Zu, Les Guerriers de la montagne magique Tsui Hark
Tsui Hark voulait créer un monde surréaliste mais très basique ( le bien contre le mal ) et à la vision du film il a réussit son pari mais clairement le film est pas toujours compréhensible, résumé le film s'avère parfaitement difficile. On est face à un gros délire foutraque où on croise des princesses, des sorciers, des démons, des pouvoirs magiques, des gens qui volent, des gens qui sautent dans tout les sens et pendant une gros partie du film c'est difficile de définir vraiment un enjeu, bon on a bien une sorte de parcours initiatique avec le perso de Yuen Biao mais faut voir la gueule du parcours. En fait le film est construit bizarrement plus ça avance moins c'est compliqué sans que le comprenne vraiment pourquoi/comment En gros tout le monde est dans une grotte et tout le monde va se foutre sur la gueule à un moment ou un autre.
Tsui Hark a toujours aimé la comédie et ici on voit très bien que son but est de faire un film fun et drôle ( dans les bonus on voit qu'il est content de l'aspect comique de son film ) et si le film vraiment regardable c'est grâce à l'aspect comique car bon oui c'est rythmé mais moi voir des cabris sauter dans tout les sens Tsui Hark ou pas ça m'emmerde au bout d'un moment.
Ce film doit être le Hark qui vieillit le moins bien, les délires visuelles c'est marrant un moment, mais bon quand c'est au service de rien ça lasse.
Hark délaisse son format fétiche ( le scope ) au détriment du 1.85, et ceci pour une raison de cout des FX, car ici Hark en précurseur qu'il est, a voulu tenter l'expérience des FX ( premier film de HK avec des effets numérique ) et bon c'est sûr aujourd'hui ça a vieillit visuellement mais bon comme un Jack Burton ça fait partie du charme du film.
Ca déborde donc d'idée soit géniale, soit complétement WTF, voir nul, souvent le résultat à l'écran est un bordel sans nom avec des dizaines de persos sautant dans tout les sens et un jump cut omniprésent, bon dans les scènes qui tuent on a forcément la première scène avec Brigitte Lin, et autant dire que Hark sait la mettre en valeur, bon mettre Brigitte Lin en valeur c'est pas dur même Woody Allen y arriverait surement mais chez Tsui Hark c'est tout simplement beau.
Le climax final par contre un grand n'importe quoi visuel et je serais bien incapable de dire si c'est réussit ou pas, en tout cas moi j'aime pas.
C'est dommage de prendre Yuen Biao et de ne pas plus exploiter ses capacités physique, ici donc très peu de kung fu et juste des gars qui volent et à la longue ça peut lasser.
C'est le premier film où Hark a un casting prestigieux sous ses ordres : Yuen Biao en jeune héros forcément naïf, Sammo Hung dans plusieurs rôles, Brigitte Lin dans le genre de rôle qui a fait sa renommé, le duo de Duel to The Death : Damian Lau et Norman Chu qui ici faut bien l'avouer font le minimum.
Le bricolage de certains effets (même à l'époque), la bonne humeur et la générosité communicatives de l'ensemble ne font que qu'honorer ce qui reste un véritable travail d'artisans du cinéma, possédant une touche particulière, témoin d'une époque et d'une sincérité à toute épreuve, enfin dans un style identique mieux vaut lui préférer Histoire de fantômes Chinois, meilleur en tout point.
Pas le meilleur Tsui Hark loin de là, mais un film qui de part son coté historique compte vraiment dans le paysage de HK, mais clairement un film à ne pas mettre entre toute les mains ( fan de Powers Rangers ? Fuyez pauvre fou !!! ).
6/10