce qui est à Vegas...

...reste à Vegas.

[Scalp]

Et bein y a du niveau là !!

[Milkshake]

Putain je suis jalou, il y a des captures que j'aurais bien aimé faire. Tu la fait avec quoi le dvd ? J'aurais bien aimer notamment une capture sur le zoom du début de De Niro dans le casino qui allume sa clope, la classe ultime.

Je pense on est d'accord l'intro est puissante par cette ombre qui chute avec la musique classique en fond ça donne direct le ton, le plan séquence décrit par way magistral, la rencontre ginger ace sous ralenti le genre de truc vu mille fois mais ça passe parfaitement dans le film, le duel dans le desert ...

Par contre en blu-ray on le voit bien le lifting raté de Joe pesci

[Heatmann]

ben en gros on est tous d accord que le langague cinematographique est enorme , c'est ultime , apres on se rend compte que biensur on aprehend les chose a l ecran de maniere differente, et on a pas le meme regard sur les intension de marty ou la moral des perso .

[Waylander]

Non franchement ce truc du challenge ça flingue. On est forcé de faire une bonne critique et tout. Du lourd. Non parce que je remarque quand même que chacun de nous a bien évolué dans ses critiques. Mieux écrites, plus directes, plus développées sur l'aspect formel des films, parfois plus référencées etc...

Bref, pour Casino de toute façon ce film fait quasiment l'unanimité.

[Milkshake]

Forcement ça nous pousse à pondre quelque chose de correct, je trouve aussi qu'on s'améliore en terme de critique.

Sinon ta pas répondu tu les a fait comment tes captures ?

[Waylander]

J'ai squatté le dvd d'un pote et j'ai utilisé VLC.

[Alegas]

GONE BABY GONE

Le film est ambitieux : plusieurs personnages prennent la parole et ont leur temps de présence à l'écran.
Boston. Les habitants sont nombreux, c'est la vie de quartier avec ses frasques, la drogue, les camés, la dépravation et une certaine hypocrisie (une petite blanche disparait ça rameute tout le monde et comme le fait remarquer Patrick, un petit black tout le monde s'en tape).
On suit deux détectives, jeunes et en couple dans une affaire louche et on peut déjà signaler un bon point puisque c'est rare un polar où on ne suit pas un vieux de la vieille. Patrick est jeune, pas costaud du tout, pas une tronche à l'envers comme la plupart du temps au cinéma et c'est plus face à un charisme d'ado qu'à celui d'un vieux flic désabusé que nous avons à faire. Seulement ce mec est issu du quartier de Boston depuis sa naissance et connait donc tout pleins de monde dont Bubba (apparemment un bon perso dans le roman et les suites mais là il est sous-exploité à mort). Patrick a le sang neuf et ne se démonte jamais. Intègre jusqu'au bout et téméraire. Simple détective , il passe pourtant facilement pour un vrai flic en civil.

L'enquête porte sur une petit fille enlevée. La mère est une camée, limite pute et s'en tape royalement de sa fille. La tante quant à elle est vraiment à bout et veut retrouver la petite.
Sur tous ces points le film est pas mal même si on sent que ça manque d'écriture , de profondeur et que trop de points stagnent en surface. on est jamais vraiment plongé "dans" le film. La réalisation est sobre, simple et c'est sans doute cela qui m'a refroidit.

Bon niveau casting ça assure : On a ici le second meilleur rôle de Casey Affleck et le mec est clairement prometteur. Derrière la caméra, son frère Ben Affleck se démerde tant bien que mal mais n'arrive jamais à décoller et à nous scotcher devant l'écran hormis une scène qui est intense, silencieuse, glauque et dont la montage entrecoupé de plans noirs donne toute l'intensité dramatique de la scène( tel un trauma ou une poussée d'adrénaline lors d'une situation qui échappe à notre contrôle, on ne se souvient pas précisément de ce qui s'est passé parce que le cerveau enregistre de courts passages d'euphories (quais subliminal) dû à l'excitation ,a lpeur etc... et la scène exprime à la perfection cette sensation):

Après une scène comme celle-là le perosnnage de Patrick aurait pu être intéressant, bien développé et renforcé mais ce n'est pas le cas et c'est bien dommage. Le film est-il trop court? Trop ambitieux à vouloir s'occuper de pleins de protagonistes alors même que "Gone baby gone" n'est pas le premier roman mettant en scène le couple de détective ?(donc forcément on ne peut pas bien les présenter ni développer les peroso comme lors d'une œuvre introduisant quand même pas moins de 5 romans (alors même si ils se lisent indépendamment il doit bien y avoir une évolution du couple)



L'histoire est touchante, il y a une dose de violence abrupt mais jamais graphique. C'est très très sobre mais efficace comme on le voit sur la fin de la scène ci-dessus.
Encore une fois niveau fond on est face à des personnages dont la morale est chamboulée. Les actes contredisent le devoir pour lequel ils se sont engagés mais sont en parfaite communion avec le cœur. Ça penche d'un coté puis d'un autre.
C'est vraiment le centre du film et le point névralgique de certains personnages (Morgan Freeman, Casey Affleck et Ed Harris).

Je trouve tout de même le final un peu tiré par les cheveux et pas très bien amené. Cela dit, le choix final est ambiguë...rendre la môme à une paumée, d'un quartier paumé ou la laisser à un couple retraité, aisé et qui vont bien l'éduquer et l'aimer?

J'ai le cul entre deux chaises parce que autant si on ne pense qu'à nous-même on la refilerait à la mère pour pas que ça nous ronge à vie mais si on pense à la fille et à son bonheur bah clairement on la ramène pas. Patrick fait un choix, pas le mauvais, pas le bon non plus, mais il a tenu promesse et il a ramené la fille là d'où elle venait. Le souci c'est qu'on voit bien à la fin que la mère ne changera certainement jamais...

Cela dit, dans le film (et ça c'est bien) personne n'est blanc ou noir: Freeman et Harris monte leurs coups en donc et ont quand même organiser la mort de deux jeunes malfrats, Patrick tue un pédophile et c'est carrément une exécution. La petite amie de Patrick est égoïste et ne veut pas (au départ à s'occuper de cette affaire dont les victimes sont des paumés etc...Mais non franchement ça ne prend pas son envol, ça reste trop froid et pas assez long, pas assez dense, trop sobre mais bon c'est pas à jeter c'est bourré de bons points).

7/10

[Scalp]

Encore une excellente critique, par contre je te conseil vraiment de lire les romans.

[Waylander]

Ouais ça me tente.

Par contre je tiens à dire que j'ai vu le film en VF j'avais pas le choix ça explique peut-être le 7. En vostfr ça monterais peut-être à 7.5/8 non parce qu'en plus c'était la vf québec je crois et c'est mal doublé sérieux.