Sixième sensMusique de James Newton Howard qui singe un main titles vraiment mystérieux, aux notes particlièrement simple mais qui rappelle énormément le fantastique. C'est déjà une belle signature.
Le film démarre dans le noir. Une faible lumière ava lors apparaitre,venant du filament d'une ampoule dans une cave. Une femme en robe descend chercher une bouteille de vin. D'un coup elle s'immobilise comme si des frissons l'avaient envahit de toute part. Elle a froid, regarde la porte près des escaliers et de dépêche de repartir d'où elle est venue.
Déjà dès le départ, ya une connotation fantastique, fantomatique. Belle entrée en matière, photographie sobre et sombre rappelant si l'on veut quelques Cronenberg.
Puis on se retrouve avec un couple envahit par l'ambiance tamisée de chez eux et regardant un cadre, prix qu'à reçut Bruce Willis (le psy) pour son travail avec les enfants.
Un peu d'alcool dans le sang, joyeux de leur petit tête à tête et c'es partit pour la chambre où la fenêtre cassé va les rappeler à la réalité : Un homme est dans leur salle de bain : grand jeu d'acteur tout en muscle contracté, appeuré, en colère, un vrai autiste. Il dit que le psy l'a abandonné il y a longtemps , qu'il ne l'a pas aidé etc...Et le mec sort un flingue et tire. Il se suicide ensuite. Scène déjà assez flippante où l'on est vraiment pris dans le film. Tension palpable. Fascinante. Bruce Willis est donc allongé sur son lit, entrain de mourir..ou non..puisque l'automne suivant, nous le revoyons assis sur un ban, observant un drôle de gamin.. Cette intro est déjà parfaite : photographie, acteurs, musiques, ambiance, cadrages simples mais efficaces etc..
Sincèrement, le film est complètement intimiste : on y traite la famille et le couple ainsi que l'enfance avec justesse, sans lourdeur.
Le côté fantastique est très discret (les fantômes ne sont pas transparents ou quoi que ce soit : ils sont comme nous mais avec le blessures apparentes qui les ont tués par exemples et il y en a finalement peu. Ce n'est pas "violent" c'est juste..glaçant.)
et c'est surtout les perosnnages qui sont mis en avant : ultra travaillés et fouillés, les acteurs en livrent une interprétation magistrale et composée, passionnante, prenante. Bruce Willis tient certainement avec ce film (et Unbreakable) les rôles de sa vie (sans oublier MacLane
) et que dire du petit Osment...brillant !, ce gamin possède un véritable don et c'est dommage de ne pas le voir plus au ciné.
La mère seule avec son fils limite autiste, son jeu, ses pleurs..c'est intense. Shyeamaln est quand même un sacré directeur d'acteurs sur son premier film déjà culte et chef d'oeuvrissime.
Très sobre le film n'en est pas moins important : certains cadrages sont originaux et rapellent inévitablement Spielberg. D'ailleurs les fonds chez Shyamaln ressemblent vraiment à ceux de S.S.
C'est la famille, l'enfance (toujours des mômes dans les films de Shyam), les relations conjugales etc...
Sans même parlé du final (que, honnêtement, j'avais deviné dès la scène du restaurant...)
le film est un chef d'oeuvre dans la forme et le fond. Le final est là pour faire genre on secoue le spectateur à la fin mais on peut revoir le film et prendre son pied dans le jeu des acteurs, la photo, la limpidité du montage, les cadrages, la puissance émotionnelle qui se dégag des musiques, des realtions entre les protagonistes, leurs vies etc...
Ce qui me fasicne c'est vraiment la direction d'acteur et ya des scènes poignantes à ce niveau : la scène finale dans la voiture entre la mère et le petit ; la scène où les deux persos principaux se révèlent leurs secrets ; la scène en plan-séquence -où la caméra va d'un perso à un autre en travelling- dans la cuisine entre la mère et le peti et j'en oublie.
Entre une mère, seule, avec deux boulots, qui n'arrive pas à aider son fils mais lui livre tout de même un incroyable amour et qui est encore souffrante de la mort de sa mère...Elle se demande si elle est fier d'elle..Une mère courageuse, mais qui souffre.
Un psy désabusé qui cherche à se racheter mais pour cela il oublie totalement son couple. etc...etc..
Pour la fin ya quand même trop d'indices : la porte fermée donc, le coup du resto, le tout début quand il va voir sa femme qui dort elle a froid et se couvre un peu mieux etc.. La mère du petit qui ne parle jamais avec bruce Willis aussi.
Enfin bref, Shyamlan est un bon réalisateur et ses deux premiers films des chef d'oeuvre sur énormément de niveaux dont : musique, ambiance, photo, mise en scène, acteurs.
10/10.