[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

City of life and death - 7,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 07 Sep 2010, 13:54

CITY OF LIFE AND DEATH
Lu Chuan - 2009
7,5/10

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Après nous avoir fait part des rivalités entre tibétains et chinois dans Kekexili, le réalisateur chinois Lu Chuan nous livre cette fois-ci un film historique sur le conflit sino-japonais. Et pour cela, il s'intéresse à un évènement assez méconnu et pourtant particulièrement traumatisant pour le peuple chinois : la prise de Nankin par les japonais en 1937. Au-delà du travail de mémoire, le réalisateur nous livre un superbe film sur l'horreur de la guerre.

On suit donc les différentes étapes de cette invasion japonaise. Alors qu'à l'époque Nankin était la capitale de la Chine, elle fut attaquée par l'armée japonaise et prise en moins de 3 jours. Puis les soldats japonais vont traquer les derniers soldats chinois encore en vie avant de regrouper les civils dans un camp de réfugiés sous la protection de quelques humanitaires allemands et américains. Mais, à la guerre comme à la guerre, les japonais vont bien profiter de leur statut d'occupant ...

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Le film se divise donc en 2 parties. Dans un premier temps, on suit l'attaque assez expéditive des japonais face à des soldats chinois livrés à eux même après la désertion de leurs dirigeants. Cette partie est violente et les japonais vont exterminer leurs adversaires de façon méthodique. Cette première partie ne s'attarde donc pas sur des personnages en particulier mais nous montre les effets de masse. Puis dans un deuxième temps, il nous présente progressivement ses protagonistes lors de cette longue période d'occupation. On aurait pu croire que le film serait engagé mais le réalisateur arrive toujours à rester neutre et à nous présenter les faits tels qu'ils ont eu lieu. D'un côté comme de l'autre, on a affaire à des êtres humains face à leurs convictions et leurs doutes.

Il faut quand même prévenir que ce film risque de choquer les plus sensibles. Il n'est pas question pour le réalisateur de faire abstraction des horreurs de la guerre et on a le droit à des scènes d'une grande violence. Des scènes d'exécution à celles de viols collectifs, on ne nous épargne aucune horreur. Mais c'est aussi ça qui fait que le film est aussi réussi. Avec son réalisme troublant, on ne peut que ressortir marqué de ce film.

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Visuellement, le film est également une parfaite réussite. Optant pour un superbe noir et blanc, le réalisateur ne fait pas l'impasse sur le côté esthétique de son film. Il nous avait déjà prouvé tout son talent sur Kekexili mais il nous le confirme avec ce film. Le choix des cadres, les lents travellings, les plans sur les visages, tout est maitrisé à la perfection. On aurait pu craindre que le contraste entre l'esthétisme visuel et l'horreur des scènes ne passe pas mais j'ai trouvé que ça servait vraiment le film. A cela, il faut ajouter une musique plutôt discrète dans son ensemble mais qui arrive toujours à souligner les scènes comme il faut. Comme ces scènes d'exécutions massives simplement soulignées par le bruit des tambours. Et que dire des décors ? Ils sont tout simplement plus vrais que nature et nous plongent totalement dans cet univers apocalyptique qu'est la guerre.

Côté interprétation, il n'y a rien à dire. Tous les acteurs s'en sortent fort bien. Du côté japonais, on s'intéresse principalement à 2 hommes, l'un est sergent et il découvre les horreurs de la guerre comme nous avec les traumatismes qui s'en suivent et l'autre est colonel et semble totalement dépourvu de sentiments ... à aucun moment on ne ressent le moindre remord de sa part par rapport aux actes qu'il a pu commettre. Les 2 acteurs sont vraiment parfaits dans leur rôle respectif. Du côté chinois, il y a une galerie de personnages plus importante. Wei Fan joue le rôle de Mr. Tang, un homme instruit qui croit pouvoir négocier avec l'occupant pour sauver sa famille. Les actrices Yuanyuan Gao et Yiyan Jiang apportent une réelle touche d'émotion par leurs rôles de femmes fortes : la première joue Miss Jiang l'une des responsables du camp qui va tout faire pour sauver un maximum de ses compatriotes et la seconde joue une jeune femme prête à se sacrifier en se prostituant pour l'ennemi. A noter également la présence d'un Ye Liu charismatique mais malheureusement son personnage ne fait pas long feu ...

