Collatéral Michael Mann - 2004
Bon les critiques de
Heatmann et
Way disent tout donc au lieu de répéter fait essayer une autre approche en comparant Collatéral avec tout les films de "tueurs" qui est un sous genre à part entière, bon vais essayé de faire un truc cohérent mais c'est pas gagné
Collatéral est donc un film de "tueur", genre qui a livré bon nombre de chef d'oeuvre, on retrouve ainsi plusieurs sorte de tueurs, Vincent est un croisement de plusieurs, on a donc le tueur solitaire froid et fauve solitaire dont le boss reste Costello du
Samourai de Melville, le film a inspiré toute une génération de réalisateur, Costello c'est le tueur froid ( et classe, car un tueur c'est toujours classe, d'ailleurs je trouve qu'il ressemble De Niro de
Heat ) comme Vincent donc mais il prépare ces coups minutieusement, Vincent faisant le tout un peu à l'improviste ( pas de repérage des lieux, y se pointe et bute sa cible, y met même pas de gants, là pour le coup ça reste moyennement crédible, par contre dans sa façon de tuer il est ultra crédible, la scène de la discothèque déchire d'un point de vue technique et la scène est complétement crédible, Vincent faisant son carton en prenant à chaque fois le temps de viser, la scène de l'impasse est la première qui nous montre ces capacités et on voit bien que c'est un pro de chez pro qui ne fait pas de fausse note ( la balle dans la tête quoi ) c'est sec et violent ) ce qui ne l'empêche pas d'être très pro ( les dommages collatéraux ça le gène pas ), de plus comme Bourne ( qui lui est un tueur d'état, comme Bond ou
Scorpio ) il a bossé pour le gouvernement, souvent ce genre de tueur a une passion et est très cultivé comme Bronson dans le
Flingueur ou Von Sydow dans
Les 3 jours du condor, en plus d'être cultivé, il est philosophe a ces heures et a un code de l'honneur (
Léon est le contre exemple, il est solitaire, très pro mais il est aussi sans aucune culture et sa seule passion c'est les plantes ), l'équilibre est difficile pour rendre son tueur attachant, ici Mann s'en sort facilement, Vincent en butant quasiment que des gars qui le mérite, et lorsque la victime est attachante comme dans la scène de jazz, l'astuce du jeu fait qu'on accepte son sort, et pis il y a la relation qui a avec Max, il essaye de donner des conseils a ce dernier, on est même carrément séduit par ce personnage ( magnifiquement joué par Cruise dans son meilleur rôle ).
On a ensuite le tueur romantique cher à
John Woo ou le
Crying Freeman, le tueur à la retraite qu'on sort pour une dernière mission ( le flingueur ), le tueur qui essaye de racheter ces péchés en faisant une dernière bonne action ( un tueur pour cible ), le tueur qui a été trahit et veux se venger ( Ghost Dog ou
La Cité de la Violence), sinon y a le tueur numéro 2 qui veut prendre la place du number one comme dans Assassins de Donner, Fullltime Killer de To ou
La Marque du Tueur de Suzuki, sinon on a les tueurs
made in Besson écrit à la truelle.
Là ou Vincent se démarque c'est qu'il est un tueur qui ne sera pas trahi, c'est pas sa dernière mission, il a aucune envie de se racheter, non il est un tueur en pleine possession de ces moyens qui va juste merder par excès de confiance.
Même si les tueurs sont solitaire ( sauf dans le moyen
Guns and Talks, le jouissif
Smokin Aces et l'excellent
A bout Portant) souvent ils se retrouvent avec quelqu'un et ils doivent "cohabiter", ainsi ici Vincent fait "équipe" avec Max, dans le flingueur Bronson prend un jeune sous son aile, dans Léon, Léon prend une gamine et devient pédophile ( erf là je dévie ), dans
Time and Tide Wu Bai doit faire équipe avec un novice total ( qui a un flingue en plastique ).
Tueur c'est un job avant tout masculin, y a peu d'exceptions à part Mortimer dans
51 ème Etat et Maggie Q dans
Naked Weapon ( Naked Weapon c'est aussi un sous genre avec
Nikita ou les tueurs sont entrainé et conditionné ).
Et le tueur a gage pro est a ne pas confondre avec des hommes de mains comme Vincent Vega dans Pulp fiction ou Chris & Snoop dans The Wire ( même si c'est vrai pro méticulleux, ça reste des hommes de mains ), ou bien Tim Roth dans Litte Odessa ( enfin me souvient plus trop pour celui là si Roth est vraiment "tueur pro" ).
En tout cas les tueurs ça donne toujours des films cool
Sinon bein c'est le dernier très bon film de Mann, quand il alliait encore le fond et la forme ( et oue Heatmann,
Public Ennemies c'est gentillet
)
Bon c'est un peu chaotique mon truc, je sais pas trop si c'est vraiment une critique.
8,5/10