Robocop Paul Verhoeven - 1987
Pour son second film ricain, Paulo hérite d'une commande SFet lui à la base ce projet ça le motive pas des masses, le script l'intéressait pas mais il s'est laissé convaincre par sa femme pour finalement livrer ce qui à l'époque était un blockbuster, car oui à l'époque les blockbuster c'était pas encore Marvel même si ici c'est un un super héros (ou considéré comme tel).
Robocop c'est un film qui marque quand on le voit gamin y a des passages qu'on peut tout simplement pas oublier et la mort de Murphy dans un film de ce genre c'est clairement un des trucs les plus barbare jamais fait avec des impacts de balles qui déchirent littéralement le corps du pauvre flic, enfin le film est une succession de climax : la découverte de Robocop qui ça commence en vue subjective ( comme la mort de Murphy d'ailleurs ), pour finalement changer de point de vu et le montrer petit à petit, quand on s'est bouffé les films relou hollandais du réal ça fait drôle de le voir faire de la mise en scène en fait;=.
Paulo livre ici un monument de subversion violent (et là on peut réellement le dire)et incroyablement fun (car le film reste avant tout un pur divertissement) en même temps qu'une d'une critique sociale des plus pertinentes des USA des années Reagan ( mais comme souvent avec les films qui vieillissent bien ça reste d'actualité ). Et en plus d'être un sacré bon film d'action, le film bénéficie d'une grande profondeur de lecture(s) sans pour autant prendre la tête au spectateur qui ne souhaite pas creuser ( comme Starship Trooper ).
Il fait de son Murphy une figure christique ( voir la mort pleine de symbolique ) qui va mourir dans d'atroce souffrance puis ressusciter pour sauver le peuple, bon le sauver à grand coup de gun par contre, il est pas là pour transformer l'eau en vin hein.
Ca défouraille bien, les gunfights sont bien sanglant et les bad guys sont adepte de punchlines qui font mouche "Bitches leave" et sont tous des méchants très méchants et très vilains.
Comme dit plus haut c'est remplit de climax : L'assassinat de Murphy garde encore aujourd'hui toute sa puissance émotionnelle, la présentation du ED209 ( premier gros excès de violence complétement gratuit qui arrive sans prévenir) , l'arrivée de Robocop chez les flics, la scène où Robocop, les premières sorties de Robocop, la fin.
La mise en scene de Paulo est vraiment pas mal et c'est un truc que je dirais pour tout ses fils, il est aussi a l'aise dans les gunfight démentiel ( l'attaque de l'entrepôt c'est un grand moment ) que pour les scènes plus intimiste, et puis l'iconisation de Robocop marche a fond : le gimmick du gun étant bien classe, petit truc tout con qui fonctionne.
Les FX sont encore très bon, Robocop faisant vraiment robot et pas toc, quand on voit le dernier Robocop où on avait l'impression de voir un robot lambda ça change.
Bon l'incruste pour l'autre robot fait un peu saccadé par moment mais c'est pas gênant.
Le cast serait le bémol du film, alors Weller est pas mal mais je le trouve pas renversant enfin c'est clairement le rôle de sa vie et c'est pour celui qu'on se souvient (on Dexter si on a des gouts douteux), Nancy Allen en fait je crois que je l'aime bien que chez De Palma et ici en femme forte j'y crois pas des masses, heureusement les bad guys c'est mieux Ronny Cox trouve ici son meilleur rôle et de loin ( la mort du perso est juste génial ), et Miguel Ferre est génial en arriviste qui subira les foudres de son boss.
La BO est terrible, c'est pas du Giacomodo quoi.
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Une serie B vraiment burnée, a ranger avec les classiques indémodables des 80's : Predator, Terminator, Aliens et Die Hard, fut un temps où je rajoutais à Highlander à cette liste mais depuis je l'ai revu et qu'il soit vite remaké.
un film beaucoup intelligent que l'on croit, violent, drôle et même émouvant, c'est un peu ce qu'on appelle un film culte en fait.
"What's your name ?"
"Murphy"
9/10