[Johell] Mes critiques 2010

Modérateur: Dunandan

[Johell] Mes critiques 2010

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 08:28

Et c'est (re)parti! :D

3 ROYAUMES, LES (Chi Bi) de John Woo (2008) : 8/10
ABYSS (The Abyss) de James Cameron (1989) : 10/10
BIENVENUE A ZOMBIELAND (Zombieland) de Ruben Fleischer (2009) : 10/10
BLISS (Whip It) de Drew Barrymore (2009) : 10/10
BRIGHT STAR de Jane Campion (2009) : 9/10
DARWIN AWARDS, THE de Finn Taylor (2006) : 6/10
DEMON POND (Yasha-Ga-Ike) de Takashi Miike (2005) : 8/10
DONNIE BRASCO de Mike Newell (1997) : 8/10
FILLE DES MARAIS, LA (Das Mädchen Vom Moorhof) de Douglas Sirk (1935) : 9/10
GUERRIERS DE LA NUIT, LES (The Warriors) de Walter Hill (1979) : 10/10
HOWARD... UNE NOUVELLE RACE DE HEROS (Howard The Duck) de Willard Huyck (1986) : 5/10
ÎLE DU DOCTEUR MOREAU, L' (The Island Of Dr. Moreau) de Don Taylor (1977) : 7/10
JANE (Becoming Jane) de Juliasn Jarrold (2007) : 5/10
LIMITS OF CONTROL, THE de Jim Jarmusch (2009) : 2/10
LOOKER de Michael Crichton (1981) : 6/10
LUANA, FILLE DE LA JUNGLE (Luana La Figlia Delle Foresta Vergine) de Roberto Infascelli (1968) : 6/10
LUCIFERA : DEMON LOVER (L'Amante Del Demonio) de Paolo Lombardo (1972) : 3/10
MAMMOUTH (Mammoth) de Tim Cox (2006) : 2/10
MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN (My Bloody Valentine) de George Mihalka (1981) : 7/10
NEW YORK 2H00 DU MATIN (Fear City) de Abel Ferrara (1984) : 8/10
NEW YORK, I LOVE YOU d'un nombre conséquents de réalisateurs (2009) : 7/10
NIGHTS IN RODANTHE de George C. Wolfe (2008) : 6/10
NUIT DES HORLOGES, LA de Jean Rollin (2007) : 8/10
NUMERO 9 (9) de Shane Acker (2008) : 7/10
PAROLE D'HOMME (Shout At The Devil) de Peter Hunt (1976) : 9/10
PLAGUE TOWN de David Gregory (2008) : 3/10
RETOUR A HOWARDS END (Howards End) de James Ivory (1992) : 10/10
SUMMER'S BLOOD (Summer's Moon) de Lee Demarbre (2009) : 5/10
X-TRO de Harry Bromley Davenport (1983) : 7/10
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Lucifera: Demon Lover - 3/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 08:29

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LUCIFERA : DEMON LOVER (L'Amante Del Demonio) de Paolo Lombardo (1972) : 3/10

Trois amies visitent un château supposé habiter par le Diable. Durant la nuit et après avoir été troublée par un tableau dans la demeure, une des jeunes femmes se voit hantée par les souvenirs d'une vie antérieure où elle était la maîtresse du démon...

