6/10
The Cell de Tarsem Singh - 2000
Film qui vaut bien plus que sa sale réputation de film de clippeur et réal de pub ( la super pub nike de 1996 avec les footeux contre les démons c'est lui ), alors qu'un Aranofsky ou un Kelly avec des premiers films pas bien fameux se sont vu tout de suite adulé, Singh a été mit de coté ( et il a mit du temps a faire son second film
The Fall, très beau mais très chiant et la suite de sa carrière sera pire avec que des grosses merde ), pour son premier film Singh fait preuve d'un talent immédiatement décelable.
Sur le même principe que
Freedy on va donc se retrouver dans l'univers pervers onirique d'un Serial Killer, à la différence où qu'ici c'est pas le tueur qui entre dans le rêve.
Bon l'intrigue policière est rapidement expédiée de l'aveu même de Singh il en avait un peu rien a foutre ( pour lui il est pas question de refaire Seven ou
Le Silence des Agneaux, en fait comme pour The Fall l'histoire y s'en fout ) donc en 30 minutes le serial killer est retrouvé et tout ce qui est hors séquences oniriques c'est très lambda et un peu mou, ce qui l'intéresse c'est l'univers onirique et c'est là qu'il va se lâcher ( bon sur le fond ça reste malheureusement un peu trop simpliste, sans surprise et la fin est très très décevante ). Le début est donc assez quelconque même si j'aime bien l'assaut du FBI qui d'un point de vue technique est super efficace avec des petits accélérés lorsqu'on nous montre l'équipe et Singh se permet même un ralenti sur un hélico comme son copain d'école Michael Bay (ils étaient vraiment ensemble en école de cinéma).
Bon l'univers onirique alterne magnifiques tableaux gothiques et passage totalement kitch ( même si c'est justifié, l'univers d'un gamin de 8 ans est forcément différent de celui d'un serial killer ).
La première incursion de Jennifer Lopez dans l'univers du tueur a un petit coté
Silent Hill mixé à un clip de Marylin Manson avec ces poupées qui ressemblent aux infirmières de Silent Hill et il y a des sacrés tableaux horrifiques proche de l'univers de Barker ( mais il ne sobre pas dans l'horreur graphique facile, enfin la scène du boyau a la broche reste assez crados et surtout très efficace ), chaque séquence est un tableau absolument magnifique où la caméra se promène dans une fluidité totale, la scène du cheval coupé en morceau assure bien ( c'est reprit parait il d'un tableau comme plein d'autres plan du film mais mes connaissances niveau art graphique sont proche du néant donc je ne citerais aucun nom ).
Les quelques CGI du film ont super bien vieillit et tous les films de cette époque ne peuvent pas en dire autant.
Niveau casting on a beaucoup craché sur Jennifer Lopez et franchement elle fait le boulot ( et elle est magnifié par les fabuleux costumes de Eiko Ishioka qui avait déjà fait un merveilleux travail sur
Dracula de Coppola ), à l'époque elle venait donc d'enchainer U-Turn, Hors d'Atteinte et The Celle, et elle y dégageait bien plus de sensualité que tout ce qui suivra dans sa filmographie et c'est dommage car avec le temps elle aurait pu vraiment devenir une super actrice de film de genre mais elle a préféré faire des comédies de merde pour meuf, Vince D'onofrio est plus que convaincant dans son rôle de serial killer complétement barré ( nécrophile et masochiste voir l'hallucinante scène ou il se masturbe sur un corps mort alors qu'il est suspendu en l'air avec crochets dans sa peau ) bon son trauma infantile c'est du vu et revu le pauvre son papa lui tapait sur la gueule toute la journée du coup il est devenu serial killer, Vince Vaughn mouais il est pas trop mal mais on l'a déjà vu bien meilleur (enfin pas souvent mais on l'a déjà vu meilleur). On a d'autres têtes connues dans les seconds rôles et notamment un des tocards de Breaking Bad qui était déjà nul
Howard Shore signe une excellente BO.
Une merveille visuelle, dommage que le script ne soit pas à la hauteur du talent de Singh.