Whatever Works de Woody Allen
Le générique commence sur fond de musique Jazzy, on découvre Larry David se plaindre avec un débit impressionnant, intello, déprimé, cynique, grincheux, hypocondriaque : on retrouve parfaitement l’univers du réalisateur. A la différence majeure que l’acteur de Curb Your Enthusiasm arrive à faire du neuf avec le personnage que Woody Allen a interprété jusqu'à perdre sa substance pendant des décennies dont les essais de passage de témoins était jusqu’ici infructueux.
La vision du monde de Larry David est assez jubilatoire, au lieu de se morfondre dans de l’existentialisme qui a pu plomber le personnage Allenien, il préfère la critique piquante et nous délivre des dialogues percutants où l’Amérique puritaine et conservatrice en prend pour son grade. Ce qui fait la force du film sa diversité de sujets ; Woody Allen aborde la politique, la religion, l’amour, le cinéma, l’histoire ; et de personnages vieux, jeune, hétéro, homo, riche, pauvre s’entremêlent dans une sorte de frénésie délectable.
Certes l’intrigue du film hautement improbable mais totalement assumé à l’image de la rencontre entre Larry David en bermuda découvrant une sublime clocharde sudiste, Evan Rachel Wood géniale en jeune gourde innocente apportant une véritable fraicheur au film. Woody Allen ne cesse de jouer sur les clichés, le décalage profond des ses deux personnages principaux et adopte des revirements scénaristique hilarant allant jusqu’a des prises de parole face caméra qui invite le spectateur à joindre la bonne humeur ambiante de son film.
Avec Whatevers Works, Woody Allen étale l’essence de son talent comique et découvre enfin son alter égo cinématographique.
8/10