Un film fantastique assez rare avec la belle Rosalba Neri. Malgré la présence de cette séduisante comédienne italienne, LUCIFERA : DEMON LOVER reste une petite production assez cheap où même le manque d'atmosphère est probant. L'ensemble est souvent maladroit, pour ne pas dire carrément amateur, au rythme léthargique et bourrée de fautes de mises en scène. On notera particulièrement ses séquences nocturnes se déroulant en plein jour! Le réalisateur ne profite même pas d'exposer à l'écran le physique avantageux de sa comédienne principale, rapidement couverte par la cape du fameux démon. Il rate également une timide scène d'orgie, guère aidé par la copie DVD du film qui, hélas, ne respecte pas le format orginal du long-métrage, donnant souvent des cadres guère esthétiques. Le film débutant par une visite très rapide du château se transforme très rapidement en un long flashback cauchemardesque où l'on ne ressent aucune tension à travers son histoire, sans parler de l'ambiance quasi-nulle et l'érotisme pratiquement absent durant l'intégralité des 77 minutes que durent le film. Il ne reste finalement qu'une brève séquence où le Diable fait l'amour à sa victime consentante. Séquence partiellement cachée par un feu (les flammes de l'Enfer?) en premier plan. S'ensuit la torture d'une jeune femme à qui l'on marquera au fer rouge l'un de ses seins avant de lui arracher la langue, bien entendu dans un plan "hors champ".



Au final, c'est toujours très intéressant de découvrir des raretés du cinéma fantastique européen des années 70 même si celui-ci se révèle tout de même une sacrée déception. La pauvre qualité technique du DVD (mais pouvait-on faire mieux avec le matériau d'origine?) n'aidant pas non plus à apprécier davantage l'oeuvre. Ce petit film reste néanmoins une curiosité pour les amateurs de la belle Rosalba Neri qui s'en sort plutôt convenablement face au résultat final, plutôt pitoyable.


C'est une couverture de bande dessinée pour adultes qui sert de base à la jaquette du DVD sorti chez Mya Communication. :D
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Nuit des horloges (La) - 8/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 08:46

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LA NUIT DES HORLOGES de Jean Rollin (2007) : 8/10

Une jeune femme part à la recherche de son oncle disparu. Personne ne sait s'il est encore en vie, mais ce réalisateur à laissé des indices un peu partout, du cimetière du Père LACHAISE à sa demeure à Limoges. Arrivera-t-elle a retrouver sa trace ?

Cette dernière oeuvre de Jean Rollin est assez particulière. C'est une sorte de "film-testament". L'Oncle Michel Jean de LA NUIT DES HORLOGES fait intimement référence au cinéaste lui-même qui livre ici lecture d'une sorte de journal intime peuplé de références et d'auto-références à son propre univers. LA NUIT DES HORLOGES n'est pas un film facile, particulièrement pour celui qui ne connaît pas l'oeuvre de Jean Rollin vu que cette dernière oeuvre fait souvent échos aux antécédents longs-métrages de son auteur à travers de nombreuses images et instants échappés de son passé cinématographique. Du coup, ce voyage étrange se résume comme une sorte de visions fantômatiques d'un auteur qui se présente comme on aimerait qu'on se souvienne de lui. Pour se faire, Jean Rollin convie à sa NUIT DES HORLOGES les interprètes de son panthéon personnel à refaire un tour devant sa caméra (à l'exception de Brigitte Lahaie, incompréhensible et cruelle absente du film). Le rôle d'Ovidie, seul personnage étranger de l'univers de son auteur, sert de guide au spectateur devant ce vibrant hommage du Jean Rollin vivant sur le Jean Rollin mort. Une mise en abîme déconcertante et belle. Tout le charme désuet qui se dégage des oeuvres de son réalisateur est bien là : sa poésie picturale, ses lieux insolites, ses beaux cadres et le décalage amorcé par des dialogues très littéraires, la diction si particulière de ses comédiens... Un cinéma d'un autre monde, dont la porte d'entrée se trouve à l'intérieur de vieilles horloges. Un beau voyage remplit de souvenirs et de mystères. Une expérience hypnotisante et magnifique! Merci, Jean!


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Fille du marais (La) - 9/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 10:04

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LA FILLE DES MARAIS (Das Mädchen Vom Moorhof) de Douglas Sirk (1935) : 9/10

En se rendant à la foire aux servantes du village, Karsten Dittmar assiste à une scène bien singulière : au tribunal a lieu le procès d'Helga Christmann, de la ferme du marais, qui supplie son ancien employeur de reconnaître l'enfant qu'elle porte. Bouleversé par la sincérité d'Helga face à la foule moqueuse, Karsten l'engage comme servante dans sa ferme...

