Chien de Paille Sam Peckinpah - 1971
L'homme est un loup pour l'homme. Bon bein pas déçu, j'en attendais beaucoup et j'ai été servit. Des le premier plan du film sur les tétons pointeur de Susan George ( et tout les regards du village qui se pose dessus ) j'ai su que ça allait me plaire
Le film prend son temps pour poser son histoire, la tension monte petit à petit, bien entendu c'est sans surprise on devine aisément ce qu'il va se passer mais c'est pas un problème, on nous présente un couple qui va pas ensemble d'un coté le froid David, un homme réservé,passif et même complétement lâche et de l'autre une Amy au tempérament plus chaud, qui se laisse reluquer ( elle aimerait bien que son mari agisse mais il ne fait rien alors que fait t'elle, elle se laisse reluquer encore plus ) et qui va ouvrir l'appétit de tout nos petit groupe de consanguin lubrique et bestiaux, la scène charnière du film arrive donc après 1 heure ( qui passe toute seule entre la culotte, le chat et Amy qui minaude on est bien occuper ) et là on a droit un viol long et ambigu ( enfin pas tant que ça, au début elle est pas consentante et imagine même son mari pour se donner du courage mais finalement elle y prend gout ( ah la salope
)
ce qui aurait pu finalement qu'être qu'un simple adultère va se transformer définitivement en viol avec l'arrivée du second larron ), le montage alterné de la scène pue la maîtrise et renforce son coté malsain et voyeur.
Passer cette scène tout s'enchaîne rapidement, la fête puis la confrontation final très western dans l'esprit avec la maison assiégé.
Et contre toute attente David sort les armes, lui l'homme civilisé pas très viril ( mais qui avait des penchants violent : voir la scène ou il "torture" le chat ) qui a quitté les EU et sa violence pour trouver la tranquillité se transforme et se montre aussi sans pitié et bestial que ces adversaires tandis que Amy nous surprend encore alors qu'elle est sur le point de se faire violer elle appelle à l'aide, mais pas son mari non mais son ancien amant qui l'a violé ( ah la salope ).
La scène de siege d'un point de vue mise en scène et montage c'est une putain de scène ou la science inné du cadrage de Peckinpah fait des malheurs ( alternance de plans très rapproché, de plan d'ensemble magnifiquement maitrisé quand en plus on a de la violence graphique et l'utilisation sans faille des ralentis on se retrouve avec un climax de génie, a noter que le film a longtemps été considéré comme l'un des films les plus découpés de l’Histoire du cinéma, c'est clair qu'en 71 voir un montage aussi cut ça devait surprendre ), avec des pièges ingénieux ( piège à loup powa !! )et des bons gros coup de fusil de chasse qui font bien mal.
Là ou Peckinpah fait fort c'est qu'il ne rend aucun personnage attachant ( on éprouve surtout de la pitié pour David ).
Coté casting c'est le sans faute, Hoffman trouve ici un de ces meilleurs rôle, il joue juste ce qui est rare chez lui ( je suis pas trop fan de l'acteur en général mais là y m'a bluffé ), Susan George dans un rôle pas facile est parfaite et retranscrit à merveille la dualité ambivalente de son personnage et le reste est nickel avec des bonnes trognes et des personnages complétement cinglé qui habite vraiment dans un village de dégénéré.
Au contraire d'un Pat Garett, on peut pas dire que visuellement ce soit beau, y a un coté sale et malsain qui fait qu'on ne peut pas voir de "jolie" plan ici.
Je comprend qu'a l'époque le film fit scandale, vraiment un film marquant des 70's, c'est pas Delivrance quoi.
La fin est quand même génial :
Au pied de mon podium Peckinpah ( Pat, Wild Bunch et Croix de Fer restent mes préférés ).
Peckinpah is a fucking genius.
8,5/10