Au final, Lu Chuan nous livre un beau film qui rend hommage à tous ces chinois morts pendant cette occupation. Mais il arrive surtout à garder un ton neutre et humaniste qui dénonce la guerre et ses conséquences tragiques. Un film qui marque les esprits et auquel j'attribue un bon 7,5/10 qui pourrait bien prendre un point supplémentaire avec le temps.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Mar 07 Sep 2010, 15:54

Air doll m'intéresse beaucoup surtout son sujet qui je l'espère se rapprochera pas d'une idée mise en boite y a 3 mois par l'asso :?
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Droit de passage - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 09 Sep 2010, 11:51

DROIT DE PASSAGE
Wayne Kramer - 2009
6,5/10

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Après un Lady Chance dont je n'ai pas vraiment de souvenir et un Running scared bien sympa, Wayne Kramer semble retourner à ses débuts en transformant en long-métrage son premier court-métrage de 35 minutes qui lui a permis de se faire connaitre. Et une fois de plus, il s'attache lui-même à l'écriture du scénario ce qui est plutôt une bonne chose.

Il suit ici les destins entrecroisés d'une galerie de personnages vivant à Los Angeles. Max Brogan est un flic qui travaille à l'immigration avec son collègue Hamid. Ils sont chargés de mettre la main sur les immigrés mexicains illégaux et de les reconduire chez eux. Claire Sheperd et Gavin Kossef sont 2 jeunes immigrés à la recherche d'une carte verte pour pouvoir rester sur le territoire américain. Ils vont tous les 2 trouver un moyen détourné de l'obtenir. Denise Frankel est une avocate qui rend régulièrement rendre visite à une petite fille africaine en attente d'adoption. Et Tasmila est une lycéenne d'origine iranienne qui vit tranquillement avec sa famille jusqu'au jour où l'une de ses dissertations va lui causer des problèmes.

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Tous ces personnages vont donc s'entrecroiser dans ce film chorale qui rappelle forcément un peu les films d'Innaritu. Malheureusement, le film n'a pas le même impact émotionnel que les films du réalisateur mexicain. La structure narrative est très réussie et on passe de façon fluide d'une séquence à une autre sans que l'on soit gêné. Et le thème de l'immigration est idéal pour ce genre de film. D'ailleurs le réalisateur n'oublie de parler d'aucun cas grâce à une galerie de personnages très complète : Mexique, Moyen Orient, Asie, Israël, Australie. C'est un vrai brassage des cultures et des religions auquel on assiste.

Pour ce qui est de la mise en scène, Wayne Kramer s'est calmé par rapport à Running scared. Les effets clippés auraient été un peu déplacés sur un tel sujet. Il opte donc pour une mise en scène plus classique mais très agréable à suivre. En revanche, il a gardé son directeur de la photographie attitré Jim Whitaker qui nous livre une photographie assez "chaude" dans son rendu. Quant à la musique de Mark Isham, elle vient bien souligner les passages dramatiques sans en faire de trop.

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Le casting est également réussi. Harrison Ford joue tout en sobriété son rôle de vieux flic au service de l'immigration qui a des cas de conscience sur ce qu'il fait. Il est intéressant de suivre l'évolution de son personnage à travers le point d'honneur qu'il s'est donné de retrouver une jeune femme mexicaine disparue. Son collègue joué par Cliff Curtis a une histoire de famille un peu abusée mais ça passe encore. Le duo de jeunes acteurs Jim Sturgess et Alice Eve est plutôt bon : l'un joue un immigrant israélien qui s'aide de la religion pour rester aux USA et l'autre est une immigrante australienne qui trouvera une solution bien moins "catholique" et plus traumatisante pour parvenir à ses fins. Le couple joué par Ray Liotta et Ashley Judd est totalement en opposition. Ray Liotta s'en sort mieux que récemment dans un rôle assez sobre de bâtard qui profite de son statut pour obtenir ce qu'il souhaite. Alors que l'excellente Ashley Judd joue une femme au grand cœur qui est prête à tout pour aider une jeune orpheline africaine. Quant à Summer Bishil (vue dans Towelhead), elle interprète l'un des personnages les plus intéressant. Elle est très touchante en étudiante musulmane condamnée à retourner en Iran sous prétexte qu'elle a écrit une dissertation ambigüe. Je ne suis même pas étonné par cette histoire : je suis persuadé que ça doit être des choses qui arrivent en vrai ...

