L.A Confidential Curtis Hanson - 1997
SPOIL Comme un gros coup de Shotgun dans la tronche !!!
Bon comme toujours pour ce genre de film je commence par la partie vol d'oscar
comme pour
Boogie Nights le film a été honteusement oublié aux oscars, à part le titre mérité pour Basinger et celui du script le film est reparti bredouille, meilleur film ? volé par Titanic, meilleur réalisation ? volé par Titanic ( bon là la rigueur j'accepte ), meilleur acteur ? volé par Nicholson et Williams, une honte tout simplement.
Revision après lecture du bouquin et donc oui maintenant je l'affirme ce film est une merveille d'adaptation et on prend un merveilleux plaisir a voir les écrits de Ellroy prend forme à l'écran, Brian Helgeland a vraiment sut tailler dans la gras en gardant l'essence du roman, il a sut quel intrigue secondaire zappé sans que ça fasse préjudice au film ( toute la partie avec la victime du viol notamment, l'intro avec Buzz ( personnage clé du Grand Nulle Part ) c'est dommage car c'est épique cette intro dans le bouquin, et l'intrigue dans sa globalité a été vraiment simplifié ) et il a osé changé la fin en tuant ce vieux Irlandais de Dudley Smith ce qui a dut en surprendre plus d'un, mais dans l'ensemble Helgeland réussit à ressortir avec brio une intrigue complexe, dense et tortueuse qui nous tient en véritablement en haleine.
C'est surprenant de voir qu'un gars comme Hanson réussit là ou De Palma ( enfin surtout son scénariste ) a foiré dans les grandes largeurs avec son plus que moyen
Dahlia Noir.
Curtis Hanson livre le travail de sa vie ( le reste de sa filmo alternant la bonne grosse purge in her shoes entre autres et les films plus que mineure : 8 miles, comme quoi quand on veut on peut ), le script est vraiment solide ( impossible de deviner la fin ) et captivant ( multiple ramification sans que l'on soit perdu une seule fois, le film est très riche en info et faut vraiment assimiler pleins de trucs et ça commence direct avec l'intro sur Mickey Cohen qui prendra son importance qu'a la fin, bon par contre les 2 fois ou Crowe découvre un indice c'était pas la peine de faire un rappel et nous prendre pour des neuneus, mais c'est vrai que retenir le nom d'un gars qu'on 30 secondes au début du film c'est peut être pas si évident ), bon c'est sur que quand on adapte Ellroy on a de l'or dans les mains mais c'est pas évident à retranscrire ( y a qu'a voir le pitoyable
Cop ) et la récit est vraiment ultra fluide, les 2h20 passent toute seule et c'est vraiment super riche, et le casting prestigieux et en pleine forme.
Niveau réalisation c'est la classe, Kim Basinger est filmé avec une réel grâce et on tombe amoureux d'elle d'entrée, les 2 gunfights sont un modèle d'efficacité ( quoique le shotgun fait pas assez de dégâts mais je chipote un peu là ), avec des séquences vraiment bien découpé et des plans assez long, j'aime bien la mini course poursuite après le gunfight dans l'appart avec la camera qui suit Pearce entrain de courir et pis sympa l'idée du gunfight où la caméra ne sort pas de la maison, on reste du coté des assaillit, ça rend la séquence vraiment immersive on sait pas par où arrive les ennemis et Hanson démontre un talent surprenant sur ce climax final, bon le reste du film est un poil fonctionnel ( ou académique ) mais c'est pas spécialement un drame car ça reste efficace et puis Hanson sait sortir les doigts du cul sur les grosses séquences importante du film et c'est bien là l'essentiel car moi le gunfight final c'est vraiment un de mes préférés tout film confondu.
La reconstitution d'époque est parfaitement réussi ( ça a grave de la gueule, on se croirait vraiment dans le LA des 50's tant au niveau de l'ambiance que des costumes et accessoires ), et le portrait dressé de la police corrompu est réussit.
Le cast est sans faille : Crowe EST Bud White un flic qui frappe d'abord et cause ensuite et trouve véritablement ici un de ces meilleurs rôle ( la scène de l'interrogatoire déchire ) il fait vraiment honneur au White du roman, homme de coeur et de poing, Guy Pearce qui choisit toujours très très bien ces rôles ( enfin sauf la machine a explorer ) est une fois de plus parfait en flic intègre et arriviste et lui aussi il campe un Exley convaincant et il apporte avec talent la finesse voulu pour le rôle, K.Spacey bon comme d'hab quoi ( c'est a dire bon ) dans un rôle d'un flic un peu moins intègre ( dommage que la rédemption de son perso soit un peu relégué au second plan par rapport au bouquin, d'ailleurs son perso est celui qui a le plus de coupe par rapport au roman, la scène de sa mort on dirait que Spielberg a bien aimé car il nous fait la même dans Minority Report ), les 3 premiers rôles incarne 3 flics aux méthodes et aux personnalités radicalement différente et qui seront rendu tout les 3 attachant malgré leurs défauts, le cast de second rôle est parfait aussi Kim Basinger trouve ici son meilleur rôle, et de loin et son oscar est vraiment amplement mérité ah cette merveille de premier plan sur elle avec la caméra qui tourne autour de sa capuche et qui tarde a montrer son visage :
c'est vraiment LA femme fatale dans toute sa splendeur, James Cromwell quand a lui bouffe carrément l'écran bon je le trouve un poil trop vieux pour le rôle de Smith ou peut être un poil moins imposant que sur le papier mais il campe quand même avec brio ce putain d'enculé que Ellroy a crée, Danny De Vito est pour une fois pas insupportable et campe un journaliste fouineur a merveille et il apporte sa touche d'humour avec talent, hush hush, David Strathairn fait un merveilleux Pratchett ( par contre là aussi le personnage a moins d'importance que dans le livre ).
La musique de Jerry Goldsmith est quand a elle parfaite, sobre et toujours dans le tempo du film.
La photographie de Dante Spinotti est de toute beauté, mais vraiment.
Une entière réussite ( la seule ) de Curtis Hanson.
Le film approche réellement la perfection. Un vrai polar noir ( un des derniers ) et nerveux ou on règle ces problèmes a coup de shotgun, LA c'est l'un des tout meilleurs polar ricain des années 90 ( avec Copland ) et c'est à ranger avec les
Incorruptibles, du polar Hard Boiled qui fait plaisir et qu'on aimerait voir plus souvent, d'ailleurs je kifferais voir une adaptation du Grand Nulle Part et pis tant qu'a faire par Fincher.
Ma note est peut être un poil haute par rapport à la qualité réel du film mais le coeur a parlé ( et sans parler de la qualité du film je pense que tout le monde est d'accord si je dis que ce film est désormais un classique ), bien entendu le roman reste un cran au dessus mais j'aime vraiment ce film.
9.5/10