Fenêtre sur cour de Alfred Hitchcock
Un huit-clos voyeur au suspense implacable
Fenêtre sur cour repose sur une base originale mais contraignante, un photographe se trouve plâtré chez lui pendants plusieurs semaines son seul divertissement : espionner ses voisins. Toute l'action du film se déroule donc dans son appartement et sa vue imprenable sur l'ensemble du voisinage.
On suit donc la petite vie journalière d'un quartier parfaitement reconstitué de New York, d'une danseuse de ballet aux jeunes mariés en passant par quadragénaire solitaire : tout se petit monde s'agite sous les jumelles de notre héro. Seule la visite régulière de la sublime Grace Kelly vient pimenter ce passe temps sordide. Cette relation entre ce photographe routard pragmatique et cette bourgeoise frivole apporte un joute verbale savoureuse constituant le point d'orgue du film.
Cette routine sera interrompu par le cri strident d'une femme alors que le regard se porte sur l'ensemble du voisinage.A ce moment l'intrigue policère est lancée, on pourra tout juste reprocher à Hitchcock de jeter son dévolu durant toute la deuxième heure sur un seul coupable. Bien le suspense soit parfaitement menée mettant régulièrement en doute les personnages du film, le territoire crée de toute pièce par le réalisateur aurait pu menée à un whodunit un peu plus tordu.
Fenêtre sur cour reste un exercice de style parfaitement maitrisé tenant en haleine le spectateur
8/10