[Scalp] Mes critiques en 2009

[Niko06]

c'est la suite mais c'est clair que c'est pas le même genre de film
Mais c'est énorme, c'est tout

[Scalp]

6/10

Mr Majestyk de Richard Fleischer - 1974

Voilà l'exemple parfait de film survendu par Tarantino et du coup on en attend monts et merveilles surtout quand on voit le line up : Fleischer à la réal (et le mec était encore bien chaud dans les 70's avec des films bien vénère et badass), Elmore Leonard au script (et on reconnait bien sa patte avec la caractérisation des personnages) et Bronson en lead. Et donc quand j'ai découvert le film ce fut une grosse déception, alors à le revoyure c'est plaisant grâce à son ton et un Bronson tellement cool qu'on dirait Steve McQueen.
On va donc suivre Bronson dont la seule préoccupation est la récolte de ses pastèques même quand il se retrouve en prison, même quand il a un tueur sur le dos, ce qui le tracasse s'est ses pastèques (et un peu le cul de la jolie méxicaine aussi). L'ami Bronson se retrouve donc en prison après une altercation avec un méchant voisin mais pas de bol il s'y retrouve en même temps que le gros méchant Al Lettieri dans ce qu'il sait faire de mieux : l'enculé de service et ici après des péripéties qui le voit s'évader de prison il veut plus qu'une seule chose : la mort de Bronson. Alors résumer comme ça c'est cool on se dit ça va défourailler sec mais voilà le rythme est vraiment pépère, on sent jamais l'urgence de la situation et tout se fait doucement mais surement, même le climax final on a Bronson posé à la cool qui attend pour après foutre des coups de shotgun. Et du coup quand y a des morts (car y en a quelques uns quand même) on est surpris par la violence so 70's qui éclate par surprise.
Fleischer filme ça avec tout le brio qu'on lui connait mais bon il a que 2 scènes où il a vraiment de la mise en scène à faire, le reste il est comme Bronson, à la cool.
Alors aussi bien pour Fleischer, Bronson que Leonard c'est quelque chose de mineur dans leur carrière et c'est pas un poster dans Kill Bill qui va transformer le film en truc culte, c'est un petit truc pépère mais qui tombera pas dans l'oubli grâce à Tarantino.

[Scalp]

Quelques jours en septembre



Bon c'est la premiere fois depuis longtemps mais j'ai pas réussi a le regarder en entier, j'ai tenu 50 minutes qui m'ont paru durer 3 heures.
Alors c'est tres tres mal écrit, mal interpreté et la réalisation est pathétique.
Un real qui arrive a rendre Turtutto mauvais doit etre sacrement talentueux, sinon on a Juliette Binoche en espionne Sara Forestier qui n'a jamais su jouer et qui sera toujours aussi mauvaise et plein de mauvais second role.
Dla bonne grosse merde en boite, je sais pourquoi il était soldé 1 € sur alapage.

0/10

[zack_]

Y a du casting poourtant

[Scalp]

L'Homme aux colts d'or Edward Dmytryk - 1958

A Warlock, en 1865, la petite ville de l'Ouest est bien difficile à gérer car elle est sous l'emprise de la bande d'El Pablo. Deux hommes, le shérif et son assistant, tentent de faire régner la loi, tandis qu'un des bandits, Johnny Gannon quitte la bande pour se joindre à eux. Chacun des trois hommes veut faire la justice, sa justice.

Encore un film retitré bizarrement, en Vo c'est Warlock ( le nom de la ville ) qui se transforme ici en l'homme aux colts d'or, histoire de faire passé Fonda pour le héros du film alors que c'est bien Widmark le premier rôle ( son apparait d'ailleurs en premier au générique ), mais Fonda étant surement plus vendeur que Widmark en France, un petit retitrage à la con ne fait pas de mal.

Sur un pitch qui peut paraitre basique, il y a une histoire vraiment riche avec plein de sous intrigue et c'est même plutôt complexe ( et on est loin du manichéisme de ce genre d'histoire, ça vient bien plus loin que méchant contre gentil ici c'est plus la légalité contre la justice expéditive ), dès l'intro on sait que ça va être bien :

