[Scalp] Mes critiques en 2009

[zirko]

J'ai vraiment envie de voir "le dernier jour de la colere" ne serait ce que pour Lee Van Cleef.

Il se trouve pas très cher.

Merci Scalp je ne connaissais pas.

[Scalp]

6/10

Trespass de Walter Hill - 1992

"Gold, it's all about the gold"

La filmographie de Walter Hill c'est comme une boite de .... Non je vais pas faire une citation d'un film de merde d'un mauvais réal pour parler Walter Hill quand même, donc la filmo de Hill on y trouve de tout, des chefs d'oeuvres, des films cultes, des merdes et des petits films un peu oublié au milieu de sa filmo, comme ce Trespass donc.
Un pitch ultra simple : Bill Paxton et William Sadler trouve une carte au trésor et le trésor se trouve dans un vieil immeuble abandonné dans le hood, mais évidemment tout va partir en couille, Ice T et sa team ayant décidé de buter un mec ici et c'est parti pour un huis clos de quasiment 1h20 (on a même pas 10 min d'intro et on entre rapidement dans le vif du sujet), mais rapidement les possibilités vont être limité le duo de Bill kidnappant le frère de Ice T, c'est à la fois une idée judicieuse et une idée frustrante. Judicieuse car ça évite les rebondissements à la con, frustrante car justement ça limite les rebondissements et on va avoir un film plus bavard que prévu et même si Hill dynamite souvent le truc, le potentiel est pas exploité comme il aurait du.
Enfin c'est quand même le Trésor de la Sierra Madre in the Hood vs le survival urbain et ça fait vraiment le taf grâce à son casting de bonhomme outre le duo on a donc Ice T, Ice Cube (dans le seul mode qu'il connait : badass), Glenn Plummer Tiny Lister qui sont tous ultra vénère et qui sont pas là pour faire de la poterie. Et quand l'or va devenir le vrai enjeu, plus que survivre, on va avoir un jeu de massacre où tout le monde va s'entretuer et la fin est carrément savoureuse.
On sent que Walter Hill s'amuse, d'ailleurs sur le papier on pourrait avoir un propose politique avec ce genre de film : des blancs vs des blacks quoi mais Walter Hill il fait du genre et pas de la politique et c'est très bien comme ça, par contre l'idée du camescope ça sert vraiment à rien dans le récit.
Le défaut du film c'est de un peu tourner en rond en fait car on reste presque une heure dans la même pièce avec nos héros (ou pas) encerclés par le gang et même si ça mitraille un peu (on repassera pour la crédibilité avec des vitres quasiment par balles d'ailleurs) c'est pas un modèle de rythme mais le casting fait qu'on s'emmerde pas. Et puis Hill sait filmer et ça se voit même si il nous fait du climax à la Tony Scott où tout le monde tire sur tout le monde ça reste cool.
Un Walter Hill qui fait le taf, pas plus mais bon Walter Hill qui fait le taf c'est mieux que toute la filmo de, je cite pas de nom, on les connait.

"We're past the point of no return!"

[Dunandan]

