
Un film marquant.
Modérateur: Dunandan
Heatmann a écrit: ah bah moi si , il est a mon pantheon
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
Angel Heart se démarque dans la filmographie de Parker, puisqu’il ne s’inscrit pas dans la fibre sociale, humanitaire ou politique que le réalisateur exprime dans de nombreux films (les séquelles du Vietnam dans Birdy, le racisme et le KKK dans Mississipi Burning, les prisons turques dans Midnight Express, la peine de mort dans La vie de David Gayle, le parcours d’Eva Peron dans Evita)....
La réalisation d’Alan Parker sert parfaitement le scénario tortueux et l’atmosphère envoutante du film, par le biais d’images souvent obscures ( et bon dieu que le bluray fait du bien a un film de ce genre , surtout sur une tele de grande taille )
d’un montage sophistiqué (flashbacks, plans récurrents sur un ventilateur qui tourne) et d’une bande sonore particulièrement travaillée. Certains plans tournés en Louisiane sont très réussis et les scènes réunissant Mickey Rourke et Robert de Niro sont à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre de la rencontre entre ces deux immenses acteurs.
Mickey Rourke vient de tourner 9 semaines et demie lorsqu’Alan Parker lui propose le rôle d’Harry Angel. Si il ne semble pas avoir été le premier choix du réalisateur, il est indéniable que son interprétation de détective plutôt désinvolte au début du film et qui peu à peu est saisi par l’angoisse et le doute est remarquable.
Comme à son habitude – du moins quand le film est à la hauteur de son génie – l’acteur transpire son personnage dans la moindre gestuelle, expression de son visage et intonation de voix. Son travail est d’autant plus saisissant que dans ses deux précédents grands films (Rusty James de Coppola et L’année du dragon de Cimino – on peut aussi citer sa participation au chef d’œuvre La porte du paradis du même Cimino), son jeu d’acteur est à chaque fois radicalement différent ; icône tragique dans Rusty James, flic violent et hanté dans L’année du dragon, il explore encore un nouveau registre dans Angel Heart qui est sans doute le dernier grand rôle de l’acteur avant son déclin (et évidemment son grand retour dans Sin City et surtout The Wrestler). Même si il ne faut pas omettre son interprétation convaincante d’alcoolique dans le sympathique Barfly de Barbet Shroeder, écrit par Bukowski, qu’il tourne d’ailleurs juste après Angel Heart.
Alan Parker dira que la performance de Rourke dans le film atteint ses sommets lors des scènes communes avec Robert de Niro ( bon ouai j'ai un peu fouiller sur Wiki et les Trivia d imdb pour choper des info !!! )
il est vrai que ce dernier (mais peut-on encore s’en étonner) interprète avec génie le particulièrement inquiétant et mystérieux Louis Cyphre. Sa voix, sa diction ( et le le debat VO VF en prend un gros coup dans la gueule !! ) son regard exprime pleinement la dimension effrayante et insondable du personnage, et nul doute que face à une telle présence, Rourke n’a pu que se transcender, même si personnellement je le trouve tout aussi convaincant dans les autres séquences du film.
Ce qui fascine – et a d’ailleurs probablement du en dérouter certains – dans Angel Heart, c’est que le film commence comme un pur film noir pour progressivement révéler une dimension étrange, obscure, qui l’éloigne peu à peu des codes du genre et guide le spectateur sur un chemin particulièrement tortueux, dont il ne peut nullement anticiper le surprenant aboutissement.
La manière dont le scénario et aussi la réalisation opèrent la transition subtile entre le film noir et une atmosphère de plus en plus étrange et envoutante est particulièrement habile ; dès le début, l’insertion de plans et de brèves scènes énigmatiques brisent la structure de l’enquête policière classique et préfigurent que Angel Heart va emprunter une direction inédite et sinueuse.
Si cet aspect du film explique probablement son échec commercial à l’époque, c’est précisément tout ce qui fait son intérêt et son caractère original et unique.
Une histoire fascinante, une atmosphère envoutante, l’ambiance des années 50 et de New-Orleans admirablement restituée, un casting impressionnant (n’oublions pas la présence de Charlotte Rampling), une excellente photographie et une réalisation inspirée : Angel Heart est un très bon film policier, peut-être le meilleur de son metteur en scène. A noter également la musique de Trevor Jones – compositeur, entre autres, de la BO d’Excalibur – de nombreux standards de jazz (dont « Basin’ street blues », qui fut joué par Louis Armstrong), « Zu zu mamou » de Dr John, et une superbe et méconnue chanson de rythm and blues interprétée par Lavern Baker, « Soul on Fire », en prélude à l’une des scènes les plus dérangeantes du film.
Dès le générique et la première scène, The Rage annonce la couleur : c’est de l’horreur qui tâche, dont l’objectif avoué est davantage de provoquer un mélange de dégoût et de plaisir jubilatoire que de susciter la peur ou le malaise. Le spectateur amateur de cet état d’esprit – j’en suis – peut dès lors s’asseoir tranquille, The Rage va le combler au delà de ses espérances .
Andrew divoff , la classe ce type ! trop peu utiliser dans les films Mainstream . dommage ...
Il est vrai que si les films d’horreur sont produits en grand nombre en ce moment , ils ne sont pas si fréquents à opter pour du gore décomplexé et volontiers comique , on a beaucoup droit a des production asseptiser avec un body count de tapette , des morts hors champ .. enfin des truc pour les teens qui aiment ce faire peur devant final destination et qui trouve Saw " trop bien "
on est ici très loin du « torture porn« , sous-genre rarement maîtrisé (Hostel 2 en est un triste exemple), ou plus généralement du film d’horreur qui se prend au sérieux avec plus ou moins de réussite (Borderland, qui reste cependant un honnête film plutôt bien réalisé).
Dans The Rage, les scénaristes et le réalisateur se sont amusés à faire des gros pâtés, accumulant des scènes gore totalement gratuites où personne n’est épargné, y compris les enfants (chose qui reste assez rare même dans le cinéma de genre), le tout dans un climat de mauvais goût et de délire généralisé, avec parfois des plans d’une laideur absolue (les vautours enragés ne sont pas toujours très convaincants…). On se fout des personnages et de leur psychologie, les dialogues sont ineptes, la plupart des scènes d’action sont totalement irréalistes, et des êtres sortis de nulle part (comme ce nain indéfinissable et pervers, affublé d’une perruque grotesque, qui se balade avec une sorte de singe en peluche) contribuent à faire du film une vaste plaisanterie bien grasse comme on les aime. Kurtzman nous fait même le coup du fameux flash-back explicatif, mal inséré et beaucoup trop long. Bref, c’est drôle, mais c’est voulu, donc c’est du bon cinoche.
Ce bon Bob kurtzman tient parlons en ... il a travaillé avec de très bons réalisateurs : John Mc Tiernan (pour Predator), Sam Raimi (Evil Dead II, Un plan simple), Clive Barker (pour Le Maître des illusions), Paul Thomas Anderson (sur Boogie Nights), Robert Rodriguez (pour The Faculty), Carpenter (pour Vampires), Rob Zombie (pour The Devil’s Rejects). Il a également participé à des films moins connus mais très sympathiques comme Rat Race et surtout l’excellent Bubbah Ho-Tep. Bref, un CV qui en impose, et une expérience des effets et du maquillage qui explique la réussite des scènes gore dans The Rage.
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