[Jipi] Mes critiques en 2010

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar Jipi » Ven 14 Mai 2010, 10:49

J'avoue m'être ennuyé devant des images que pour ma part je ne voyais pas décoller du documentaire.
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Ven 14 Mai 2010, 10:50

C'est l'originalité du script, suivre le quotidien d'un groupe de démineurs, c'est une succession de scenette sans réel fil conducteur, ça change de tout les films de guerre.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar Jipi » Ven 14 Mai 2010, 10:55

Ok Zack présenté comme cela je suis d'accord
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.
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Haute société - 6/10

Messagepar Jipi » Mer 19 Mai 2010, 15:33

Haute société Charles Walters 1956

Attention vous ne pourrez plus détacher votre regard de la sublime et parfaite déesse blonde et blanche ondulant au bord de sa piscine, ou pilotant sans un voile de vent une décapotable flambant neuve.

Ceci aura l’avantage d’atténuer un jugement sévère sur cette guimauve musicale acidulée permettant d’exhiber de somptueux intérieurs, de jolis bateaux, des robes de princesses et des costumes sur mesures n’offrant que des clichés provocateurs et nauséabonds sur une classe privilégiée surfant sur papier glacé loin des inquiétudes du lendemain.

Cette romance de midinettes bien vieillotte fait figure de musée. La principauté n’est plus bien loin pour une comédienne au pic d’une beauté de la tête aux pieds presque insoutenable.

Il n’y a qu’elle rien qu’elle dans cette niaiserie insouciante alternant scènes simplistes et opus chantés ceci par les deux voix les plus emblématiques de l’époque qu’Elvis Presley se chargera de fragiliser quelques mois plus tard.

Tout cela est insolent, une richesse désinvolte est montrée en exemple dans un contexte naif sans perception de la vraie valeur des choses. Des êtres sublimement beaux, oisifs et bien habillés excitent sous le prétexte de le faire rêver la convoitise du laborieux dans une panoplie luxueuse, paresseuse préservée de toutes contraintes.

« Haute Société » faire figure de catalogue avec sur chaque page de somptueux éléments décoratifs sans âmes ne faisant évoluer que de l’ameublement sophistiqué et des portes manteaux humains au bottes des couturiers.

6/10
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Messagepar jean-michel » Ven 21 Mai 2010, 20:07

:eheh: cela donne pas envie de le voir comme critique!! :eheh: :mrgreen:
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Orange mécanique - 8/10

Messagepar Jipi » Mar 25 Mai 2010, 10:40

Orange mécanique Stanley Kubrick 1971

« J’irai comme un cheval fou»

Orange mécanique est un luminaire thématique magnifique sur un processus à double tranchant.

Une symphonique dévastatrice dilatée à son maximum opérée et subit en retour par une jeunesse libre et débridée méprisant la récurrence d’une éthique basée uniquement sur les apparences.

Les modèles d’intégrations absents le côté maléfique se libère et se rassure dans l’ivresse des coups et de la possession soudaine.

Un monde s’ouvre, se respire se possède et se détruit sans pitié en s’acharnant sur des entités opportunistes, sans envergures dépendantes d’intérieurs froids et luxueux ensevelis par des toiles et des bibelots dégénérés défendus bec et ongle contre l’assaillant.

Dans un contexte dominé par le design futuriste et l’œuvre d’art décadente quatre marginaux en attendant d’être récupérés par un système répressif aussi rigide que démentiel se promènent dans la vie comme dans un supermarché en alternant sexe et violence disciplines curieusement administrées sans alcool.

L’opus dénonce de manière euphorique toutes formes d'extériorisations outrancières récupératrices qu’elles soient délinquantes, policières, juridiques, psychiatriques ou religieuses. Un jouissif réciproque permettant d’exprimer un despotisme luxurieux ou procédurier.

Une thérapie bien pensante permet au ruffian de récupérer le costume cravate en passant de la dominance à la soumission.

Cobaye de l’électrode et du magistrat machiavélique le dégénéré médicalisé à l’image d’archive se retrouve bridé devant tout débordement ressenti comme une souffrance personnelle.

Un film culte sur la destruction de l’individu et ses procédures quelles qu’elles soient.

8/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Mar 25 Mai 2010, 22:18

Je suis pas le premier fan de Kubrick, loin de là, mais j'ai aimé ce film
Peut être pas si choquant qu'il ne parait en tout cas pour notre époque, mais le final avec en fond Beethoven reste une scène marquante
zack_
 

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar droudrou » Mer 26 Mai 2010, 06:10

zack : Je suis pas le premier fan de Kubrick, loin de là, mais j'ai aimé ce film
Peut être pas si choquant qu'il ne parait en tout cas pour notre époque, mais le final avec en fond Beethoven reste une scène marquante

c'est vrai que cette scène est extraordinaire d'autant que tous les critiques qui analysent le film l'évoquent assez peu - faut que je la revoie - merci Zack -
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Queen (The) - 7/10

Messagepar Jipi » Sam 29 Mai 2010, 17:18

The Queen Stephen Frears 2006

L’invitation à rentrer dans le rang imposé par la reine lors la vision de son dixième premier ministre est claire. Tout est ancestral et doit le rester, le protocole le démontre, Tony Blair doit s’y plier.

En parallèle de ces rituels contraignants, une petite princesse est en bout de courses comme le montre de manière prémonitoire cette photo de villégiature maritime. Tout va basculer un Samedi soir d’été.

L’évènement est considérable, la réaction royale est procédurière véhiculée par des phrases bateaux masquant un désintérêt flagrant, la reine se positionne comme chef de clan glanant ça et la des conseils captés mollement.