Au final, voici un film chorale plutôt sympa que je rangerais au côté du Collision de Paul Haggis (même si je dois dire que j'ai une préférence pour celui de Haggis). Le thème de l'immigration est bien traité grâce à une bonne écriture des personnages et à un casting très réussi. Ça ne restera pas un modèle du genre mais il est agréable à regarder.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Jeu 09 Sep 2010, 13:26

ah un film pour moi! en tout cas ta critique l'indique!! genre collision! :love: :love:
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Poison violent (Un) - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 09 Sep 2010, 13:55

UN POISON VIOLENT
Katell Quillévéré - 2010
6,5/10

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Après avoir fait ses armes sur des courts-métrages, la jeune réalisatrice (30 ans) Katell Quillévéré passe au long-métrage avec Un poison violent. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle commence bien puisque son film à remporté le Prix Jean Vigo 2010.

On suit dans ce film l'entrée dans l'adolescence d'Anna, une jeune fille élevée dans le catholicisme. Alors que son père vient de quitter le foyer et que sa mère déprime suite à cette séparation et trouve du réconfort auprès du prêtre du village, Anna découvre les premiers émois amoureux. Mais elle doit aussi s'occuper de son grand-père, bon vivant en fin de vie, et préparer sa confirmation qui clora sa vie de croyante.

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Ce premier film au ton intimiste est vraiment réussi. La réalisatrice nous décrit la période de l'entrée dans l'adolescence avec réalisme mais en même temps avec une certaine poésie. L'histoire se passe à la campagne et se limite donc au microcosme d'un petit village rythmé par la messe du dimanche. Les problèmes de l'adolescence ne sont donc pas abordés de la même manière que dans les films sur la bourgeoisie parisienne et ça n'est pas plus mal ! Cette jeune fille qui vit avec sa mère catholique et dépressive et son grand-père athée et bon vivant va devoir découvrir les premiers émois amoureux par elle-même.

Le film joue un peu dans la même catégorie que Hadewijch de Bruno Dumont pour son traitement de l'adolescence lié à la religion. D'ailleurs, la réalisatrice a bien travaillé sa mise en scène en choisissant de beaux cadres et en utilisant la caméra à l'épaule avec parcimonie aux moments où il y en avait besoin. Pour un premier film, on sent déjà un certain talent pour la mise en scène qui demande à être confirmé.

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Ce qui différencie ce film d'Hadewijch, c'est son interprétation. Là où le premier avait beaucoup de problèmes de justesse avec ses acteurs amateurs, celui-ci est vraiment nickel. Alors que Julie Sokolowski s'améliorait au fur et à mesure que le film avançait, ici la jeune Clara Augarde est tout de suite dedans et joue parfaitement d'un bout à l'autre. A ses côtés, le jeune Youen Leboulanger Gourvil s'en sort pas mal non plus dans le rôle de ce garçon qui respire la joie de vivre et qui fait rapidement craquer Anna. Du côté des adultes, on retrouve une Lio à contre emploi qui est totalement crédible en catholique un peu coincée. Stefano Cassetti et sa barbe abondante dégage vraiment quelque chose d'intéressant en prêtre dont la foi commence à vaciller. Et enfin, Michel Galabru livre une interprétation touchante qui sonne comme un dernier rôle tant la fatigue semble s'être emparé de lui ...

A noter également la présence de la reprise de "Creep" par Scala qui servait déjà de musique à la bande-annonce et qu'on retrouve ici pour le générique de fin. Une bien belle chanson qui conclue le film en beauté !