Juliet in Love



Wilson Yip, le réalisateur attitré de Donnie Yen, un mec spécialisé dans la tatane donc, et c'est même éloigné de son polar Bullets over time. Ici on est donc devant un un drame, bon avec un peu de triade mais un drame avant tout. Petit film sans prétention qui se révèle poignant et sans aucune fausse note, même si on trouve le coté poseur de Yip sur certaines scènes comme lors de la première rencontre entre Francis Ng et Simon Yam avec du bon gros ralenti, une zic puissante et les acteurs qui posent, mais bon ça va ça passe tout seul et puis c'est du cinéma quoi, faut bien y mettre un peu de forme.
On est devant un drame qui évite de tomber dans le nian nian ou la mièvrerie, tout est ici histoire de non dit, rien ne nous expliqué, le ton alterne tres bien entre les parties comiques (plutôt fine, c'est pas de l'humour cantonais ici ) et les parties plus graves et notamment ce final qui avance inexorablement et que l'on devine arriver.
Le film repose beaucoup sur le talents de css 2 acteurs principaux : Francis Ng qui on le dira jamais assez est un des plus grand acteur de sa génération et Sandra Ng avec son physique quelconque (et encore je suis gentil là) et sa voix de mec ( on est loin de Maggie Cheung est cie ) parfaite dans son rôle de femme brisée. C'est 2 acteurs qui peuvent très exubérant dans leurs prestations et ici le mot d'ordre est sobriété.
Les acteurs arrivent a faire passé beaucoup d'émotion juste avec un regard ou une attitude, la perfection, dans le reste du casting on retrouve Simon Yam à l'époque où il cherchait encore des rôles à la mesure de son talent, il est évident dans son rôle de chef de triade par qui arrivera les emmerde, y a aussi Lam Suet qui bouffe ( comme d'hab quoi ). Pour ne rien gâcher les personnages sont super bien écrit et on croit vraiment a leur histoire et sont terriblement attachant, du coup la fin est un crève coeur et voir cette famille construite de toute pièce se voir détruite est infiniment triste, le tout sans jamais tomber dans les séquences lacrymales excessives, car tout le film est comme ça, on ne dit rien, on nous laisse comprendre les sentiments des personnages. La courte durée du film fait que ça se concentre sur l'essentiel, c'est un film assez subtil toujours sur la brèche.
La photo est magnifique, on passe de l'ambiance crasseuse d'un resto a de très belle scène de nuit.
Yip assure vraiment niveau réalisation ( et le montage est nickel aussi, la scène du resto avec les fondus ça tue ), il met sa camera au service de ces comédiens et ne leur vole pas la vedette a base d'effets style typique qu'il met d'habitude dans ses films.
Belle histoire portée par un duo au top.

[Niko06]

il m'attends sagement sur l'étagère depuis 6 mois

[Scalp]

Zodiac David Fincher - 2007

"Just because you can't prove it doesn't mean it isn't true. "

Fincher livre avec ce film l'anti Seven, alors y a bien des meurtres, y a bien une enquête mais on est très loin de Seven sur tout les points jusque dans sa fin complétement opposé.
Fincher est un gars qui a toujours eu le soucis du détail et donc ici on a droit à une reconstitution d'époque réellement bluffante, on croit vraiment que le film a été tourné dans les 70's ( et on a même une petite référence à Dirty Harry)

C'est captivant pendant 2h40 et ça c'était pas gagné d'avance (c'est quand même l'histoire d'un tueur dont on sait qu'il ne sera jamais attrapé) mais Fincher s'en sort a merveille avec une gestion du temps impeccable, les ellipses ne sont jamais trop brut ( et la transition temporelle est génial ). Y a un gros travail de documentation sans que ça fasse reportage, c'est du cinéma.
Fincher prend le parti ( a raison surement ) de bien appuyer sur un des suspects ( bon sur ce qu'on voit dans le film et les bonus, la culpabilité s'impose comme une évidence malgré des zones d'ombres : l'écriture et l'absence de preuve tout de même, une théorie s'impose c'est qu'il était 2 )
La structure de la narration est excellente et s'éloigne des films du genre, ainsi les 3 meurtres sont concentrés dans le début du film, c'est ptet même le seul film de ce genre. Et le film est une succession d'impasse et de fausse piste ( la mère de famille sur la route c'est le Zodiac ou pas du tout, impossible de savoir).
Le film dresse un constat d'échec d'une police qui n'a jamais été capable de collaborer entre elle et a surement laissé filé le tueur dès le début ( ça a vraiment un ptit coté memories of murder )
Faut dire qu'ils sont pas aidé par le le tueur qui est très diversifié dans son absence de modus-operandi, le film nous le montrant toujours tuer selon des méthodes différentes.
C'est aussi l'obsession de 3 hommes que l'affaire ne laissera pas indemne : Robert Downey Jr qui quand il s'en donne la peine est un bon actteur, Marc Ruffalo dans un rôle de flic qui lâchera l'affaire ( comme tout les autres flics d'ailleurs ) et Jake Gyllenhaal celui qui ne lâchera jamais et qui ira très loin ( mais merci Fincher nous évite les scènes de destructions de sa vie de couple ), les seconds rôles sont tous très bon avec pleins de trogne connus. On pourra juste regretter que la psychologie des 3 persos principaux ne soit pas plus approfondi ( genre Downey Jr y sombre en 2 minutes ) mais c'est toujours un petit soucis chez Fincher, y a toujours un petit soucis émotionnel qui fait que même si c'est génial à mater on est pas forcément impliquer sur le sort des personnages (là par exemple la déchéance de Downey on s'en pète un rein).
Niveau réalisation Fincher se fait plus sobre bon y a bien une camera qui suit un chariot de courrier ou un plan de taxi bluffant mais ça tourne jamais à l'esbroufe comme il peut le faire, il nous livre surtout des scènes de meurtres tétanisantes et bien violente. Les scènes clés du film sont aussi parfaite de maitrise : la rencontre entre Leigh et les 3 flics est parfaite ( dialogue au petit oignions et grosse présence de l'acteur, le tout avec une réal assez simple mais véritablement efficace ) et bien entendu la scène dans le sous sol du projectionniste ou on sent vraiment la détresse de Gyllenhaal, le tout avec un habile de jeu d'ombre et lumière. A noter aussi une utilisation des FX vraiment bluffante (bon ça c'est une habitude de Fincher). Et si on tient 2h40 sans se faire chier c'est aussi grâce à un montage dynamique, Fincher ne fait jamais durer ses séquences trop longtemps, gros sens du rythme tout simplement.
Beau travail sur la photo du directeur photo de Van Sant, ça a du lui changer de bosser sur un bon film.