Second long-métrage et premier mélodrame de son auteur, LA FILLE DES MARAIS est une adaptation d'une nouvelle de Selma Lagerlöf, auteure suédoise de nombreux classiques de la littérature scandinave telles que "La légende de Gösta Berling" ou "Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède". Dans cette histoire où les personnages sont ballotés par le destin, on y retrouve des figures scénaristiques qui feront la réussite des plus grandes mélodrames de Douglas Sirk dont celui-ci est déjà remarquable. Le personnage incarné par la belle Hansi Knoteck est très touchant, entre forte émotivité et fragilité. Un très beau personnage féminin pour cette comédienne dont Sirk magnifie les traits avec ses images à la beauté plastique déjà bien évidente, son sens du cadre étant incontestable. LA FILLE DES MARAIS est donc est un superbe mélodrame allemand, visuellement splendide, émouvant et porté par d'excellents interprètes. Une belle réussite!


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Darwin Awards (The) - 6/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 10:31

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THE DARWIN AWARDS de Finn Taylor (2006) : 6/10

Un enquêteur - médecin légiste et un inspecteur d'assurance doivent faire équipe afin d'enquêter sur la mort d'un homme susceptible de remporter le prix Darwin. Le prix Darwin étant attribué à une personne décédée accidentellement dans des conditions stupides.

Une comédie qui rappelle un peu la série TV JACKASS, avec son lot d'actions ridicules qui entraînent des conséquences désastreuses pour les victimes et provoquent l'hilarité des spectateurs. Ici, cela fonctionne assez bien car le film surfe sur une vague bien délirante de mises à morts. C'est vraiment très amusant à suivre. Filmé à la manière d'un reportage - ce qui ne sert finalement pas grand chose au propos du film - THE DARWIN AWARDS esst une comédie bien sympathique, tout comme son duo d'acteurs principaux : Winona Ryder et Joseph Fiennes. Le tandem fonctionne du tonnerre, l'un et l'autre semblant beaucoup s'amuser dans leurs rôles respectifs et participent plaisamment à la douce folie ambiante qui se dégage du film. Viennent s'ajouter quelques caméos très chouettes comme ceux de David Arquette, Juliette Lewis, Lukas Haas (méconnaissable!), Julianna Margulies ou encore le regretté Chris Penn et même le fameux groupe Metallica!! Tout ceci reste bien entendu très léger mais forme un agréable divertissement qui se savoure avec un plaisir certain. :D


J'aime bien l'affiche japonaise :
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3 Royaumes (Les) - 8/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 11:14

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LES 3 ROYAUMES (Chi Bi) de John Woo (2008) : 8/10

Basé sur des événements historiques survenus en Chine il y a 1 700 ans durant la période des "Trois Royaumes", le film se penche sur la bataille que se livrèrent les royaumes de Wu et de Shu contre le puissant ennemi Wei : inférieurs en nombre, ils parvinrent toutefois à arrêter l'invasion Wei venue du nord en brûlant ses bateaux, ce qui donna à cet affrontement le nom de "Batailles des Falaises Rouges".

N'ayant eu, pour l'instant, que la possibilité de voir la version "internationale" du film réduite à presque 2 heures et demie au lieu des plus de 4 heures de long-métrage à la base, LES 3 ROYAUMES reste tout de même un spectacle épique assez exceptionnel. Grandiose dans ses proportions, il propose un très large éventail de séquences de batailles extraordinaires, porté par la vision de John Woo qui en offre une mise en scène époustouflante, au coeur de l'action, avec de grands moments de beauté et d'émotions. Il faut aussi signaler la très belle distribution de comédiens, Tony Leung Chiu-Wai en tête, offre de magnifiques prestations. La version disponible en DVD se concentre donc plus sur l'action que les enjeux de l'histoire, plutôt sommairement mis en place mais réserve tout de même son lot de sèquences plus calmes, avec toute la poésie que l'on peut trouver dans les oeuvres de John Woo, sans exagérer de ralentis et de colombes blanches. Cela dit, l'énorme séquence où la caméra suit la colombe à sa hauteur, traversant les lignes enemies pour rejoindre la forteresse du "méchant" est un sacré morceau de bravoure emballé dans un Cinémascope tout simplement exquis. Il me tarde de voir la version longue! :D
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Ile du docteur Moreau (L') - 7/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 11:40