Au final, avec ce premier film Katell Quillévéré arrive à trouver un ton personnel pour nous raconter cette initiation à l'amour d'une jeune fille. A la fois poétique et touchant, ce film mérite d'être découvert et on suivra la réalisatrice et la jeune actrice de près dans leurs prochains projets.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Jeu 09 Sep 2010, 15:49

ouai ca ma bien plue crossing over :super:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Lun 13 Sep 2010, 14:10




:super: :love:
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Cellule 211 - 7,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 14 Sep 2010, 17:10

CELLULE 211
Daniel Monzón - 2009
7,5/10

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Depuis quelques temps, le film de prison est devenu un genre à part entière. Il suffit de voir Un prophète ou Dog pound pour s'en convaincre. Mais surtout, le genre restera marqué par la série Oz qui a remis ce thème au goût du jour. C'est donc cette fois-ci aux espagnols de s'essayer au genre et le résultat est plutôt convainquant.

Le film suit l'histoire de Juan, un gardien de prison qui débarque sur son nouveau lieu de travail. Histoire de prendre ses marques, il arrive un jour plus tôt pour visiter les lieux. Mais lorsqu'une émeute se déclenche, le directeur se retrouve obligé de mettre la prison en quarantaine laissant le petit nouveau livré à lui-même. Il va alors se faire passer pour un prisonnier afin de survivre dans ce milieu hostile ...

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Bien sûr, on pourra trouver le scénario un peu tiré par les cheveux par moments mais la narration est bien fluide et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce jeu de rôle où chacun essaye de se jouer de l'autre. De plus, l'évolution du personnage principal est accentuée par l'utilisation de flashs-back toujours bien amenés qui permettent de le cerner un peu mieux sans faire trop de lourdeur. Il y a quand même un élément que j'ai trouvé un peu gros, c'est le coup de la femme enceinte qui se retrouve dans l'émeute devant la prison et bien sûr juste devant les caméras de télévision ... Et il y a quelques autres facilités narratives du même genre.

Le film arrive à faire une critique intelligente du milieu carcéral en mettant en avant le traitement de ces prisonniers qui n'ont aucun droit. La prison est un microcosme dont rien ne sort : si un prisonnier se suicide, on ne saura jamais les raisons qui l'y ont poussé. Le film nous présente aussi le problème de la corruption à l'origine de véritables réseaux internes. Ça n'a pas la puissance dramatique d'Un prophète mais c'est déjà un très bon début.

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Niveau violence, ça ne fait pas dans la dentelle non plus. Bien sûr, comparé à la série Oz, c'est presque gentil mais il y a quand même quelques scènes bien marquantes : un maton torturé, un autre buté de sang froid, une scène d'assaut final assez sauvage ... Et puis le film s'ouvre sur une scène où un prisonnier se suicide en se tranchant les veines. C'est très réaliste et le ton est donné immédiatement.

Côté interprétation, tous les acteurs s'en sortent bien. Le héros interprété par Alberto Ammann évolue vraiment rapidement : du gentil garçon ayant une vie de famille bien tranquille, il devient progressivement le bras droit du caïd de la prison et la haine prend le dessus sur le reste. Ce changement brutal est rendu crédible par certains évènements que je ne dévoilerai pas. Dans le rôle de Malamadre, le caïd de la prison, Luis Tosar est bien charismatique comme il faut. Mais lui, au contraire de Juan, récupère un peu d'humanité au fur et à mesure que le film avance et en vient à faire confiance à celui-ci malgré les avertissements de ses co-détenus. Dans le rôle du chef des gardiens, Antonio Resines a une bonne gueule de bâtard et il remplit parfaitement son rôle. Enfin, Marta Etura est vraiment super charmante dans le rôle de la femme du héros et elle apporte une petite touche de féminité à ce film de machos.

