Wantedde Timur Bekmambetov
Voilà le premier vrai blockbuster d'action estival! Après un intéressant Nightwatch et attendant de voir Daywatch, on retrouve le russe Timur Bekmambetov aux commande d'un budget hollywoodien colossal, et le bougre s'en sort avec les honneurs.
A priori plutôt fidèle au comic dont il est adapté (bravo les scénaristes pour autant d'originalité...), Wanted porte bien la patte de son réalisateur avec sa mise en scène qui se situe quelque part entre les Wachowski's et Fincher, à savoir une caméra virevoltante sans cesse à la recherche d'effets de style inédits. Bekmambetov n'a pas du entendre les critiques qui reprochaient à Nightwatch d'être un gigantesque clip de MTV, sur la forme, car il persiste et signe une peloche bourrée à l'adrénaline. Les réfractaires aux mouvements de caméra violents sont priés de rester chez eux!
Mais pour qui adhère au style parfois too much, le film est carrément jouissif. Entre une scène d'ouverture improbable (et qui fait très peur de se retrouver devant un nouveau matrix-like), 2 poursuites en bagnole qui laissent pas le temps de respirer (la 1ère est tout de même mal filmée, la caméra qui tremble réduit drôlement la lisibilité de la scène), un accident de train hallucinant et des bastons/gunfights sortis d'une autre dimension, on ressort complètement lessivé. Il y a bien quelques baisses de rythme mais les scènes d'action sont tellement réussies qu'on les oublie vite. Et c'est quand même la première fois qu'on voit des balles prendre des trajectoires comme ça!
Les acteurs sont tous plutôt bons, Angelina a toujours ce regard félin carrément trop sexy, le scénario parfois un peu bête mais qui tient la route avec son histoire de société secrète, mais l'important n'est pas là. Bekmambetov a réussi le pari improbable de mixer Matrix avec Fight Club en amenant des centaines d'idées de mise en scène. Ce type a un vrai talent pour l'action, il a bien compris que les spectateurs quis e déplacent au cinéma veulent du spectacle. Et bien là on en a pour son argent niveau spectaculaire, on n'est pas prêt d'oublier l'arrivée de Wesley dans la fabrique de tissus, une scène représentative de l'énergie qui émane de ce film.
Ca fait franchement plaisir ce genre de film décomplexé, sans limites, explosif et franchement bien torché. En plus le score d'Elfman est terrible, une raison de plus d'aller prendre son pied devant Wanted.
7,5/10