Vengeance Froide Phil Joanou - 1996
Bien avant Tavernier et son Dans la Brume Electrique, un autre réalisateur s'était attaqué au roman de James Lee Burke.
Joanou au même titre qu'un Foley ou un Newell, restera l'homme d'un seul titre ( Les Anges de la nuit donc ), et au vue de c'est excellent polar on pouvait penser qu'il était l'homme de la situation pour adapter l'univers de James Lee Burke et bein cruel désillusion.
Les changements par rapport au roman sont nul, et ça transforme une enquête bien écrite en truc tout téléphoné ( y a plus aucune surprise
Je parlerais même pas de l'édulcoration honteuse du perso de Robicheaux, jamais on ressent le coté borderline du personnage, jamais on le sent hanté par ces démons intérieur ( le vietnam est jamais abordé ), jamais le dilemme de la vengeance perso n'est abordé.
Le casting est pas des plus intelligent, quel idée de prendre Alec Baldwin ( alors au top de sa carrière ), il a rien d'un Dave Robicheaux au contraire de Tommy Lee Jones qui était une évidence en cajun, ici jamais on a l'impression de voir un ancien alcoolique borderline qui a toujours vécu dans le bayou, on dirait un gars de New York, il joue pas mal mais c'est pas Robicheaux ( bon il a quand même la mèche blanche ), Kelly Lynch elle pas de problème elle ressemble bien à Annie, Eric Roberts est pas trop mal dans son rôle de gros bras, la meilleure idée du cast reste Mary Stuart Masterson très convaincante dans son rôle de strip teaseuse qui se déshabille pas ( au contraire du bouquin ou il y a du cul, ici y a que dalle ), la pire idée du film c'est pas Baldwin mais Terry Hatcher en femme fatale, la vision de sa poitrine m'avait bien dégouté la première fois que j'ai vu le film ( habillé elle est plutôt bandante mais nue c'est autre chose ), niveau jeu elle a pas le talent nécessaire pour ce rôle fort ( pourtant on voit qu'elle fronce les sourcils pour donner de la prestance à son personnage ).
Longtemps on se demande si c'est bien le même gars qui a réalisé les Anges de la nuit et ce film, jusqu'au gunfight dans l'appart ou on se rappelle que Joanou est capable de pondre des séquences foutrement efficace avec un montage habile et des plans bien choisit ( ce sera malheureusement la seule scène du film réussit qui se paye un look de téléfilm de M6 le reste du temps c'est dommage car le film commence par un super plan aérien du bayou sous la superbe musique de George Fenton et l'espace de 2 minutes j'ai pensé qu'on allait retrouver l'atmosphère moite du roman mais malheureusement non).
Au final c'est pas un film honteux si on pense pas trop au roman mais même si on pense pas au roman c'est pas un bon film.
4/10