Dmytryk dresse 3 portraits de personnage bien différents et l'aspect psychol : Fonda campe le pistoléro imbattable et légendaire ( un peu déçu qu'on les voit pas plus les colts d'or, y ont bien la classe, on aura très peu le temps d'admirer la crosse ) qui va devenir l'homme providentiel ( pour un temps ) dont la devise est "dégaine pour tuer" ( très important cette devise ) et pour qui vivre dans le luxe est un plus appréciable, Anthony Quinn a le meilleur rôle ( et il a aussi les meilleures répliques du film ), celui de l'ami boiteux de Fonda ( un peu sa mauvaise conscience aussi ), qui est capable de tout pour que personne ne se mette entre lui et Fonda, alors on pourrait y interpréter une homosexualité latente mais c'est vraiment plus compliqué que ça ( il aime les femmes et c'est assez explicite, le tableau de Dorothy Malone dans sa chambre ) mais il y a aussi des scènes un peu cocasse ( Quinn choisit les rideaux de la chambre où il va vivre avec Fonda et on ressent bien la jalousie qu'il éprouve quand Fonda est avec la blonde ), on sent bien que Quinn en peut pas vivre sans Fonda ce qui le pousse à un jusqu'au boutisme assez terrible ( et finalement quand on voit les 10 dernières minutes on peut se dire que c'est amour est réciproque ), le 3 ème perso est l'excellent Widmark qui campe ici au début un cowboy qui suit la meute et qui pris de remord va devenir shérif et voudra faire régner l'ordre comme il se doit., la profondeur des 3 personnages est vraiment l'atout du film, dommage que le 4ème personnage important du récit qu'est Dorothy Malone ne soit pas plus développé ( son changement d'attitude qui passe de la vengeance à la femme amoureuse est pas des mieux amené, ceci dit le film aurait subit quelques coupes qui réduit les scènes de son personnage ).
Bon en chipotant on pourrait se dire que le chef des méchants cowboy n'a pas le charisme pour rivaliser avec les autres acteurs mais finalement le personnage ne demande pas un acteur trop charismatique, par contre dans les secondes rôles j'ai bien aimé le méchant à tête de fouine qui se révèle être loyal envers son ancien pote.
On a donc un scénario est plutôt habile avec comme question : l’homme peut-il renier certaines valeurs pour installer la loi ? et en plus c'est superbement dialogué avec pas mal de joute verbal qui font office de duel.

La mise en scène est classique et pas spécialement esthétique mais Dmytryk signe ici le film de sa vie car bon c'est loin d'être un foudre de guerre ( c'est le gars qui avait réussit à faire un film de merde alors qu'il avait Mitchum et Ryan au casting : Feux Croisé ), sa filmo referme pas mal de film mineur et film oubliable ici il se sort les doigts du cul et sort , alors soyons clair c'est pas un génie du cadre et on est pas renversé par les plans, les mouvements de caméra ne sont pas des monuments de virtuosité mais bon y a quand même quelques jolies paysages à se mettre sous la dent ( mais c'est vrai que le cadre urbain du film limite les beaux paysages ) et surtout c'est jamais plan plan :

Le duel entre Fonda et le gang est bien gérée, le premier face à face dans le saloon est bien tendu du slip comme y faut ( l'arrivée de Fonda dans le saloon est un grand moment ) et le 1 vs 1 tant attendu tient toute ces promesses ( le jeu de Fonda lors de cette séquence est génial mais celui de Quinn est un niveau supérieur encore ) et puis les 3 climax de la dernière demi heure sont bien sympa alors encore une fois c'est pas virtuose ( on a vu des montages plus inventif chez Boetticher ou Mann ) mais c'est clairement efficace et puis plus on avançait dans le temps plus les duels avaient recours à la dilatation du temps, bon ici c'est pas encore très marqué mais ça prend son temps avant de sortir le colt.

Le casting est bien entendu la qualité majeur du film quand on Widmark, Fonda et Quinn dans un film c'est toujours une plus valu alors quand on retrouve les 3 acteurs dans le même film on touche au sublime, chacun livrant une prestation plus que convaincante et surtout aucun des 3 ne cherche de voler la vedette, Widmark est le vrai héros du film et il joue ici dans un registre très sobre ( c'est son personnage qui demande ça car ici il est un homme "normal", un homme qui a peur avant d'aller faire son duel ) et il arrive à nous faire comprendre le dilemme moral de son personnage, Henri Fonda aussi joue lui aussi tout en sobriété, il impose toute sa classe dans son rôle de régulateur et puis on a Anthony Quinn qui est le plus exubérant et le plus intéressant des 3 mais pour un personnage exubérant Quinn sous joue, ce qui est assez rare de sa part et il est vraiment excellent ici dans ce personnage d'ami de l'ombre qui par amour/amitié ira jusqu'au suicide, Dorothy Malone livre une prestation dans le même registre que celle de Quantez ( son meilleur rôle ).