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L'ÎLE DU DOCTEUR MOREAU (The Island Of Dr. Moreau) de Don Taylor (1977) : 7/10

Rescapés du naufrage de leur navire, une poignée de marins débarquent sur une île du Pacifique. Ils y découvrent les expériences menées par le Docteur Moreau sur des êtres humains.

Je n'avais encore jamais vu ce film fantastique dont l'histoire me terrifiait quand j'étais gamin. Du cinéma fantastique finalement assez proche du film d'aventures. Michael York étant une espèce de Robin Crusoë qui se retrouve bloqué sur une île pas si déserte que ça. Burt Lancaster interprète le rôle du "méchant" scientifique avait une approche différente du classique savant fou. Ici ce personnage reste plus proche d'un disciple du Dr. Frankenstein, finalement avec des intentions bienveillantes et non uniquement une recherche de pouvoir ou encore simplement se prendre pour Dieu. Du coup, ces dérives expérimentales prennent une tournure passionnante à suivre et contraste totalement avec le décor gothique usuel à ce genre de scénario et présente à la place un environnement paradisiaque où même le héros entame une idylle avec une belle et intrigante jeune femme interprétée par la sublime Barbara Carrera.

L'angoisse s'installe tout de même assez rapidement, le réalisateur introduisant très vite les créatures du Dr. Moreau. Une nouvelle preuves du talent de John Chambers, déjà créateur des maquillages impressionnants pour la saga de LA PLANETE DES SINGES. D'ailleurs, on pense beaucoup au film de Franklin J. Schaffner en regardant cette ÎLE DU DR. MOREAU. La superbe musique de Laurence Rosenthal rappelle celle de Jerry Goldsmith et la découverte d'un nouvel environnement par le rescapé d'un naufrage et confronté à une nature hostile fait immanquablement penser à Charlton Heston juste après son crash.

Don Taylor fait un boulot très honorable en présentant son intrigue qui se suit sans temps mort, distillant avec parcimonie une terreur sous-jacente de plus en plus grandissante. Les comédiens s'en sortent très bien, notamment un Burt Lancaster qui n'avait sauf erreur jamais interprété un personnage aussi sombre. Barbara Carrera est une véritable bombe anatomique, chacune de ses apparitions est un sommet d'érotisme moite. On en bave carrément devant son écran. :oops: Michael Yorke, par contre, reste le personnage le moins passionnant à suivre, un rien fade et finalement assez agaçant.

Don Taylor manage bien son scénario et livre une petite série B efficace avec une réflexion sur la confrontation animalité/humanité d'une civilisation monstrueusement hybride. Plutôt assez troublant, comme ce dernier plan sur le visage de Barbara Carrera qui clôt le film, comme si quelque chose d'affreux était sur le point de se produire. Un rien glaçant. :)
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Luana, fille de la jungle - 6/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 12:08

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LUANA, FILLE DE LA JUNGLE (Luana La Figlia Delle Foresta Vergine) de Roberto Infascelli (1968) : 6/10

Sauvé des attaques des indigènes, au cœur de l'Afrique Noire, par une très jeune femme blanche, la belle Luana, qui a pansé et guéri ses blessures, le journaliste Georges Barret ne garde qu'un souvenir confus et lointain de cette étrange aventure. Sollicité à Nairobi par Isabelle Donayan, fille d'un explorateur disparu, il accepte, sur la demande insistante de la jeune fille de partir avec elle et l'ex-associé de son père, Fullbright, à la recherche des disparus, car Donoyan a dû périr il y a bien des années, avec sa seconde épouse, une princesse vietnamienne et leur fillette, âgée de trois ans à l'époque, et demi-sœur d'Isabelle.

