Indiana Jones et la dernière croisadede Steven Spielberg
Synopsis:L'archéologue aventurier Indiana Jones se retrouve aux prises avec un maléfique milliardaire. Aux côtés de la cupide Elsa et de son père, il part à la recherche du Graal.Après un temple maudit qui l'a déçu, Spielberg revient avec un 3ème et pendant longtemps dernier opus qui marque un retour aux sources. Plus sérieux et moins fantastique que le 2nd épisode, la dernière croisade se veut donc plus proche des aventuriers de l'arche perdue (on constatera ainsi que le film utilise à l'instar du 1er opus, une typographie sobre lors du générique, contrairement au 2nd, qui est le seul à utiliser la typographie bien connue d'indy, qui renforce d'autant + son aspect comic book). Si sous de nombreux aspects cet épisode ressemble donc au 1er, il a tout de même le mérite d'avoir sa propre identité. On a donc à faire à un film mieux documenté, plus réaliste, (si ce n'est la fin bien entendu) toujours aussi trippant mais où les scènes d'actions se veulent parfois plus timide, malgré un humour toujours omniprésent.
Mais voilà, quelque part en route quelque chose s'est perdu. Le film est moins exotique que ces prédécesseurs, exit donc la découverte de temples mystérieux ou la présence non chalente de bestioles aussi inattendues que dangereuses. Et puis...il y a le personnage d'Indiana Jones. Harrison Ford a pris un coup de vieux et ça se voit. Non pas qu'il ne soit plus aussi charismatique, mais il apparait moins viril que l'Indy des aventuriers de l'arche perdue...mais c'est surtout la comparaison avec le temple maudit qui met à mal le personnage. Propulsé au rang de superhéros par un 2nd épisode riche en testostérone, l'Indy du 3ème opus apparait assagit, je n'irais pas jusqu'à dire fatigué, mais presque. Le coté barroudeur a quelque peu disparu (jetez un oeil à ma signature par ex.).
Celà dit, cette petite déception passée, on a tout de même à faire à un spectacle de haute volée, parfois timide (pas toujours) mais intelligent, qui réserve son lot de scène culte mais surtout qui nous propose un casting plus étoffé, avec la présence notamment du regretté Ryver Pheonix et du regrettable Sean Connery (non pas qu'il soit mauvais, au contraire, mais j'ai horreur de l'individu) en passant par le retour du moins excellent John Rhys Davis.
L'aventure se répète mais ne se ressemble pas. A noter cependant, que le fait qu'Indy ait vieilli n'est pas forcément un mal en soit. Peut-être faut il voir l'évolution logique du personnage. Après tout, le 2nd volet est chronoliquement le 1er. On retrouve un Indy jeune et aventureux, qui s'assagit avec le temps. Evolution logique, et qui trouvera sans doute son écho dans le dernier opus, et qui fait d'Indy un personnage non stéréotypé, dont le plaisir de suivre ses aventures reste malgré tout toujours intact.
9/10
PS: le film ayant bercé mon enfance...je ne peux m'empêcher de le voir en VF. Comme tout le monde a pu le constater, Indy est doublé par des comédiens différents dans les 3 épisodes.
Ici, Indy est doublé par Richard Darbois qui est depuis le doubleur attitré d'Harrison Ford. Bien que la voix colle bien au personnage, j'ai tout de même encore une préférence pour Claude Giraud ! M'enfin, c'est déjà mieux que pour le 2nd opus, la voix permet à Ford de retrouver sa maturité. Mais n'empêche que cette voix me renvoit au Harrison Ford d'aujourd'hui, c'est à dire un Harrison Ford vieillissant, et peut-être qu'inconsciemment c'est ça qui me donne l'impression que le personnage a vieillit.