La BO signée Leigh Harline se révèle la plupart du temps anecdotique.
Un classique du genre porté par un excellent script et un casting 3 étoiles du meilleur gout, avec un autre réalisateur on aurait eu un chef d'oeuvre, avec Dmytryk on a un bon film et ce film préfigure le chef d'oeuvre urbain de John Ford ( et puis pour finir de convaincre ce western était un des préféré de Leone ).

8/10

[zack_]

BoM le forum où on aime les Hommes

Home - 7/10
Homme aux colts d'or (L') - 8/10
Hommes d'influence (Des) - 6.5/10
Homme de la plaine (L') - 5.5/10
Homme de sa vie (L') - 5/10
Homme doit mourir (Un) - 9.5/10
Homme parfait (L') - 6/10
Homme qui rétrécit (L') - 6/10
Homme qui en savait trop (L') - 9.5/10
Homme qui en savait trop peu (L') - 3.5/10
Homme qui tua Liberty Valence (L') - 10/10 - 10/10 - 7.5/10
Homme qui voulut être roi (L') - 8/10
Homme sans age (L') - 7/10 - 3.5/10
Homme sans frontière (L') - 7/10

[jean-michel]

d'ailleurs c'est valance et pas valence.... et sinon très bonne critique! je suis d'accord! du western traditionnel que j'aime!!!!!

[zack_]

Je corrige merci

[Alegas]

7/10

The Professionals de Richard Brooks - 1966

"Maybe there's only one revolution, since the beginning, the good guys against the bad guys. Question is, who are the good guys?"

Lee Marvin, Burt Lancaster, Robert Ryan, Jack Palance et Woody Strode, y a tellement de testostérone à l'écran que ça peut donner un AVC à des féministes endurcis.
Le pitch est simple : 4 hommes sont recrutés pour une mission difficile au Mexique ( terrible le générique d'ailleurs qui présente nos 4 héros sur une musique bien épique ) : sauver la magnifique Claudia Cardinale ( qui porte très bien les robes échancrées et les chemises pleines de sueurs, un vrai appel à un 1 vs 1 avec elle ) aux griffes du terrifiant Jack Palance ( dommage que son rôle soit pas un peu plus étoffé, il est un peu trop en retrait ) et c'est parti pour 120 minutes de mission avec tout ce qu'il faut d'embûches pour qu'on ne s'ennuit pas : on a droit a une embuscade, une attaque de base façon Predator ( la planification de l'attaque du village fait penser a l'attaque du commando dans predator ), des explosions, du mexicains méchant et forcément laid torché à la téquila, une "sisi chiquita" appétissante, des gunfights bien réglés avec quelques plans vraiment réussis. Mais le film surprend par le traitement du méchant avec des rôles qui vont changer en cours de métrage.

"Everything is as usual. I need guns and bullets, as usual. The war goes badly, as usual. Only you, you are not as usual."

L'atout principal du film reste sans surprise ce casting, le genre de truc qu'on voit plus aujourd'hui avec ces casting Benetton et vegan approved, ici y a pas de quota qui tienne, on prend des acteurs qui ont la tête de l'emploi et on invente pas des prétextes pour foutre tout et n'importe quoi. Le duo Lancaster/Marvin fonctionne a merveille et aujourd'hui encore ça reste un duo sans équivalent, on parle de 2 acteurs du top 5 tough guy, Lancaster se reserve tout de même les meilleures scènes et répliques ( le final avec Palance est inattendu et foutrement réussit alors qu'on se dit qu'on va avoir un gros truc pétaradant on se paye un climax mélancolique), mais Lee Marvin reste Lee Marvin et dès qu'il est a l'écran on reste hypnotisé par ce monstre de charisme brut, quoiqu'il fasse il respire la classe et puis le voir buter du mexicains au fusil à pompe ça n'a pas de prix..
Par contre dommage les 2 autres acteurs soient en retrait, Robert Ryan a un perso pas super intéressant dont la seule particularité est d'être un amoureux des chevaux après ça reste Ryan il est campe ça avec conviction, Woody Strode quand a lui bien avant Rambo utilise des flèches explosives.
Ce groupe de cow boy idéaliste qui ne reconnait pas le monde dans lequel ils évoluent, fonctionne a merveille.
Pour ce quatuor il fallait un bad guy a la hauteur et bon avec Jack Palance on est pas déçu, il reste une des figures mythiques du genre, sauf que comme le dit Lancaster c'est les "good guys contre les bad guys mais qui sont les good finalement".

"That Chiquita. She can lick a whole regiment, but she can't dance worth a lick."