Au final, ce quatrième film de Daniel Monzón lui permet enfin de se faire connaitre du grand public. Ce film est une belle réussite et on fera facilement abstraction des quelques facilités scénaristiques.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Mar 14 Sep 2010, 17:11

Le film de prison a pas attendu 2009 pour être un genre à part entière ;)
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Mar 14 Sep 2010, 17:13

Oui c'est vrai mais ça faisait quelques années qu'on ne voyait plus trop de films sur ce sujet.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Mar 14 Sep 2010, 17:14

Oui c'est vrai ( enfin y a eu quelques DTV ou quelques Steven Seagal, JCVD quand même :eheh: )
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Chatroom - 4,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 14 Sep 2010, 22:34

CHATROOM
Hideo Nakata - 2010
4,5/10

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Le grand réalisateur de films d'angoisse japonais Hideo Nakata avait déjà tenté sa chance aux États-Unis en réalisant lui-même le remake de son film Ring 2. Le résultat fut loin d'être concluant ... Cette fois-ci, c'est vers l'Angleterre qu'il s'est tourné pour son deuxième film en anglais. Pour l'occasion, il s'est attaché les services du scénariste Enda Walsh déjà auteur de l'excellent Hunger. Malheureusement, le résultat est loin d'être à la hauteur des attentes.

Le film raconte l'histoire de William, un ado anglais qui crée un "chatroom" (salon privé sur internet) afin de s'y faire des amis virtuels. Alors que tout semble se passer pour le mieux, le jeune homme va commencer à cerner les points faibles psychologiques de ses nouveaux amis et va expérimenter ses pouvoirs de persuasions afin d'arriver à ses fins ...

L'idée de départ était intéressante surtout que le réalisateur prend l'initiative de mettre en scène ces relations virtuelles de façon originale. Malheureusement, on se rend compte que le concept tourne rapidement à vide et aurait dû se limiter à un court-métrage. Il faut dire que cette "chatroom" se limite à une pièce dont les décorations changent d'une scène à l'autre. Et le thème qu'aborde le film est traité de façon un peu trop simpliste ... on a le droit à de la psychologie de comptoir sur les problèmes liés à l'adolescence ! Quant aux dangers d'internet, ils sont à peine abordés. Par exemple, la question de la pédophilie est abordée pendant 10 secondes montre en main.

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Niveau photographie, Benoît Delhomme (The proposition) a fait un bon travail sur les scènes du monde virtuel. L'éclairage et les contrastes de ces scènes ont vraiment un bon rendu. Mais pour accentuer la différence, la photographie du monde réel est super terne ce qui rend le résultat assez moche. On dirait la photographie de Millénium ! Pour ce qui est de la mise en scène de Hideo Nakata, elle comporte de bonnes idées mais pour un spécialiste de l'angoisse, il nous livre un film qui manque sérieusement de tension et de suspense.

Le casting est plutôt sympa mais là aussi les personnages sont trop mal écrit pour que les acteurs puissent livrer des interprétations vraiment intéressantes. Dans le rôle principal, Aaron Johnson est assez méconnaissable par rapport à son rôle dans Kick-Ass. Mais l'ambiguïté de son personnage tourne progressivement vers l'invraisemblance. Imogen Poots (28 semaines plus tard) et Hannah Murray (Skins) s'en sortent pas mal mais elles ont déjà été plus inspirées. Enfin, Matthew Beard joue bien le mec fragile et influençable mais c'est bien peu pour tirer le film vers le haut.

Au final, on était en droit de s'attendre à mieux de la part d'un réalisateur comme Hideo Nakata. Pour ma part, j'ai trouvé que c'était un beau raté et il est préférable de revoir ses 2 chefs d'œuvres Ring et Dark water plutôt que de voir celui-ci.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

Messagepar osorojo » Mar 14 Sep 2010, 23:29

Il me tente de moins en moins ce chatroom au fur et à mesure que je lis les critiques que vous lui faites tous ! :D

Par contre Celda 211 me bote bien, merci pour la découverte. Je me suis fait Dog Pound ce week end et je suis un gros adepte de Oz (difficile à égaler à mon sens au niveau de l'univers que cette série dégage et met en place épisode après épisode). Ta critique donne envie, les screenshot bizarrement beaucoup moins. A essayer en tout cas ! ;)
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Sexy dance 3D - 6/10

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 16 Sep 2010, 20:47

SEXY DANCE 3D
Jon Chu - 2010
6/10

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Après 2 premiers épisodes plutôt sympa (surtout le deuxième en fait), la franchise "Sexy Dance" surfe sur la vague de la 3D en nous livrant un troisième opus en relief. Il s'est malheureusement fait devancer par le film anglais StreetDance 3D qui, en plus, est meilleur ...