Fincher livre ici son meilleur et il surpasse même les films de Pakula dont Fincher s'est toujours inspiré.
Un film maitrisé de bout en bout ou Fincher nous a plongé au coeur d'un enquête passionnante pendant 2h40 (on regarde pas des photos quoi).

[Niko06]

De toute façon Fincher c'est un dieu, son seul faux-pas c'est panic room et y'a plein de réalisateurs qui aimeraient bien que leur meilleur film soit aussi bon que cet échec

[Tyseah]

J'aime pas les thriller en tous genre mais là ta critique m'a donné envie.

[Scalp]

De toute façon Fincher c'est un dieu, son seul faux-pas c'est panic room et y'a plein de réalisateurs qui aimeraient bien que leur meilleur film soit aussi bon que cet échec

Sur ce que j'ai vu je sens que Button va me gonfler et que sera le seul film de Fincher que j'aime pas.

[Niko06]

c'est différent c'est sur, mais c'est réalisé à la perfection

[Ron Howard]

Trespass, c'est surtout un excellent scénario signé Bob Gale et Robert Zemeckis (le tandem choc de Retour vers le Futur) !
J'ai de très bons (lointains souvenirs) de ce film, mais je l'ai récup en DVD y'a quelques mois et il faudra que je prenne le temps de le revoir !
Judgment Night était aussi très bon dans ce genre : Stephen Hopkins (Predator 2) me manque un peu au cinéma depuis qu'il s'est perdu dans l'espace...

[Eikichi Onizuka]

Zodiac faut que je le vois, on m'en a dit que du bien

[Scalp]

Judo : Throw Down Johnnie To - 2004

Une fois de plus To privilégie la forme sur le fond, mais au contraire du merdique Sparrow, ici y au moins un minimum d'histoire, on suit une tranche de vie de 3 personnes : Aaron Kwok ( qui a rarement été aussi bon et qui nous refait un remake de The Blade ) qui incarne un judoka qui ne vie que pour se mesurer a des adversaires de plus en plus fort, la belle Cherrie YING qui veut devenir chanteuse et Louis Koo ( moins bronzé que d'habitude ) tout en nonchalance ( bon par contre il a du mal a joué le gars bourré et ça devient vite too much ), y a pas vraiment d'intrigue ( et aucun background pour les persos a part vite fait Koo dont on sait qu'il a abandonné le judo depuis 2 ans ) qui se dégage mais ça reste intéressant a suivre grâce à la Touch's To qui une fois de plus compose des plans magnifique ( la photo et les lumières sont a tomber ) et complétement décalé par moment.
Comme toujours on a donc des scènes dont on capte toujours pas l'intérêt et d'autres qui claquent : la scène avec les 3 tables suivi de la première apparition de Tony Leung, judoka qui bat tout le monde avec toujours la même prise, incroyable de charisme qui bouffe l'écran et éclipse tout le reste du cast.
Les chorégraphie de Yuen Bun ( pas n'importe qui donc ) sont plutôt réussi ( c'est moins moche que le vrai judo en tout cas ) et bien entendu avec To derrière la camera ces scènes sont magnifié, faut voir le dernier duel en aveugle dans les hautes herbes.
Au final c'est un bon ptit To bien sympathique.