Dans ce film chargé en testostérone il fallait bien apporter une touche féminine et Claudia Cardinale s'en charge a merveille, les superlatifs manque pour parler d'elle.
Niveau réalisation c'est carré et sans fausse note mais aussi sans génie (c'est pas du Peckinpah), certains scènes sont particulièrement réussies : le petit jeu de séduction entre Cardinale et Lancaster notamment, le scope est vraiment beau, comme la plupart des westerns de cette décennie de toute façon.
Le score de Maurice Jarre est très bon, il donne envie de partir flinguer du chicano.
Brooks est pas un grand réalisateur, y a pas mal de trucs à jeter dans sa filmo mais ici il signe un divertissement de premier ordre.

[Johtaro]

J'adore ce film..

[Alegas]

La 317 eme Section Pierre Schoendoerffer 1965



En voila du film de guerre français qui fait plaisir réalisé par Pierre Schoendoerffer.
Pierre Schoendoerffer fut ce que l'on peut appeler un baroudeur, avant même d'être un cinéaste. Reporter de guerre casse-cou, allant jusqu'a s'enfermer a Dien Bien Phu avec les combattants alors même que la bataille est perdue et toute fuite impossible (il fera avec les survivants la terrible marche forcée dans la jungle qui achèvera près de la moitie d'entre eux), il connaît particulièrement bien les moeurs militaires françaises, témoin privilégie de leur lent déclin a mesure de la chute de l'empire colonial (l'Indochine puis l'Algérie ). Il en ressort une fascination pour ces soldats perdus, sacrifiés dans un monde en changement alors qu'ils sont chargés de défendre des acquis désormais dépassés.
Le gars sait de quoi il parle donc, le film sonne vrai bien aidé par la photo de Raoul Cotard ( un ancien d'indochine qui fera aussi l'instructeur des acteurs pour l'utilisation des armes ).
Tourné au cambodge caméra à l'épaule, pendant un mois, Schoendoerffer a obligé acteurs et techniciens à vivre et à bivouaquer au cœur de la forêt cambodgienne
Il choisit le noir et blanc pour donner un ton plus reportage.
On suit donc la 317 eme Section composé d'officiers francais et de soldats cambodgiens, qui va abandonner son poste ( un camp qui ressemble a rien : deux ou trois baraquements en bois ) pour rejoindre un camp retranché plus important situé à plusieurs jours de marche.
Ca s'apparente même pas à une mission suicide puisque la guerre est deja perdu, ce serait plus une mission de survie chose que l'adjudant Willsdorf a bien compris au contraire de son jeune lieutenant : Torrens idéaliste qui vient tout juste d'arriver.
Pendant 1h30 on reste donc avec cette section que la caméra suit au plus pres, la traversée de la jungle infesté de Viet n'est pas de tout repos, mais ici point d'acte heroique ou d'action d'éclat le final est d'ailleurs saisissant

la section entiere se fait détruire et on voit ça de loin par l'oeil de Willsdorf partie en éclaireur

.
Plus qu'un film de guerre c'est un film de soldat ( comme chez Fuller ou Walsh un peu ) et ici on a Torrens et Willsdorf qui sont totalement opposé mais qui vont finir par apprendre l'un de l'autre, le respect hierachique se transformant en amitié, Willsdorf c'est un baroudeur, un vrai, un alsacien il a combattu les fronts de l'est lors de la WW2, il etait dans la Weimarcht, la guerre il connait, lui ce qu'il veut c'est survivre : voir cette scene ou un homme est blessé, il revient sur ces pas non pas pour l'homme mais pour récupérer le fusil mitrailleur ( bien plus utile qu'un blessé ), Torrens c'est tout le contraire, il vient d'arriver, il veut mener a bien la mission qu'on lui a confier et ne laisser aucun blessé, la fin n'en est que plus ironique

il accepte son sort avec beaucoup de classe

Une traversée de la jungle qui va durer 8 jours avec la chaleur, le manque d'eau et de médicaments, un ennemi invisible et un sort qui va s'acharner sur eux inlassablement.
Un film excellent et prenant de bout en bout, porté par 2 excellents acteurs, Bruno Cremer j'ai pas trop eu l'occasion de le voir dans d'autres trucs mais là il bouffe littéralement l'écran avec son perso de vieux baroudeur qui a tout connu et qui essaye juste de survivre, il est charismatique et tres crédible dans son role, Jacques Perrin s'en sort plutot bien avec son jeu un peu plus récité, y a des joutes verbales plutot sympa genre quand Torrens sort à Willsdorf :"toi qui a l'habitude des défaites".
Les soldats cambodgiens ont des accents terribles.
Pour le peu que j'en ai vu pour le moment c'est clairement le meilleur film de guerre francais que j'ai vu ( juste devant celui de Siri ).