Voici la version féminine de Tarzan : LUANA, FILLE DE LA JUNGLE! Un tout petit film italien, tellement ridicule et insignifiant qu'il est tout simplement impossible à détester. Et pourtant, il y a de quoi car c'est le néant absolu! Il ne s'y passe pratiquement rien dans ce film bourré de "stock shots" mal insérés et dont l'action se résume à un décor une simili-jungle en plastique de 10m2 (avec un bassin d'eau et une cascade!) où les comédiens semblent répéter leurs mouvements qui consistent d'entrer dans le cadre de la caméra par la gauche et de sortir par la droite.

L'héroïne du titre, une beauté asiatique du nom de Mei Chen est sans doute le personnage principal le plus incroyablement passif que l'on puisse voir dans un film. Elle ne fait strictement rien durant toute la durée du long-métrage, si ce n'est se balader en petite tenue (sa longue chevelure noire cachant sa petite poitrine de fillette de 15 ans!), sourire et regarder les explorateurs qui s'enfoncent dans cette jungle de carton pâte. Et quand Luana se décide enfin à faire quelque chose, c'est d'une idiotie complète, comme se mettre un soutien-gorge volé sur la tête. Peux-t'on faire plus prodigieux?

LUANA, FILLE DE LA JUNGLE ressemble à une bande dessinée aux dessins simples et désuets, avec sa violence inoffensive, ses insectes en plastique ou encore les images de documentaires mises à disposition pour animer sa fausse jungle, ses personnages caricaturaux et grotesques et ses péripéties sans le moindre suspense. Pourtant, devant le ridicule achevé du film, c'est curieusement une oeuvre aisément attachante et drôle malgré elle. On ne s'y ennuie pas un seul instant car il serait difficile de ne pas être consterné face au résultat totalement fascinant qui défile devant nos yeux. Un chef-d'oeuvre ou le pire des nanards. J'ai encore en mémoire pleins de petits instants magiques... Comme cette séquence où l'aventurier mal rasé séduit l'exploratrice en lui parlant des étoiles dans le ciel africain avant de l'embrasser. La suite, devient torride? Mais non! Chacun se souhaite la bonne nuit avant que la jeune femme ne commence s'épiler les sourcils avant de se mettre au lit! Sans doute difficile de faire mieux! Il va sans dire que c'est véritablement ce que j'appelle un coup de coeur!


Luana, jouant avec un soutien-gorge :
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Une autre jolie affiche :
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Demon Pond - 8/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 13:29

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DEMON POND (Yasha-Ga-Ike) de Takashi Miike (2005) : 8/10

Dans le Japon féodal, le jeune Yamasawa est à la recherche d'Hagiwara, son ami disparu. Lorsqu'il le retrouve près de "l'étang du démon", ce dernier lui raconte d'étranges histoires de dragon emprisonné des eaux, de créatures mystérieuses et de pacte. S'agit-il de légendes ou de la réalité ?

On connaît surtout Takashi Miike comme réalisateur de films transgressifs et l'ultraviolence de son univers. Cette oeuvre datant de 2005 aura donc de quoi déconcerter ceux qui connaissent déjà un peu son cinéma. Ici, l'enfant terrible du cinéma japonais met en scène une célèbre pièce de théâtre de son pays. La production est très minimaliste : un seul décor très épuré avec quelques changements mineures durant les plus de deux heures que dure cette histoire. DEMON POND est donc du théâtre filmé en "live", mais qui reste toujours très inventif malgré l'approche très restreinte de l'univers proposé devant les yeux des spectateurs. Le grand atout de cette production vient incontestablement de la belle brochette de comédiens assez époustouflants qui ponctue ce spectacle assez étonnant qui, sans la violence graphique dont l'auteur nous avait pratiquement accoutumé, dévoile une facette inconnue de Miike : à la fois beau, drôle et très touchant.


