A l'intérieur de Julien Maury et Alexandre Bustillo
Synopsis : Depuis la mort tragique de son mari dans un accident de voiture, Sarah est seule et malgré une mère omniprésente, c'est seule qu'elle passera son réveillon de Noël. Seule et enceinte. Cette nuit est la dernière que la jeune femme passera chez elle. Le lendemain matin, celle-ci doit entrer à l'hôpital pour accoucher. Dans sa maison, tout est calme. Jusqu'au moment où quelqu'un vient frapper à sa porte. Derrière, une femme prête à tout pour arracher l'enfant qu'elle porte en elle... A l'intérieur est donc l'énième tentative d'incursion française dans le cinéma de genre, longtemps boudé par nos cinéastes chéris, peut-être trop snob pour s'y intéresser. Peu importe les raisons après tout...revenons en au film, donc à l'instar d'autres productions telles que frontières ou bien encore haute tension, le film tente de prouver qu'en France, on sait aussi faire des films d'horreur brut de décoffrage. La question est...pour un très bon haute tension, combien de "à l'intérieur" devront nous encore supporter ? Car oui, le film est mauvais, très mauvais. Je ne me mouillerai pas en disant qu'il est même nullissime...Le principal problème du film tient dans le fait que les auteurs de ce "truc" veulent jouer sur le même terrain que les américains, mais en utilisant la méthode française. A l'écran, ça donne un film au sérieux inébranlable, qui se veut la jonction du cinéma d'horreur et du cinéma d'auteur. Aie aie mauvaise idée...totalement dépourvu de 2nd degré, le film s'embourbe dans une violence souvent insoutenable (âme sensible, s'abstenir, et là, c'est pas des paroles en l'air) au travers d'un scénario inexistant et de personnages antipathiques. Coté réalisation, c'est le pompon. Ca ressemble à un court métrage amateur, ou à un film érotique du dimanche soir sur M6 - à vous de voir. C'est mou, plat, délibéremment lent, la musique est pompeuse à souhait, dans le fond il se passe absolument rien, et malgré la courte durée du métrage (1h18 générique compris) on s'ennuit, on s'ennuit terriblement, seuls quelques excès de violence viendront nous sortir de notre léthargie. La violence parlons en, absolument immonde, les scènes de tortures et de meurtres (nombreuses) se succèdent avec un tel sérieux, que le propos du film en devient carrément gerbant. Le grand amateur de gore que je suis a réussi à être dégouté par tous ses excès, tant il manque cette petite touche d'humour qui permet en général de relativiser. Les acteurs, sont terriblement mauvais, en commençant par Béatrice Dalle, aussi moche que mauvaise comédienne. C'est méchant mais voilà, à force de trop vouloir jouer la carte du personnage psychologiquement dérangé, ça en devient pathétique. Elle en fait des tonnes, et ce jusqu'à la dernière bobine. Si les effets spéciaux de maquillages sont parfaits, carton rouge à l'utilisation de CGI completement foirés. Dans la même lignée, les plans montrant le bébé dans le ventre de sa mère, ressentant la douleur de celle ci, sont totalement bidon.
Réalisation prétentieuse, effets clinquants mais ridicules, histoire prévisible (oh on l'a à peine pas vu venir la fin...
), clichés en rafales...tous les ingrédients sont réunis pour en faire l'une des plus désastreuve tentative française de produire un film d'horreur. Preferez lui un haute tension, beaucoup plus réussi car à l'intérieur est un film gerbant, qui se contente de se regarder le nombril comme seuls savent le faire les pires films soit disant d'auteur.
0/10
Au départ, je pensais lui mettre 1/10, mais le dernier plan m'a convaincu qu'il ne le méritait même pas.