Le peuple ne l’entend pas de cette oreille, il réagit, montre sa tristesse, Tony Blair saisit immédiatement l’aubaine de faire vaciller tous ces principes féodaux subordonnés à l’adoration de la nature et des animaux.

Elisabeth est avare, s’extasie devant l’apparition d’un cerf, le prince Charles est un froussard vivant dans la peur perpétuelle de l’attentat, la reine mère ne prononce que des paroles d’archives, Philip d’Edimbourg brille le fusil à la main en motivant son « petit lapin » de bâcler la paperasse avant que le thé ne refroidisse.

Le clan parle de chasse en regardant évasivement les actualités retraçant la fin tragique de la princesse, tout n’est qu’une définition égoïste au mépris total de la masse considérée uniquement comme servile.

Le spectre de la république se positionne au loin, Tony Blair à l’aide de la température populaire grandit, s’exprime, révolutionne les mentalités de cette tour d’ivoire impose des directives au secrétariat royal, la reine cède sous la pression. C’est une belle leçon de survie comme le dit si bien un premier ministre en état de grâce.

Helen Mirren est d’une ressemblance percutante, elle ne joue pas Elisabeth elle est Elisabeth au détriment des autres membres de la famille royale dont les ressemblances sont moins crédibles. C’est un acte fusionnel, une alchimie fantastique entre une comédienne qui adopte au geste près les comportements de son personnage, l’impact est foudroyant.

C’est la reine que nous voyons dans tous ses états : Radine, solitaire, évasive, bâcleuse d’entrevues minutées à l’avance, fragile, enclavée dans un monde forestier sans humains hormis le clan et la valetaille, n’ayant des mots plus ou moins chaleureux que pour ses chiens.

Pressée de toutes parts elle se rompt de l’intérieur en lâchant devant un Tony Blair conquérant quelques confidences sur sa froideur « C’est tout ce qu’on m’a appris, c’est tout ce que je sais faire ». La communication passe enfin entre une gestion féodale et un besoin populaire.

L’émanation d’une chaleur humaine voit le jour, le courant passe, le peuple sera peut-être enfin considéré comme pensant et non comme un adorateur perpétuel privé de récompenses.

7/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar droudrou » Sam 29 Mai 2010, 18:14

un grand bravo à Jipi pour sa présentation d'autant que ça va surprendre je n'ai pas vu le film mais que ça rejoint très bien divers articles que j'avais lus à ce sujet et surtout la prestation d'Helen Miren qui, il me semble devrait à nouveau tenir le rôle d'Élisabeth dans un autre film !
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Dim 30 Mai 2010, 21:49

La ressemblance est bluffante :shock:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar droudrou » Lun 31 Mai 2010, 06:47

sauf les autres protagonistes de l'histoire mais l'étude me paraît intéressante et il faudra que je pense à investir ! quoi que l'on dise Band of movies est budgétivore les interventions des uns et des autres s'avérant des incitations à l'investissement ! si la curiosité de l'autre est activée l'objectif du forum est atteint !
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Lun 31 Mai 2010, 07:27

:eheh: On va vendre les DVD avec la diffusion des critiques bientôt :eheh:
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Ouest rien de nouveau (A l') - 10/10

Messagepar Jipi » Mar 01 Juin 2010, 11:11

A l'ouest rien de nouveau Lewis Milestone 1930

« Pourquoi nous ont-ils fait cela, on ne demandait qu’à vivre »

« A l’ouest rien de nouveau » dénonce la propagande patriotique démesurée d’un pays en transe menant de jeunes étudiants survoltés par un discours enseignant frisant la démence vers l’engagement et la désillusion devant la fureur des combats qu’une virtualité enfantine en pleine extase ne peut déceler.

Une boucherie innommable éteint brutalement la fougue de jeunes appelés constatant sur le terrain que la sauvegarde de la patrie n’entraine qu’une violence insoutenable insérant quelques convivialités entre deux attaques.

L’opus est d’un pathétisme guerrier jamais égalé, on s’y croirait et ces mots valent leurs pesants d’horreurs. Quelles images! Sur un site infernal le soldat mené à la dure, liquéfié par la peur est poignardé ou mitraillé comme un lapin.

Les corps à corps d’un réalisme époustouflant montre l’homme devenu bête féroce frappant son semblable comme un forcené ou au contraire miséricordieux et prévenant une fois sa rigueur retombée.

La survie, le dégout, le repentir, les larmes et la folie cohabitent dans un contexte pathétique anéanti par les bombes. Une page d’histoire sanglante éteignant des esprits loin de leurs terres dans la boue et le barbelé.

«A l’ouest rien de nouveau» est un rendu magnifique incorporant un réalisme thématique stupéfiant dont l’avancée inexorable est freinée par quelques cris de désespoir offrant à l’homme anéanti par la peur l’offrande d’un révélé insoutenable qu’il peut vomir dans des plaintes interceptées par un silence céleste indifférent.

Une fresque infernale à la disposition de quelques privilégiés temporaires leurs permettant d’extérioriser dans un univers cauchemardesque une transcendance maléfique inconnue en temps de paix.

Un chef d’œuvre grandissime aux portes de l’icône.

10/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

Messagepar droudrou » Mar 01 Juin 2010, 11:46

attention chef d'oeuvre.
Je m'associe à mon camarade Jipi à propos de ce film d'autant qu'à elles seules ses dernières images laissent très largement loin derrière elles toutes les déclarations d'un Terrence Malick avec sa Ligne rouge !...
sans complaisance ma note sera 10/10 pour ce film de Lewis Milestone
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