Niveau scénario, il n'y a pas grand chose de nouveau : on prend la même recette que les épisodes précédents en changeant les acteurs. On suit donc Moose (personnage secondaire du 2) qui d"barque à l'université de New York et qui fait rapidement la connaissance d'un groupe de street-dance. Après une petite démo, ceux-ci veulent qu'il intègre l'équipe. Le leader de ce groupe Luke possède un grand hangar aménagé où ils vivent et répètent tous ensemble ... le rêve ! Dans le même temps, Luke a également repéré une jolie fille Natalie qu'il voulait intégrer au groupe histoire de conclure. Mais il va vite falloir se préparer pour un contest auquel participent leurs plus grands rivaux ...

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A la mise en scène, on retrouve Jon Chu, déjà réalisateur de Sexy Dance 2 qui s'est quand même un peu calmé sur les effets clipesques. Pourtant, ça n'empêche pas que le rendu 3D soit moins bon que celui de StreetDance. Certaines scènes de danse sont trop rapides dans les mouvements, du coup le résultat est un peu flou ... Son concurrent avait eu l'intelligence d'utiliser les ralentis pour ce genre de scène. Sinon, ça reste plutôt sympa dans l'ensemble.

La seule scène totalement inutile et uniquement prévue pour la 3D, c'est la scène du premier baiser entre les 2 héros. Pour cette scène, ils se mettent au-dessus d'une plaque d'aération et s'amusent à souffler des gouttes de soda avec leurs pailles. Et celles-ci montent vers la caméra située en plongée au-dessus d'eux. Cette scène est tellement nase que j'en ai rigolé pendant 5 minutes ! :lol: Dans les points positifs, il faut dire que voir la ville de New York en 3D est plus intéressant que celle de Londres. Dommage que la ville ne soit pas mise d'avantage en valeur, ça aurait pu claquer ...

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Niveau danse et chorégraphie, c'est toujours du bon et c'est quand même le principal dans ce genre de film ! Les scènes de danse sont plutôt réussies dans l'ensemble même si une fois de plus, elles souffrent de la comparaison avec StreetDance qui mettait la barre assez haute. De plus, il semblerait qu'ils aient un peu manqué d'imagination : pour remplacer la scène sous la pluie du 2, cette fois-ci on a le droit à une piste de danse inondée dans laquelle les danseurs pataugent ... on innove comme on peut. Enfin, la scène de danse qui marquera le plus les esprits est celle qui rend hommage aux comédies musicales des années 50. Lors d'un plan-séquence, on suit Moose et son amie d'enfance Camille danser "à l'ancienne" dans les rues de New York : franchement sympa !

Côté casting, on reste dans le schéma habituel. Rick Malambri et Sharni Vinson joue le couple de beaux gosses qui vont tomber follement amoureux avant de se prendre la tête et de se retrouver à la fin. Mais contrairement à d'habitude, on a le droit également à une deuxième amourette plus secondaire entre Moose (Adam G. Sevani) et Camille (Alyson Stoner). Cette seconde histoire est presque plus intéressante que la première car moins stéréotypée. En tout cas, chacun remplit son rôle sans trop de difficulté et assure comme il se doit sur les parties de danse. Et puis il y a toujours les seconds rôles comiques : ici c'est des frères jumeaux interprétés par Martin et Facundo Lombard qui font leur show. Ça va 5 minutes mais après, ça devient un peu lourd ... Et il faut admettre que Sharni Vinson, sans atteindre le charme de Briana Evigan, est quand même fort charmante. :oops:

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Pour ce qui est de la musique, ça reste dans le style commercial avec Flo Rida, T.Pain, Trey Songz, Estelle, Busta Rhymes, ... A noter également que le film s'ouvre sur l'excellent titre "Empire state of mind" de Jay-Z et Alicia Keys et qu'on retrouve le titre "Bust your windows" de Jazmine Sullivan. Autrement dit, y'a quand même du son sympa !