7/10

[Alegas]

Chinatown Roman Polanski - 1974

Dans la longue liste des réalisateurs surcotés dans le haut de la liste on a Polanski et Chinatown trône très très haut comme film surcoté. Déjà l'oscar du meilleur scénario c'est une putain de blague car dans le genre truc qu'on complique pour pas grand chose c'est vraiment pas mal car bon quand on à John Huston dans le casting on sait très bien où il faut chercher le coupable du coup ohlala quelle surprise quand on a la révélation (même si dans le dernier quart d'heure on a une info bien WTF qui arrive) par contre les 5 dernières minutes sont vraiment bien mais bon 2h pour en arriver là, je suis pas convaincu.
Présenté comme un revival du film noir à sa sortie, alors je veux bien que Jack Nicholson soit parfait dans son rôle de détective mais Faye Dunaway en femme fatale ça reste une belle erreur de casting.
On suit donc l'enquête entièrement du point de vu de Nicholson, ça se laisse suivre mais ça décolle jamais réellement surtout qu'on essaye de rendre le truc nébuleux alors que ça reste vraiment basique.
Heureusement que Jack Nicholson est absolument parfait et il est tellement bon quand il reste sobre comme ça et ne cabotine pas a tout va, le film repose sur lui et il est d'ailleurs dans toute les scènes du film, il a vraiment la classe en détective qui veut juste savoir la vérité, son personnage est vraiment mystérieux et on en sait très peu sur lui et sur le fameux épisode Chinatown ( d'ailleurs pendant plus d'une heure on se demande vraiment pourquoi le film s'appelle comme ça ), les seconds rôles à part Dunaway ça fait le taf.
Polanski s'en sort pas trop mal à la réal mais bon on voit qu'il est quand même plus à l'aise derrière une ado que derrière une caméra.
Le statut de ce film restera toujours un mystère.

5/10

[Val]

Ca fait bien 2 ans que je l'ai celui-là et à chaques fois que je me cale devant je n'arrive pas à le finir pour des tas de raisons.
Sinon, belle critique comme d'hab

[Scalp]

Capitaine Kronos, chasseur de vampires Brian Clemens - 1974



Sur le papier le projet était bandant : Un mix swashbuckler/Vampires malheureusement c'est un mix raté.
Bref c'est pas terrible dans l'ensemble, pourtant dommage y a des bonnes idées : la mythologie des vampires revisitée (plusieurs types de vampire, plusieurs façon de les tuer, ils ne craignent pas le soleil et les croix), le héros porte un katana (ouais faut racler les fonds de tiroirs pour trouver des qualités) et pis surtout y a Caroline Munro qui transpire le sexe a chaque apparition (scène WTF où elle tripote le katana notamment).

L'histoire c'est vaguement un whodunit avec un vampire à démasquer, mais bon vu qu'on a 4 persos c'est super dur de trouver qui est le vampire, du coup ça traine en longueur et malgré la courte durée on s'emmerde rapidement vu qu'il se passe pas grand chose.

Le film est plombé par un acteur principal a la rue et sans aucun charisme pour un role comme ça, un mix entre Gsoling et Cornillac (Qualitay !!!), la réalisation est vraiment pas génial c'est con des fois y a des idées (l'intro est pas mal d'ailleurs avec un plan via un miroir ou une scène d'amour filmé comme du Leone ) mais alors dès qu'il s'agit de mettre en scène de l'action c'est la fête avec un montage complétement à la rue et un coté je sais pas trop quoi faire alors faisons n'importe quoi ( y a une séquence c'est du grand n'importe quoi, on dirait qu'il manque pleins de plans, pour que ce soit un minimum compréhensible), le combat à 1vs6 on est en plein amateurisme, autant d'incompétence ça fait peur (c'est vraiment à voir tellement c'est ridicule, toute notion de gestion de l'espace, de constructions de plans ou de chorégraphie est ici totalement absente).
le montage est à la rue : a un moment nos 3 heros sont dans la foret et attende que le vampire vienne, là y a une victime, ensuite plein de ptit plan et y en a

Ca restera donc juste un film avec une idée de départ sympa, le reste....

3/10