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New York 2h00 du matin - 8/10

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 14:02

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NEW YORK 2H00 DU MATIN (Fear City) de Abel Ferrara (1984) : 8/10

Des strip-teaseuses de Manhattan sont assassinées par un tueur en série. Un policier et un détective arpentent les clubs à la recherche de ce meurtrier.

New York et les allées glauques de la 42ème rue, avec son lot de junkies et de prostituées. Abel Ferrara crée une atmosphère pesante où la violence tapie dans les recoins sombres de Time Square côtoie les néons des night-clubs new-yorkais. Tom Berenger interprète un boxer reconverti dans le business du strip-tease. Melanie Griffith est l'attraction n°1, une sensuelle effeuilleuse qui se donne à fond et dévoile son anatomie devant un parterre de vieux cochons gueulards. On y trouve aussi Maria Conchita Alonso et la Rae Down Chong parmi les belles de la nuit. Le climat est sordide, l'histoire d'amour entre le personnage de Griffith et celui de Berenger est déjà consommé et dégage une lègère nostalgie qui flotte dans l'air. Mais le gros psychopathe qui rôde le soir et agresse les filles sèment la terreur dans les rues de la ville. Personne n'est à l'abri. L'enquête piétine, même si elle est mené par Billy Dee Williams. Le boxer va devoir se mettre à la place du tueur pour le retrouver et lui faire la peau.

Ferrara excelle au milieu de la nuit. Son film est sombre et prenant, bourré de femmes nues qui se déhanchent sur une bande son pure années 80 et saupoudre l'ensemble de meurtres sanguinolents. L'idée génial de NEW YORK 2H00 DU MATIN est d'avoir transformé l'habituel tueur en série en un jeune cinglé ultra-baraqué et adepte des arts martiaux. Avec l'esprit des meilleures séries B, on le voit s'attaquer à ses victimes avec un nunchaku ou un sabre de samouraï. Il développe aussi un penchant pour pour le sadisme pur qui rappelle le Joe Spinell du MANIAC de William Lustig. Crasseux sans être gore, suffisamment malsain pour être tout de même bien perturbant, b]NEW YORK 2H00 DU MATIN[/b] est un excellent polar bien âpre où la tronche bien carré de Tom Berenger et la très sexy silhouette de Melanie Griffith font des merveilles. :D


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Un baiser à pleine bouche entre Melanie Griffith et Rae Down Chong, uniquement dans les scènes coupées!

Un excellent poster italien, avec une pose très sexy de Melanie Griffith:
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Et l'affiche française, aussi très réussie :
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Messagepar Scalp » Lun 04 Jan 2010, 14:35

Tient je l'ai pas vu celui là de Ferrara faut que je le chope.
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 14:40

Je connaissais surtout le film via la pose lascive de Melanie Griffith dont on peut apprécier la charge érotique sur l'affiche italienne. Une image qui m'avait longtemps marqué l'esprit! :D

De tous les Ferrara que j'ai vu, ça doit être mon préféré avec son BODY SNATCHERS et L'ANGE DE LA VENGEANCE.
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar Scalp » Lun 04 Jan 2010, 14:41

Pas encore vu non plus l'ange de la vengeance, mais surtout j'espère pouvoir revoir un jour dans une édition potable Nos Funérailles.
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar johell » Lun 04 Jan 2010, 14:55

Je n'ai pas vu NOS FUNERAILLES, mais j'aimerais bien. Et aussi son KING OF NEW YORK. :)
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar Scalp » Lun 04 Jan 2010, 14:56

KONY c'est celui que je préfère sur ceux que j'ai vu.
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