8.5/10

[Johtaro]

Mon film de guerre français préféré pour ma part, tu me donnes envie de le revoir !

[Dunandan]

Le Silence des Agneaux Jonathan Demme 1991

Certain film on un statut de classique on sait pas trop pourquoi, Le Silence des Agneaux en fait parti, pas que ce soit un mauvais film, loin de là, ça se revoit toujours avec plaisir et il a plus ou moins lancé la vague de film de Serial Killer qui donnera bien entendu le chef d'oeuvre ultime du genre 3 ans plus tard.

L'enquête en elle même est pas spécialement géniale, elle est pas captivante et par rapport à la relation Clarisse/Lecter c'est même carrément chiant, on a envie voir les 2 entrain de dialoguer plutôt que cette enquête poussive. Et donc le film est surtout tiré par le haut par le duo clarisse/lecter et tout ce qui touche à la création de l'icone Hannibal Lecter est très réussi, en un film il entrait dans les mémoires collective (oui je sais y a eu le film de Mann avant mais quand on parle de Lecter on parle toujours de Hopkins). Le dernier quart de film est encore plus faiblard que le reste, et notamment un climax bien décevant, putain la scène avec les lunettes nocturnes elle saoule, Buffalo Bill il a 50 fois le temps de la buter mais au lieu de ça y reste là entrain de se pignoler, petit problème aussi avec la scène en montage parallèle avec le FBI qui encercle la baraque de Bill, alors formellement elle est carrée, pas grand chose à redire mais on y croit pas une seconde.

C'est est un peu trop propret dans l'ensemble et pas assez gore ( heureusement Scott corrigera tout ça dans le génial Hannibal, oui Hannibal est bien meilleur ), sans aller à des trucs extrême pour un film traitant d'un tel sujet ça aurait mérité un traitement plus glauque, plus malsain, ça fait un peu thriller pour toute la famille avec son gentil happy end, l'ambiance reste trop grand public, pour pas trop choquer alors que le sujet ne s'y prête pas.

La réalisation de Demme se met au service de l'histoire et est assez classique en même temps Demme serait un formaliste talentueux ça se saurait. Il aime bien les plans ou les acteurs parlent aux spectateurs face caméra, toute les scènes entre Foster et Hopkins sont pleine de tension, mais c'est plus grâce aux acteurs qu'au réal là. Et puis pas de scope quoi, quelle idée de merde. Heureusement que le film est servit par des dialogues vraiment excellents et la relation entre les 2 persos fonctionne à merveille, la première rencontre reste un grand moment avec l'arrivée dans ce long couloir glauque et malsain et ce prisonnier qui lui balance du sperme à la gueule. Par contre les scènes d'action c'est pas trop son truc, la scène de l'évasion j'ai trouvé que les flics faisaient un peu cheap et pas crédible ( même si faut avouer que ça fonctionne quand même avec notamment des plans vraiment réussi )

le climax final comme je l'ai dit plus haut j'aime pas, il est pas réussi et manque clairement de tension, la scène fonctionne pas dans son intégralité, le début marche ( avec ce face à face bien tendu ) mais des que Clarisse cherche Bill c'est foiré.

Le casting est vraiment bon, Jodie Foster arrive a être très crédible avec une coupe de cheveux et un look vraiment ridicule, c'est dire si elle est bonne par contre son personnage ne fonctionne qu'avec Hannibal, parce que dès qu'elle est seule il est nettement moins intéressant, Scott Glenn est comme toujours un second rôle efficace, Ted Levine en Buffalo Bill ça le fait ( terrible la scène de danse ou il sort " You fuck Me ? ", c'est d'ailleurs vraiment la scène la plus glauque du film ), bien entendu le gros morceau du film est Hopkins absolument parfait dans le film et qui dégage un vrai aura a chaque apparition, il a trouvé le juste milieu entre cabotinage et retenue, il magnétise le film de sa présence même quand il n'est pas à l'écran, surtout que sa durée à l'écran est finalement très limitée, d'ailleurs dès son évasion, je trouve qu'on décroche du film, heureusement qu'il reste des scènes avec Buffalo Bill pour capter notre attention d'ailleurs, typiquement le genre de film où les good guy font pâle figure face au bad guy.

Le score d'howard Shore est très bon.
Un thriller sans personnalité qui doit tout à son duo d'acteur et dont la réputation reste à ce jour encore incompréhensible.

6/10

[Val]

J'avais été déçu quand je l'avais vu. Ca reste un bon film, mais loin du chef d'oeuvre dont beaucoup parlent.

[zack_]

J'ai beaucoup aimé ce film et sa suite! Y a que le dernier opus que j'ai pas vu