Au final, ce troisième opus n'atteint ni le niveau du deuxième par son casting et ses scènes de danse ni StreetDance par son utilisation de la 3D. C'est donc une petite déception qui se regarde néanmoins sans déplaisir pour peu qu'on aime le genre. En tout cas, je ne vais pas me plaindre d'avoir eu une double dose de films de danse cette année ! 8)



En bonus, le clip de Flo Rida : "Club can't handle me"

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Arbre (L') - 8/10

Messagepar nicofromtheblock » Ven 17 Sep 2010, 11:24

L'ARBRE
Julie Bertucelli - 2010
8/10

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Après avoir fait ses gammes comme assistante-réalisatrice sur Trois couleurs de Krystof Kieslowski et sur L'appât de Bertrand Tavernier, la française Julie Bertucelli est passé une première fois à la réalisation avec le film Depuis qu'Otar est parti tourné en Géorgie. Pour son deuxième film, elle continue son exploration des contrées lointaines en tournant en Australie. Elle y adapte un roman de Judy Pascoe intitulé "Our father who art in the tree".

On suit donc l'histoire d'une famille habitant le fin fond de l'Australie dont le père va subitement mourir d'une crise cardiaque. La mère et ses 4 enfants vont devoir vivre ce deuil chacun à leur manière. Alors que la mère se morfond dans son chagrin avant d'essayer d'oublier son mari dans les bras d'un autre homme, Simone la fille cadette va faire une fixation sur l'arbre adjacent la maison persuadée que l'âme de son père s'y est réfugiée ...

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La réalisatrice traite du thème de deuil avec beaucoup de poésie et on ne peut être que touché par cette histoire. Elle brosse le portrait de chacun des personnages avec sensibilité. On pourra juste lui reprocher le parti pris de s'intéresser principalement aux personnages féminins. Simone et sa mère sont les personnages centraux du film et le deuil des 3 frères est abordé de façon assez succincte : l'ainé se réfugie dans ses études, le second passe son temps à faire les 400 coups avec ses copains et le petit dernier se terre dans le mutisme. Il est quand même intéressant de suivre en parallèle les deuils de la mère et de la fille. Celui de la mère se fait tout en souffrance alors que celui de la fille se fait tout en douceur. L'innocence de l'enfance y est d'ailleurs parfaitement retranscrite.

Côté mise en scène, c'est très posé. La réalisatrice prend le temps de nous montrer les paysages désertiques australiens ce qui souligne l'isolement de cette famille. Ce rythme posé et contemplatif permet également de marquer la différence avec le final et cette tempête qui, du coup, devient encore plus impressionnante. La photographie de Nigel Bluck est également très réussie. La chaleur de l'été australien est parfaitement mise en valeur par le directeur de la photographie. Il faut dire qu'il a quand même fait ses armes sur Le seigneur des anneaux !

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Pour ce qui est de l'interprétation, l'arbre en question tient un rôle tellement important qu'on peut le considérer comme un personnage à part entière. D'ailleurs, les interactions entre l'arbre et les membres de cette famille sont parfaitement amenées et on a l'impression d'être à la limite du fantastique par moments. Dans le rôle de Simone, Morgana Davies est assez bluffante. Elle joue avec un naturel déconcertant et elle rend son personnage particulièrement attachant. C'est assurément une jeune actrice à suivre de près. Charlotte Gainsbourg est fidèle à elle-même avec un jeu minimaliste qui passe beaucoup par les silences et les regards. On aime ou pas sa façon de jouer. Personnellement, je suis toujours conquis. Enfin, Marton Csokas s'en sort pas mal dans un rôle pas forcément très facile d'homme-objet qui essaye d'aider cette femme à surmonter sa tristesse pour aller de l'avant.

Je terminerai par parler de la musique composée par Grégoire Hetzel qui participe pleinement à l'ambiance poétique du film avec ses morceaux à base d'instruments à cordes. A noter également 2 chansons qui collent particulièrement bien au film : "Weak" de Asaf Avidan & The Mojos (ça me fait beaucoup penser à du CocoRosie) qui ouvre le film et "To build a home" de The Cinematic Orchestra qui le clos.



Au final, Julie Bertucelli nous livre un bien beau film sur le deuil dans lequel se mêle poésie et fantastique à travers les yeux d'une enfant. Un film que j'ai déjà pris plaisir à revoir au cinéma et que je reverrai à sa sortie en DVD. Gros coup de cœur du mois d'août !
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